Un fichier officiel d’un millier de disparus pendant la bataille d’Alger, à l’instar de Maurice Audin, a été mis en ligne le 15 septembre sur le site 1000autres.org
C’est l’histoire d’un fichier secret. Plus précisément, des restes d’un fichier secret de disparus de la guerre d’Algérie, intitulé « Des Maurice Audin par milliers », que les historiens de l’association Histoire coloniale et post-coloniale ont mis en ligne samedi 15 septembre sur le site 1000autres.org (1).
« 1 000 autres » pour dire mille autres disparus, probablement tous torturés à mort, ou torturés et assassinés par l’armée française, comme le fut le jeune mathématicien et militant communiste Maurice Audin pendant la bataille d’Alger, en 1957.
L’histoire, longtemps fossilisée sur les victimes de la guerre d’Algérie, s’emballe dans le sillage de la reconnaissance par Emmanuel Macron de la responsabilité de l’État dans la mort de Maurice Audin, dont le corps disparut à jamais, comme celui de tant d’Algériens restés anonymes.
Un fichier longtemps resté secret
Cet inestimable fichier comporte pour chaque disparu le nom, la date de naissance, la profession, le domicile, le jour et le lieu de l’arrestation. Ainsi la fiche de « note de recherche » en date du 24 mai 1957 concerne Mohamed Ben Larbi Ouamara, né le 17 juillet 1912 à Alger, industriel, domicilié 133 boulevard du Telemly, arrêté le 28 février à 17 heures par les parachutistes à son domicile. La fiche précise : « en cas de découverte, prévenir sa femme ».
Si l’existence de ce fichier établi par le service des liaisons nord-africaines de la préfecture d’Alger était connue depuis l’année même de sa création, en 1957, il resta toutefois secrètement confiné dans les archives pendant soixante ans.
L’enseignant en histoire Fabrice Riceputi l’a récemment exhumé des Archives nationales d’outre-mer, à Aix-en-Provence, à la faveur de travaux qu’il mène sur Paul Teitgen, ancien résistant torturé et déporté, qui devint ensuite secrétaire général à la police de la préfecture d’Alger. « Il dénonça dans sa lettre de démission dès le printemps 1957 les “crimes de guerre” perpétrés en Algérie »,explique Fabrice Riceputi.
« L’autorité civile avait perdu tout contrôle »
À l’avocat Maurice Garçon, chargé d’enquêter sur les allégations de torture en Algérie pour une commission créée par le gouvernement Guy Mollet, Paul Teitgen fit des confidences sur les pratiques d’enlèvement, séquestration, torture et assassinat. C’est probablement lui aussi qui lui signala l’existence du fichier des personnes arrêtées.
Mais l’avocat n’arrivera jamais à obtenir l’autorisation de consulter ce fichier hautement sensible de personnes disparues. « Après quelques semaines de la bataille d’Alger, face à l’ampleur des disparitions, l’émotion de la population est extrêmement vive. Pour faire baisser la tension et poursuivre le travail dit de “pacification”, la préfecture décide de recueillir les plaintes des familles », explique Fabrice Riceputi.
« En vertu des pouvoirs spéciaux confiés aux militaires, poursuit l’historien,l’autorité civile avait perdu tout contrôle, et se voyait contrainte de demander à l’armée ce qu’il était advenu des personnes arrêtées. Or l’armée ne voulait pas répondre, ou elle ne le pouvait pas, tant parfois elle ne savait pas ce que chaque unité de parachutistes faisait. Dans 70 % des cas, les demandes sont restées sans réponse ou ont fait l’objet de réponses non valables. Par exemple, une personne déclarée libérée avait été vue exécutée en pleine rue… »
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Plusieurs milliers de disparus
En septembre 1958, la préfecture fait état de 2 039 noms. Plus tard, Paul Teitgen évoquera 3 024 disparus de la bataille d’Alger. Pour l’historien Pierre Vidal-Naquet, qui ne cessa de dénoncer les crimes en Algérie jusqu’à sa mort en 2006, le nombre des disparus était « certainement beaucoup plus élevé ». Car rares étaient les familles qui osaient réclamer des informations. C’est évidemment sans compter les disparus sur l’ensemble du territoire algérien.
