D'après le livre du général Massu :
Nous n'étions plus dans l'inconnu :
- Nous avions décortiqué le système F.L.N.,
- Consolidé nos bases de travail,
- Perfectionné nos méthodes,
- Nos premiers succès avaient entraîné une certaine collaboration des services de police.
Dans la « deuxième Bataille d'Alger », on a pu compter pleinement sur le soutien des policiers,
de la D.S.T. en particulier.
L'organisation du commandement a revêtu un caractère qu'elle n'avait pas antérieurement :
- Aux côtés du colonel Godard se trouvaient :
- Le colonel de gendarmerie Crozafon,
- le commissaire Perriod de la police judiciaire,
- les représentants des sous-secteurs, etc.
- Les missions étaient mieux réparties:
- les gendarmes mobiles avaient pris en main toutes les tâches de leur ressort :
- les interrogatoires,
- la mise en forme des procès-verbaux,
- la responsabilité des centres de tri,
- à l'exception de celui qui était concédé au seul régiment para laissé par
mes soins à la disposition du secteur.
- La collaboration était poussée et chacun en mesure d'éviter à l'autre un faux pas.
- les gendarmes mobiles avaient pris en main toutes les tâches de leur ressort :
- Dès le 12 juin, la « pêche » aux bombes continue, inlassablement.
- Le 25 juin, le 1er R.C.P. et le 9° zouaves découvrent 33 bombes dans la Casbah.
- Après les cérémonies du 14 Juillet, avec notamment le défilé de la 10° Division de Parachutistes
sous mes ordres sur les Champs-Elysées, le 3° R.P.C. relève à Alger, le 1er R.C.P.
qui assure, depuis le 18 mai, l'action en profondeur dans la cité.
- Le 27 juillet,
Le F.L.N. a prévu de faire sauter huit bombes.
- Les porteurs de bombes sortent d'une cache de la rue Saint Vincent de Paul pour rejoindre
les quartiers européens, mais le quadrillage des forces de l’ordre les empêchent de rejoindre
leurs objectifs, ils doivent éviter les patrouilles militaires pour ne pas être arrêtés et fouillés,
le temps passe, l'heure fixée à la minuterie approche.
- Une bombe explose avec son porteur, sans doute mal réglée, les autres poseurs s'affolent,
l'un d'eux monte dans un escalier de HLM, il essaye de la désamorcer, il saute avec sa bombe.
- Les six autres s'en débarrassent n'importe où.
Un caporal para, du 3e R.P.C. M. Cazes,
sera blessé gravement, il a voulu désamorcer la bombe qu’il avait découvert.
- Trois bombes, dont une de 10 kg, sont désamorcées par les artificiers.
- Ce jour là, il n'y eu que trois blessés dont un grave du 3° R.P.C. et
les deux terroristes tués par les engins qu'ils allaient déposer.
- Les porteurs de bombes sortent d'une cache de la rue Saint Vincent de Paul pour rejoindre
Au cours du mois d'août,
- l'étreinte des forces de l'ordre composées :
- du 3e R.P.C.
- du 9° zouaves
- des policiers
se resserre progressivement autour de l'organisation de la zone autonome d'Alger,
qui est finalement démantelée par la capture de 80 % de ses responsables.
- Le lundi 26 août 1957,
Commence l'affaire la plus chaude dans l'impasse Saint-Vincent-de-Paul :
- Trois terroristes logés dans l'impasse Saint Vincent de Paul, sont tués lors d'une opération
des parachutistes renforcée par des zouaves.
- Il s'agit des derniers subordonnés de Yacef Saadi :
Hadj Athman- , dit Ramel
Cherif Debid- , dit Mourad.
- Les tueurs lanceront six bombes contre les forces de l’ordre, dont l‘une tuera une musulmane.
- 18 bombes prêtes à être programmées sont retrouvées dans une cache.
- Trois terroristes logés dans l'impasse Saint Vincent de Paul, sont tués lors d'une opération
- Ce meme jour
Deux familles de fermiers européens sont massacrées à Courbet ( 72 km est d'Alger ).
