Alger est une ville chargée d’histoire avec ses monuments,
ses places historiques et ses lieux où il fait bon flâner le soir
comme le Front de Mer offrant aux visiteurs une bouffée
d’air frais et une vue magnifique sur la mer . Les atouts
dont elle dispose, sa nature, son climat et ses monuments,
font d’elle une destination de plus en plus privilégiée.
Alger vous ensorcelle par la splendeur de ses vestiges et
monuments historiques, qui font d’elle une ville magique aux
images variées. La cité doit cette particularité à son
histoire, faite de brassage de civilisations, de tolérance et de
cohabitation à travers les âges et les époques. Aujourd’hui à
Alger est une ville qu’on ne peut se lasser d’admirer et dont
l’aspect enchante l’imagination. Assise au bord de la mer
sur le penchant d’une montagne, elle jouit de tous les
avantages qui résultent de cette position exceptionnelle.
Alger la blanche doit son surnom à son féerique aspect de
neige baignée d’une lumière éblouissante que les poètes
comparent à un immense burnous blanc qui plonge ses pans
dans le bleu de la mer.
Jadis appelée EIKOSI, sa fondation remonte au 4ème siècle
avant J.C. et son histoire s’ouvre sur une légende, selon laquelle :
"les vingt compagnons d’Hercule las de combattre les monstres, ils
s’étaient arrêtés un jour au creux d’une baie féerique dont ils
tombèrent amoureux. Ils étaient si épris de l’endroit qu’ils
n’arrivèrent pas à s’entendre sur le nom à lui donner (chacun
voulait lui donner le sien) ils finirent par baptiser le site EIKOSI
en référence à leur nombre qui en grec veut dire vingt ".
Une autre légende dit qu’ils auraient fondé un petit hameau sur
l’emplacement actuel d’Alger (…) Un hameau désigné par le
nombre "EIKOSI" qui signifie vingt en grec, latinisé par les
romains avec le mot Icosium.”
Marcel Le Glay (1920-1992)
Est un historien français, spécialiste de la Rome antique, ses
travaux ont porté notamment sur la religion romaine et
l'Afrique romaine.
"C’est un grammairien de la seconde moitié du IIIème siècle de
notre ère, Solin, qui l’a rapportée : "Hercule passant en cet endroit
fut abandonné par vingt hommes de sa suite, qui y choisirent
l’emplacement d’une ville dont ils élevèrent les murailles ; et, afin
que nul d’entre eux ne pût se glorifier d’avoir imposé son nom
particulier à la nouvelle cité, ils donnèrent à celle-ci une
désignation qui rappelait le nombre de ses fondateurs ". (Solin,
XXV, 17). Ainsi d’Eikosi, qui en grec veut dire vingt, viendrait
Icosium.
Vers le 5ème siècle avant J.C, les Phéniciens établirent un comptoir
sur la baie d’Alger appelé "Ikosim" (l’île aux mouettes), Le I pour
île et KOSIM pour ces oiseaux impurs, que Victor Bérard dans
ses célèbres navigations d’Ulysse traduisit par île aux mouettes
sans doute en raison de la présence accrue de ce volatile en ce lieu.
En -202, la ville passa sous influence romaine à la suite de
l'alliance scellée entre Massinissa et Scipion l'Africain contre
Carthage. Le nom d'Ikosim prend sa forme romanisée, Icosium,
sous Juba Ier et Ptolémée.
Ptolémée est probablement né à Caesarea, capitale du
Royaume de Maurétanie (actuelle Cherchell, Algérie) dans
l'Empire romain. Ptolémée de Maurétanie né vers l'an 13/9 av.
J.-C., règne de 23 jusqu'à sa mort en 40, sur la Maurétanie.
Ptolémée aura été le dernier membre de la dynastie massyle des
rois numides (actuelle Algérie) et par sa mère Cléopâtre Séléné
II de la dynastie des Ptolémées (originaires d'Égypte), et le
dernier roi de Césarée de Maurétanie (Cherchell) capitale de
la Maurétanie césarienne.
Juba Ier né à Hippone1 vers 85 av. J.-C., et mort à Zama2
en 46 av.
J.-C., est le dernier roi de Numidie orientale (60-46 av. J.-C.). Il
est le fils et successeur du roi Hiempsal II., et le père de Juba II,
son successeur, roi de Maurétanie (52 av. J.-C.-23 ap. J.-C.).
Inscription Romaine sur une plaque en marbre fixe
actuellement à l'angle de la rue Bab Azoun et la rue du caftan
qui prouve la présence Romaine à Alger qui portait le nom de
"Icosium".
La mention inscrite sur la plaque ainsi que sa traduction méritent
d'être reproduites conformément au document de l'ANA (Agence
Nationale Archéologie).
A Publius Sittius Plocamianus, fils de Marcus, de la tribu
Quirina, L'ordre des Icositains. Marcus Sittius Cœcilianus, fils de
Publius, pour son fils très pieux, cet honneur étant reçu, a remis la
dépense.
Cette pièce très importante aux yeux des archéologues, était
considérée comme étant la carte d'identité d'Alger "la romaine",
car le mot "Icosium" figure en bonne place.
