Stains : l’affiche qui ulcère les anciens combattants
La municipalité a choisi une affiche entremêlant les drapeaux français et algérien. Ce qui a déclenché la colère des anciens combattants. Julien Mugerin, conseiller municipal LR, enfonce le clou : « Cette journée commémore la mémoire des soldats et des civils français tués pendant la guerre d’Algérie. »
Azzédine Taïbi, maire PC de Stains, leur répond : « Cette affiche est un hommage à tous les civils et les militaires des deux côtés. Nous avons besoin de montrer à travers cette commémoration que nous nous battons pour la paix et la solidarité. C’est mon combat. »
http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/stains-l-affiche-qui-ulcere-les-anciens-combattants-18-03-2019-8034657.php
Journée à la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc
Message de Madame Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des armées, pour la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc
Documents associés :
- > Message de Madame Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des armées - 390.9 ko - 18/03/2019
Français et Algériens rappelés au défi de la "vérité"
PARIS, 19 mars (Reuters) - Français et Algériens doivent appréhender "avec vérité" la guerre d'Algérie et ses "cicatrices" toujours "visibles en 2019", a déclaré mardi Geneviève Darrieussecq alors que l'Algérie est secouée de soubresauts politiques.
La secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées marquait à Paris, au Mémorial national du Quai Branly, la Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
Cette journée créée en décembre 2012 intervient le jour anniversaire de l'instauration du cessez-le feu en Algérie, au lendemain de la signature des accords d'Evian (18 mars 1962) qui marquèrent l'épilogue d'un conflit déclenché en 1954.
"Nous témoignons de notre volonté de faire vivre la mémoire, de faire perdurer le souvenir et de transmettre l’histoire des événements qui se sont déroulés en Afrique du Nord", a déclaré Geneviève Darrieussecq, qui a décoré trois anciens combattants.
Près de deux millions de Français ont servi en Afrique du Nord.
"Cette guerre a bouleversé la France comme l’Algérie. (...) Les cicatrices laissées dans notre mémoire collective furent profondes. Elles sont toujours visibles en 2019", a souligné la secrétaire d'Etat. "Cette mémoire est plurielle et complexe. Certes, elle est parfois encore brûlante. Mais elle est une part de notre identité commune", a-t-elle plaidé.
"En considérant cette période historique avec vérité, nous faciliterons l’appropriation de cette part d’histoire nationale par les nouvelles générations", a-t-elle estimé.
Depuis la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron, premier président français né après la décolonisation, et son gouvernement s'attachent non sans controverse à panser les plaies d'un passé encore à vif entre la France et son ancienne colonie.
Alors candidat, en février 2017, Emmanuel Macron avait parlé de la colonisation française comme d'"un crime contre l'humanité" tout en précisant ne pas vouloir "tomber dans la culture de la culpabilisation".
Depuis son élection, il a consenti des gestes d'apaisement. Il a reconnu en septembre dernier la responsabilité de l'Etat français dans la mort "sous la torture" de Maurice Audin, un mathématicien communiste et anticolonialiste arrêté le 11 juin 1957 pendant la bataille d'Alger.
Le chef de l'Etat a par la suite appelé la France à regarder son passé "en face" pour avancer vers "un avenir apaisé avec l'Algérie" à l'occasion du 57e anniversaire de la répression meurtrière, par la police française, d'une manifestation d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris. (Sophie Louet, édité par Yann Le Guernigou)
Les commentaires récents