Du fichier, Fabrice Riceputi a retrouvé 850 noms. Deux autres sources ont permis d’étayer la liste pour porter à 1 010 le nombre des notices de disparus.
D’une part, « Le Cahier vert, publié sous le manteau à Lausanne, en 1959, et qui recensait les plaintes pour disparition de familles collectées à Alger en 1959 par les avocats Jacques Vergès et Michel Zavrian », et de l’autre, « les enseignants d’Alger, pour la plupart communistes ou chrétiens, témoins de disparition et de torture qui s’organisent à l’époque en comité de défense », précise l’historien Gilles Manceron.
Une liste qui s’enrichit des témoignages des familles
Dès la création du site, les premiers témoignages affluent. « C’est extrêmement émouvant », se trouble Fabrice Riceputi. Dans la liste, Younes Sadeg identifie son père Rabah Sadeg, marchand de charbon arrêté le 1er février 1957 par les parachutistes, à jamais disparu. Younes Sadeg avait 7 ans et demi le jour de l’enlèvement.
Un autre témoin dit avoir, enfin, la preuve de l’arrestation de son grand-père. Sa grand-mère, toujours en vie, entendit de la bouche d’un militaire, après des mois de recherches et d’attente devant la préfecture, que le corps de son mari avait été jeté depuis un hélicoptère dans la mer…
La liste du site a vocation à s’enrichir par les familles elles-mêmes. En espérant que les archives françaises – et, qui sait, algériennes – apporteront, elles aussi, des bribes d’informations sur une histoire encore douloureuse.
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« Cette reconnaissance de la responsabilité de l’armée française dans la mort de Maurice Audin est une reconnaissance faite à toutes les familles de disparus. Un pas considérable qui contribue à l’apaisement. On arrête enfin les mensonges.
Ce fichier des disparus suscite déjà beaucoup d’attentes parmi les familles. Nous avons tous un ou des disparus. Mais les fichiers restent souvent muets sur le devenir des personnes. On ne sait toujours pas où est enterré Maurice Audin. Alors retrouverons-nous des corps ? Les archives ouvertes nous livreront-elles des informations ? Ce n’est pas sûr.
Le travail est encore gigantesque. Nous sommes très loin de pouvoir seulement établir une liste de l’ensemble des disparus de la guerre. »
https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/Maurice-Audin-fichier-mille-autres-disparus-guerre-dAlgerie-2018-09-17-1200969389
HISTOIRE D’UN FICHIER SECRET
[1] « Le rapport de Me Maurice Garçon à la première Commission de sauvegarde », du 12 juin 1957, publié et commenté par Pierre Vidal-Naquet, La raison d’État, textes publiés par le comité Maurice Audin, Paris, La Découverte, 2002 (réed.), p. 137-175.
[2] Les dénonciations de se sont multipliées depuis le début de l’année 1957. Le 15 février, l’hebdomadaire Témoignage chrétien a publié un cahier spécial intitulé De la pacification à la répression, le dossier Jean Muller, à près de 100 000 exemplaires. Les 13 et 14 mars 1957, le quotidien Le Monde publie deux articles concernant le livre de Pierre-Henri Simon, officier de réserve, catholique, intitulé Contre la torture (Seuil, 1957). Le Comité de résistance spirituelle a publié, également en mars 1957, un livre collectif intitulé Des rappelés témoignent. De plus, le très douteux « suicide » d’Ali Boumendjel, détenu clandestinement et torturé par l’armée, le 23 mars 1957, a encore ajouté à la pression politique sur Guy Mollet.
