28/09/2018
Amnesty International a appelé vendredi les autorités algériennes à combattre l'impunité, 13 ans après l'adoption d'une Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui a permis à des milliers d'islamistes armés d'échapper à la justice.
Cette charte adoptée en 2005 pour mettre fin à la guerre civile a offert le pardon à ces islamistes en échange de leur reddition, ce que firent environ 10.000 d'entre eux.
D'ailleurs, le bilan de cette Charte reste difficile à établir en l'absence de données officielles sur son application, alors que les familles des victimes des groupes islamistes armés réclament toujours justice.
"Pour une réconciliation nationale véritable et une paix durable, les autorités doivent prendre des mesures efficaces (...) pour veiller à ce que les graves violations des droits humains commises durant les années 1990 ne se reproduisent plus jamais", a indiqué Hassina Oussedik, directrice d'Amnesty-Algérie.
Selon l'ONG, "au lieu d'enquêter sur les homicides illégaux, les disparitions forcées, les actes de torture et les viols commis durant les années 1990, et de conduire leurs auteurs présumés devant la justice, les autorités algériennes ont adopté une série de mesures qui ont consolidé l'impunité et empêché les victimes et leurs familles de connaître la vérité et d'obtenir justice et réparation".
Elle dénonce des "amendements" à la Constitution algérienne adoptés le 7 février 2016 qui "ont renforcé la culture d'impunité" en ne tenant "aucun compte de la situation tragique des victimes et familles de victimes qui s'opposent à cette impunité".
La guerre en Algérie a éclaté en 1992 après l'annulation des législatives en passe d'être remportées par le Front islamique du Salut (FIS). Elle a fait officiellement 200.000 morts dont de nombreux civils, victimes d'attentats ou de massacres imputés aux groupes islamistes, notamment au paroxysme des violences, entre 1996 et 1998.
AFP
https://www.lorientlejour.com/article/1136468/algerie-13-ans-apres-la-reconciliation-amnesty-appelle-a-combattre-limpunite.html
Ma femme est confessionnelle -_-
Pour prouver qu’elle est chiite, ma femme accroche une bannière verte au-dessus de la porte de la maison
Moi je me rase la barbe et porte des vêtements de jeune afin de signifier ma laïcité
Le sunnite se rase la moustache et laisse pousser sa barbe, comme le chiite
Ils s’habillent en noir et s’entretuent
La guerre n’aura pas de fin
Les signes de reconnaissance se renouvellent
Mais ne cessent d’écrire la haine du blanc
Toutes les belles choses sont blanches
Toutes les choses hideuses sont noires
Je me suis mis à colorer les choses en commençant par les meubles et parfois je verse volontiers des couleurs sur ce qui est blanc ou noir
Mais souvent ma femme les essuie avec un chiffon blanc ou noir pour m’assurer qu’elle est différente de moi
Et me dit : tu es un homme de couleur et un jour je te laverai
Dans le quartier chiite, tu es chiite avec une identité chiite.
Dans le quartier sunnite, tu es sunnite avec une identité sunnite.
Et tous s’envoient des grenades
Comme ils s’envoient les enfants dans des sacs en grosse toile, pour l’amour de Dieu (…).
Traduit de l’arabe (Irak) par Antoine Jockey.
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