Après une longue période de silence, les langues commencent à se délier par rapport au Hirak algérien. Ainsi, après le soutien sans ambiguïté au peuple algérien exprimé par le Canada et d’autres déclarations plus nuancées de certaines chancelleries, c’est le tour des responsables de l’ONU de s’exprimer sur le mouvement de contestation qui a lieu en Algérie depuis 8 mois.
En effet, le porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH), Ravina Shamdasani, s’est exprimée, le vendredi 25 octobre 2019 à Genève (Suisse), sur le Hirak algérien. La responsable de l’ONU a montré son « inquiétude » sur les mouvement sociaux qui ont lieu dans plusieurs pays, dont l’Algérie.
Ravina Shamdasani a évoqué le Hirak algérien comme exemple d’ébullition sociale et politique. « Et bien sûr, nous avons également assisté à d’importantes manifestations plus tôt dans l’année en Algérie. Et au Honduras, au Nicaragua, au Malawi, en Russie, au Soudan et au Zimbabwe. Ainsi que dans certains pays de l’Union européenne, notamment en France, en Espagne et au Royaume-Uni ».
La responsable a expliqué ces mouvements par le fait que « les populations en ont assez et sont en colère. Et surtout à cause des conditions socio-économiques, de la corruption, des inégalités et de l’écart grandissant entre les riches et les pauvres ».
Le secrétaire général de l’ONU appelle les responsables à écouter les populations
António Guterres, secrétaire général de l’ONU, s’est exprimé sur les « situations de troubles » que connaissent de nombreux pays. Il affirme que « l’inquiétude dans la vie des gens mène à tout sauf au calme dans les rues et les places des villes ». Il explique que « certaines manifestations sont déclenchées par des problèmes économiques, notamment la hausse des prix, des inégalités persistantes ou des systèmes financiers qui profitent aux élites ».
« D’autres découlent de revendications politiques. Et, dans certains cas, les gens réagissent à la corruption et à différentes formes de discrimination », ajoute António Guterres. Il conclut par exhorter les dirigeants politiques dont les pays connaissent des conflits à « écouter les problèmes des gens », affirmant que « notre monde a besoin d’action et d’ambition pour construire une mondialisation juste, renforcer la cohésion sociale et faire face à la crise climatique ».
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