[3] L’expression de « Grande répression d’Alger » est de l’historien Gilbert Meynier, Histoire intérieure du FLN, 1954-1962, Paris, Fayard, 2002, p. 229.
[4] Op. cit. Maurice Garçon démissionnera peu après pour protester contre l’enterrement par le gouvernement des conclusions de la Commission. Sur cette dernière, voir Raphaëlle Branche, « La Commission de sauvegarde pendant la guerre d’Algérie. Chronique d’un échec annoncé », Vingtième siècle. Revue d’histoire, vol. 61, n° 1, 1999.
[5] Audition qu’il complétera en septembre 1957 par une longue et accablante « Note » publiée et commentée par Pierre Vidal-Naquet, « Une note de Paul Teitgen au président et aux membres de la Commission de sauvegarde », La raison d’État, op. cit., p. 194-210. Sur le rôle de Paul Teitgen durant la guerre d’Algérie, voir Fabrice Riceputi, « Une trahison républicaine : Paul Teitgen et la terreur coloniale », à paraître en 2019 dans la revue Vingtième siècle. Revue d’histoire.
[6] Citation par Georgette Elgey d’« archives personnelles », Histoire de la IVe République, La fin, Paris, Fayard, 2008, tome 3, p. 435, note 3.
[7] Lettre de Paul Teitgen à Robert Lacoste, 24 mars 1957, in Charlotte Delbo, Les Belles Lettres, Paris, Minuit, 1961, p. 80. Cette lettre n’a été rendue publique par Teitgen qu’en 1960.
[8] Sur cette estimation fameuse et ses limites, voir Raphaëlle Branche, La guerre d’Algérie : une histoire apaisée ?, Seuil, Paris, 2005, p. 213-217 ; et Fabrice Riceputi, « Une trahison républicaine : Paul Teitgen et la terreur coloniale », loc. cit.
[9] Sur le rôle de Jean Reliquet, nommé procureur général par François Mitterrand, voir notamment Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault, « Justice et torture à Alger en 1957, apports et limites d’un document », in Enseigner la guerre d’Algérie et le Maghreb contemporain. Actes de la DESCO, avril 2002.
[10] Selon Paul Teitgen, les militaires pratiquaient également le largage en mer par hélicoptère de cadavres aux pieds coulés dans une bassine de ciment, « ce que les gens d’Alger appelaient « les crevettes Bigeard » ». Emission de télévision « Témoignages sur la “bataille d’Alger” et la torture », 30 septembre 1991, site INA.fr.
[11] Inspecteur général de l’administration en mission extraordinaire. Statut de « proconsul » créé en 1948 par Jules Moch, réactivé en Algérie en 1956.
[12] Nous n’avons trouvé aucune information sur ce fonctionnaire de la préfecture d’Alger.
[13] Serge Baret (1910-1978), nommé préfet d’Alger en décembre 1956 par Robert Lacoste, sera chaleureusement félicité par le général Massu pour le concours apporté à l’armée durant la « bataille d’Alger », de même que Pierre Bolotte (Jacques Massu, La Vraie Bataille d’Alger, Paris, Plon, 1971, p. 103-104). Sur la longue carrière de « pacificateur colonial » de Pierre Bolotte (1921-2008), passé par l’Indochine, l’Algérie, la Guadeloupe puis la Seine-Saint-Denis, voir Mathieu Rigouste, qui évoque son passage en Algérie : « Des massacres oubliés de mai 1967 en Guadeloupe aux prémices de l’ordre sécuritaire moderne dans les quartiers », Basta !, 29 mai 2017.
[14] Fonds Pierre Bolotte, CHSP, Note au préfet Baret sur son audition devant la Commission, s. d.
[15] Rapport cité de Maurice Garçon du 12 juin 1957, loc. cit., p. 173.
[16] L’ouvrage de référence est celui de Raphaëlle Branche, La torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie, 1954-1962, nouvelle édition revue, Paris, Gallimard, 2016.
