Un film retraçant le parcours militant de Fernand Iveton, un communiste français ayant rejoint la guerre de libération algérienne contre le colonialisme, sera réalisé à partir du mois d’octobre prochain. C’est ce qu’a déclaré, le 23 août, le cinéaste Hélier Cisterne à l’APS.
La vie de Fernand Iveton, le militant communiste et anticolonialiste ayant combattu au côté des Algériens pour l'indépendance de leur pays, guillotiné à Alger en 1957 par l'administration coloniale, sera immortalisée par un film. C'est ce qu'a affirmé, le 22 août, Hélier Cisterne, le réalisateur du long métrage, à l'Agence Presse Algérie (APS).
Tiré du roman «De nos frères blessés» de l'écrivain français Joseph Andras, paru en 2016, le film va notamment s'intéresser «aux dernières années de la vie de Fernand Iveton, sa rencontre avec sa femme Hélène, ou encore son procès devant un tribunal militaire», a affirmé le cinéaste.
Vincent Lacoste est l'acteur français qui interprétera dans cette coproduction franco-algérienne le rôle de Fernand Iveton, et l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps incarnera celui de sa femme Hélène.
Le début du tournage est prévu pour le mois d'octobre prochain. Il se passera entre Alger et quelques villes françaises, a précisé le réalisateur, actuellement en repérage à Alger.
Fernand Iveton est né en 1926 à Alger. Il a travaillé comme ouvrier tourneur à l'usine de gaz d'El Hamma dans la capitale algérienne. Militant communiste, il rejoint les rangs de la lutte armée contre le colonialisme français après l'accord conclu entre le Parti communiste algérien (PCA) et le Front de libération national (FLN), en 1956.
Il a été arrêté le 14 novembre 1956 par l'armée française, après avoir déposé, le même jour, une bombe dans les vestiaires de l'usine de gaz où il travaillait. Une bombe qui n'a finalement pas explosé. Il est jugé, le 24 novembre 1956, par un tribunal militaire qui l'a condamné à la peine de mort.
près le refus de son recours par le Président français René Coty, il est guillotiné le 11 février 1957 dans la cour de la prison Barberousse, devenant ainsi le seul algérien d'origine européenne à être exécuté de la sorte.
Dans sa conférence lors du Forum de la mémoire d'El Moudjahid (le maquisard) tenu le 19 juin à Alger, à l'occasion de la journée nationale des condamnés à mort, Salah Chorfi, lui-même résistant et condamné à mort, a rappelé que 213 détenus avaient été exécutés par la France durant la guerre d'indépendance dont, précise-t-il, «141 à la guillotine, 43 par balles, quatre par empoisonnement et quatre autres brûlés vifs».
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