En cette période antique, l'artère (Bab Azzoun) constituait le
premier boulevard d'Icosium (le Cardo-Domanus). Ce boulevard
était situé alors entre la porte de Bab El Oued (Zenquet El Hamra
ou Zoudj Ayoun) et celle de Bab Azzoun, à côté de l'ancienne
caserne des janissaires (face au TNA). Le même document précise
que cette stèle funéraire tribale est cependant l'unique pièce
identitaire de l'ancienne ville côtière Icosium (Alger). Cette ville
intégrait alors le quartier de la marine (l'Amirauté) et le plateau
de Ketchaoua qui limitait la cité. Cette stèle, mentionne encore le
document de l'ANA, a été trouvée au hasard par un cloutier en
1844 au milieu des décombres de maisons de la basse médina.
Celles-ci, doit-on le rappeler, furent détruites par ordre émanant
du génie militaire français. Par la suite, l'artisan précité, qui
disposait alors d'un atelier, utilisait la même pièce en guise
d'enclume. Après sa mort, la pierre fut remise au chantier de
construction des immeubles de la rue Bab Azzoun.
En se référant aux mêmes informations, la pierre gravée fut en
1850 récupérée par les responsables du chantier. Connaissant sa
valeur archéologique, les conducteurs des travaux ont recommandé
aux ouvriers de placer la pièce sur une colonne d'un immeuble situé
dans une rue baptisée par la suite rue Caftan. Ils ont dû procéder
ainsi pour préserver la pièce d'une éventuelle perte et également de
toute dégradation. Mais pour mieux la conserver, le comité
communal du vieil Alger a décidé en 1905 d'encadrer la célèbre
pierre par une moulure en céramiqueé
En 429, la ville passa sous domination vandale, lors de leur
conquête de l'Afrique du Nord. En 442, un traité entre Romains et
Vandales permit aux Romains de récupérer Icosium et ce durant
les cent ans de présence vandale en Algérie. Après 533, la ville, à
peine contrôlée par les Byzantins, fut attaquée par des tribus
Berbères.
Vers l'année 950, le Roi Bologhine Ibn Ziri Ibn Menad AlSenhadji
restaura la ville et lui donna lui aussi, le nom d'ElDjazaïr,
par référence aux quatre îlots qui faisaient face au rivage.
Elle était appelée assez souvent "Djazaïr Béni Mezghenna" qui
veut dire "les îlots des Béni Mezghenna" du nom de la tribu
Berbère Senhadjienne "Aït Mezghen" qui s'y été installée à
l'époque. A l'est du Maghreb central, il y avait les tribus berbères
Ketama, à l'ouest les tribus Berbères Zénata et au centre les
Senhadja ou les Zénaga (Iznagen). La tribu des Senhadja était
composée des :
Metennan
Boutouïa
Béni Djad
Béni Ouannour'a
Béni Osman
Telkata Aïfaoun
et les Béni Mezghenna (Imezghen)
Actuellement, on trouve :
une montagne située sur la partie supérieure de "Oued Isser"
qui s'appelle "Djebel Béni Mezghenna".
et une ferme dans la Mitidja qui s'appelle "Haouch
Mezghenna", c'est à dire, la maison des Mezghenna.
La véritable destinée d’Alger à s’accomplir au 10ème quand l’Emir
Bologhine Ibn Ziri décide d’en faire sa capitale et l’appelle en
référence à un chapelet d’îlots qui affleuraient dans la baie "ElDjazaïr".
C’est à partir de cette période qu’Alger à jouer un rôle
commercial dans le pourtour méditerranéen.
Plus tard, la ville ne garda qu’EL DJAZAIR après que le temps et
les interprétations donnèrent successivement ALGUEZIRA,
ALGIERS, ALGUER, et enfin ALGER.
Bologhine Ibn Ziri Es-Senhadji
بولوغين بن زيري الصنهاجي
(Tout visiteur de La Casbah d'Alger découvrira sur les hauteurs, avant le
palais du Dey, la statue de Bologhine ibn Ziri, fondateur de la ville d'Alger).
Est le fondateur de la dynastie berbère des Zirides régnant sur
l'Ifriqiya de 972 à 984. Alors que son père Ziri Ibn Menad est
gouverneur du Maghreb central au nom des Fatimides, Bologhine
fonde les villes d'Alger sur l'ancienne Icosium (960), de Médéa et
de Miliana.
En 1510, les Espagnols occupèrent l’îlot4 Peñon, en face du port. Les
frères Barberousse, appelés en renfort occupèrent la ville en 1516.
Devenue capitale des corsaires barbaresques, Alger se déclara
vassale de l’empire Ottoman et les Espagnols en furent chassés.
La tribu des Taaliba, la Reconquista Espagnole et les
Morisques Andalous
Lire les 156 pages :
Raconte-moi El Bahdja - [Bibliothèque Universitaire ]
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https://bu.usthb.dz/IMG/pdf/raconte-moi_el_bahdja.pdf
Bien documenté avec beaucoup de photos.
Remarque
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La deuxième partie de ce thème
(Raconte-moi El- Bahdja) vous sera
présentée prochainement ainsi que les
sources dont sont tirées les textes et les
photos.
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