[17] Ce sont les premières exécutions de condamnés à mort du FLN, en juin 1956, et le premier attentat visant des civils à Alger, une bombe déposée par des Européens ultras en août 1956 dans la Casbah, rue de Thèbes (qui a fait quelque soixante-dix victimes), qui déclenchent les actions militaires, comprenant des attentats contre les civils, des nationalistes du FLN à Alger, auxquelles la « bataille d’Alger » lancée en janvier 1957 se veut une réponse.
[18] Par un simple arrêté préfectoral, 7 janvier 1957.
[19] Raphaëlle Branche, La torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie, 1954-1962, op. cit.
[20] Deux rapports officiels, en mars et en décembre 1955, ont établi que la police d’Algérie pratique la torture de façon routinière. Ils sont publiés et commentés par Pierre Vidal-Naquet, La raison d’État, op. cit., p. 63 et 78.
[21] Sur les différents types de détentions et de camps durant la guerre d’Algérie, voir Sylvie Thénault, Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à résidence, Paris, Odile Jacob, 2012, chapitre 12.
[22] « Directive générale n° 3, 19 janvier 1957 », cité par Raphaëlle Branche, op. cit., p. 158.
[23] Cet ensemble d’assignations à résidence – 24 000, selon Teitgen – n’a pas été conservé dans les archives de la préfecture aux ANOM. On y trouve uniquement des « Notices en vue d’une assignation à résidence, février-mars 1957 », remplies par les militaires à l’intention de Teitgen (ANOM, 91/ 1 K 817-818). Mais ce dernier en a conservé un échantillon dans ses archives personnelles, confiées au début des années 1970 à Georgette Elgey (AN, fonds Georgette Elgey, 561AP/41, « Archives confiées par Paul Teitgen »).
[24] Rapport de police sur une manifestation de femmes devant la préfecture d’Alger, le 24 juin 1958, ANOM 91/ 4 I 213.
[25] Équivalent en zone urbaine des SAS, service tout à la fois social et de surveillance policière des Algériens.
[26] Voir dans les notices publiées par nos soins les signalements au SLNA de la disparition début avril 1957 d’une dizaine d’employés de la RTF.
[27] Par exemple, Nelly Forget se trouve, selon l’armée, assignée fin février 1957 dans le camp de Beni Messous, où elle n’est jamais allée. En revanche, elle est torturée une semaine durant à la Villa Sésini, puis mise en « convalescence » dans une autre villa avant d’être finalement présentée à la justice. Elle sera acquittée par un tribunal militaire en juillet.
[28] Lettre de Paul Teitgen à Robert Lacoste, 24 mars 1957, loc. cit.
[29] « Liste des personnes appréhendées durant la “bataille d’Alger” », 15 avril 1957, Fonds Pierre Bolotte, op. cit. Il ne s’agit que d’une statistique et non d’une liste nominative.
[30] Note de Pierre Bolotte, chef de cabinet du préfet, chargeant le SLNA de la recherche de personnes disparues, 23/02/1957, ANOM, 91/ 4 I 213.
[31] Circulaire de Robert Lacoste sur les pouvoirs spéciaux, 27 juillet 1956, ANOM, loc. cit.
[32] « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62. En revanche, des archives du secrétariat général à la police de Paul Teitgen ne subsistent que les quelques dossiers qu’il a lui-même emportés en guise de preuve de ses accusations lors de son expulsion d’Algérie par Salan en mai 1958.
[33] « Notices en vue d’une assignation à résidence, février-mars 1957 », ANOM, 91/ 1 K 817-818.
[34] Gilberte Alleg, « Témoignage », La Pensée, n° 79, mai-juin 1958.
[35] Paul Aussaresses, Services spéciaux, Paris, Perrin, 2001, p. 180.
[36] Raphaëlle Branche, La torture et l’armée française pendant la guerre d’Algérie, op.cit., p. 169.
