Un rêve de Méditerranée
En Méditerranée, les liens sont étroits d'un territoire à l'autre. "Chère à Albert Camus, la ville de Tipasa à l'ouest d'Alger me rappelle beaucoup la Corse. Quand on quitte Alger, le paysage s'éclaircit pour ne plus laisser apparaître que la frange vert foncé de la végétation, en lisière du bleu intense de la mer. C'est là qu'on trouve un genre de maquis où règnent, touffus, les oléastres, les lentisques, les asperges sauvages, les cistes et les myrtes."
Devenu diplomate, Jean-Jacques Beucler s'évertue à faire rayonner la Corse où il garde ses racines, d'Ajaccio à Serra di Ferro. En poste à Alger, il propose du 26 au 28 juin une série de rendez-vous culturels
Prendre le large. Jean-Jacques Beucler, directeur de l'institut français d'Alger, a franchi le cap dès l'enfance. À Ajaccio d'abord, pour le petit natif de Rodez, où la mère est nommée en 1958 directrice du collège de jeunes filles, qui se situait à l'époque dans le musée Fesch. Son père est professeur de lettres classiques au lycée Fesch. Une ville qu'il aime, où il grandit.
Citoyen du monde, adulte, il franchira ensuite d'autres rivages, au gré de ses affectations de professeur d'espagnol, avant de revenir sur l'île en 1982 et d'enseigner pendant cinq ans. Une île qu'il n'a d'ailleurs jamais quittée.
Devenu diplomate, il continue à voguer d'une contrée à l'autre, au gré de ses missions. Il a officié en Amérique du Sud (où il occupe le poste de délégué général de l'Alliance française au Mexique), en Espagne (comme directeur de l'institut français de Madrid) et dans les Balkans. La culture toujours comme fil conducteur, il est depuis 2014 à Alger. Les 26, 27 et 28 juin, Jean-Jacques Beucler organise la Semaine corse à Alger.
Littérature, cinéma et chant polyphonique seront à l'honneur pendant ces trois jours dédiés à l'île de beauté.
"Dans les différents pays où j'ai exercé, j'ai toujours eu à coeur d'inviter des artistes ou des écrivains corses. Pour citer quelques exemples, les groupes Surghenti (Mexique), A Filetta (Maroc, Algérie), Attalà (Madrid), le chanteur Lionel Damei, également comédien (Sarajevo, Casablanca, Madrid, Alger), l'acteur Robin Renucci (Alger), le réalisateur et plasticien Ange Leccia (Madrid), Thierry de Peretti, Jean-Pierre Castellani, Jean-Michel Neri..."
Une île lumière, à laquelle il continue à rendre hommage.
"Pour se familiariser avec l'île de beauté, et développer l'amitié algéro-corse, cette année j'ai voulu structurer une Semaine corse à l'institut français d'Alger." Au coeur de la ville, un lieu où l'on étudie, mais qui accueille également de nombreux concerts, expositions, rencontres avec des artistes.
Car le public algérien manifeste un véritable appétit pour les manifestations culturelles. Il fréquente également en nombre l'institut, qui apparaît comme le meilleur endroit pour apprendre le français à Alger, avec 32 000 passages d'examens l'an dernier.
Le département de langue française propose en effet un cursus de formation adapté. Avec 8 000 inscrits aux cours, 16 000 inscrits à la médiathèque, l'IFA accueille environ 30 000 visiteurs chaque année lors des activités culturelles (cinéma, débat d'idées, spectacle vivant...).
Un rêve de Méditerranée
En Méditerranée, les liens sont étroits d'un territoire à l'autre. "Chère à Albert Camus, la ville de Tipasa à l'ouest d'Alger me rappelle beaucoup la Corse. Quand on quitte Alger, le paysage s'éclaircit pour ne plus laisser apparaître que la frange vert foncé de la végétation, en lisière du bleu intense de la mer. C'est là qu'on trouve un genre de maquis où règnent, touffus, les oléastres, les lentisques, les asperges sauvages, les cistes et les myrtes."
Avant de revenir dans sa maison de Serra di Ferro, un bout de Corse où le diplomate ressent un immense bonheur et se prend à rêver.
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