[37] « Synthèses journalières de l’état-major mixte d’Alger (1957) », ANOM 91/1 F 524.
[38] Courrier de Slimane Chaouli, ANOM, 91/ 4 I 213. Il dit avoir été « humilié » et forcé à « travailler ».
[39] Ainsi, le 10 février 1957, six attentats sont suivis de soixante-quinze arrestations (« Synthèses journalières de l’état-major mixte d’Alger », loc. cit.).
[40] Raphaëlle Branche, La torture et l’armée française pendant la guerre d’Algérie, op. cit., p. 168.
[41] Voir l’étude statistique de l’échantillon.
[42] Raphaëlle Branche, La torture et l’armée française pendant la guerre d’Algérie, op.cit., p. 204.
[43] Voir, par exemple, la lettre de l’avocat Pierre Braun, du 4 avril 1957, qui signale à la préfecture trois extraction de détenu de la prison civile par les parachutistes, ainsi qu’un mort des suites de la torture ANOM 91/9K1.
[44] Interventions au sujet de personnes arrêtées, ANOM, ibid.
[45] Note au directeur de cabinet (SLNA), 2 pages, s. d., ANOM, ibid.
[46] Ibid.
[47] « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », bilans statistiques, ANOM, 91/4 I 62.
[48] Note au directeur de cabinet (SLNA), ANOM, loc. cit.
[49] Affaire Gaceb Ahmed, ANOM, 91/4 I 213. Interpellé sur cette publication, Massu rectifie.
[50] Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, postface de Pierre Vidal-Naquet, « Le Cahier vert expliqué », Lausanne, La Cité, 1959, p. 52. On citera cet ouvrage Cahier vert.
[51] Cahier vert, op. cit., p. 21.
[52] Paul Aussaresses, Services spéciaux, op. cit., p. 124-126.
[53] Dossier « Abattus », Affaire Akezouh Yahia, ANOM, 91/4 I 213.
[54] Ibid., affaire Sellami Abdelaziz.
[55] Cahier vert, op. cit., p. 80-81 ; et dossier « Abattus », ANOM, op. cit.
[56] Entretien avec Nelly Forget, 15 octobre 2016.
[57] Cahier vert, op. cit., p. 34-35.
[58] Cahier vert, op. cit., p. 28 ; et dossier « Abattus », ANOM, op.cit.
[59] Voir Malika Rahal, Ali Boumendjel. Une affaire française. Une histoire algérienne, Paris, Les Belles Lettres, 2010.
[60] Fiche SLNA et entretien de l’auteur avec Ahmed Djebbar, 25 avril 2018.
[61] Cahier vert, op. cit., p. 80.
[62] Voir Sylvie Thénault, Une drôle de justice. Les magistrats dans la guerre d’Algérie, Paris, La Découverte, 2004.
[63] Ainsi nommé en raison de la couleur de la couverture du cahier de notes de Jacques Vergès, selon Marcel Péju, « A voix nue », émission de France Culture (1992).
[64] Les coupables, des militaires du sous-secteur Alger-Marine, ont avoué en effet avoir commis cet assassinat et tenté de faire disparaître le corps réparti dans deux sacs, mais ils ne seront jamais jugés. Pierre Vidal-Naquet, La raison d’État, op. cit., p. 173, note 40.
[65] Ce nombre de 1010 est celui des cas publiés sur ce site en septembre 2018. Aux quelque 850 cas faisant l’objet de fiches du SLNA archivées, correspondant à des signalements entre la fin février et la fin juillet 1957, ont été ajoutés ceux figurant dans une liste de signalés au mois d’août 1957, ceux archivés au cabinet du préfet, ainsi que quelques cas ne figurant que dans le Cahier vertd’arrestations de personnes dont les proches ont été un temps sans nouvelles. D’autres cas ont eu lieu qui, lorsque des renseignements précis auront été rassemblés, leur seront ajoutés.
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