Sept personnes dont trois femmes et un enfants, toutes égorgées.
Les femmes, dont une jeune fille de 22 ans ont subies les pires outrages.
La relève de Bigeard par Jeanpierre,
dans les premiers jours de septembre, va donner au 1er R.E.P. l'occasion d'achever la Bataille d'Alger.
Dans le contexte trés lourd de cet été de 1957,
- la décision s'impose d'un dernier effort contre le F.L.N. d'Alger.
- Il faut à tout prix mettre fin aux attentats, qui dans ce climat de tension risquent de provoquer,
à tout moment, un contre-terrorisme européen de plus en plus menaçant.
- Notre objectif précis sera évidemment Yacef Saadi, le responsable des attentats.
- La situation du malheureux n'est pas confortable.
Contraint de se terrer dans la Casbah qu'il connaît bien et où il a de nombreux amis,
il a fait aménager plusieurs cachettes dans des immeubles et y entrepose munitions et documents.
Souvent accompagné d'Ali la Pointe, élu garde du corps,
il a, en outre, constitué un système de surveillance.
- Dès qu'une patrouille apparaît dans une ruelle proche de sa résidence du moment,
les guetteurs donnent l'alarme et Yacef Saadi rejoint le réduit aménagé dans le logis.
- Dès qu'une patrouille apparaît dans une ruelle proche de sa résidence du moment,
- La situation du malheureux n'est pas confortable.
- Le mardi 24 septembre :
- Les bérets verts, les zouaves et les gendarmes cernent depuis trois heures du matin
l'un des quartiers de la Casbah où se trouve la rue Caton qui donne sur la place Rabbin Bloch.
les Paras dans la casbah 1957
- Le filtrage et le contrôle d'identité
des habitants commencent à quatre heures.
Une indicatrice avait eu l'idée de mettre de la peinture rouge au creux de ses mains.
Ainsi tachait-elle dans le dos et
faisait-elle repérer à son insu l'agent de liaison
qu'elle rencontrait dans la foule, parfois même
lui passait-elle un pli dont elle était chargée. - C'est alors que la rue Caton
attira l'attention de nos observateurs :
Ils avaient remarqué l'entrée d'hommes tachés de rouge qu'on ne voyait pas ressortir, sans doute
parce qu'ils quittaient l'immeuble par une autre issue.
Par contre,
une fillette de six ou sept ans franchissait
la porte du 4, traversait les escaliers
de l'étroite ruelle et entrait au 3.
C'était elle qui, en fait, assurait le dernier relais. - Le colonel JeanPierre
pénètre le premier dans le repaire :
une maison à petites fenêtres et couloirs très étroits, au premier étage, un patio sur lequel
donnent des chambres, un couloir conduisant à une cuisine moderne et un escalier. - En haut de celui-ci,
un mur sur lequel un panneau d'une quarantaine de centimètres paraît avoir été rajouté.
Attaqué à la pioche par les soldats, le mur perd ses premiers moellons et laisse apparaître
Yacef Saadi, presque nu, qui lance une grenade offensive sur les légionnaires et
tire une rafale de mitraillette. - Le colonel Jeanpierre et un adjudant-chef sont blessés.
Des pourparlers s'engagent entre les officiers du 1er régiment étranger parachutiste et Yacef qui,
se sachant identifié et dans l'incapacité de s'échapper, accepte de se rendre.
Il demande à ne pas être séparé de la jeune Drif Zohra qui, nue elle aussi, se trouve à ses côtés
(condamnée à mort par contumace pour l'affaire des bombes du Milk-Bar et du Coq-Hardi). - Tous deux sortent alors de leur réduit, après qu'on leur ait fourni des vêtements
Yacef, qui souffre d'une angine, sollicite des soins.
- Les bérets verts, les zouaves et les gendarmes cernent depuis trois heures du matin
-
Yacef Saadi lors de sa capture le 24 Septembre 1957.
Dans les milieux musulmans,- où la nouvelle s'est répandue en quelques heures,
« il semble que se manifeste comme une gêne », écrit le correspondant particulier du Monde. - On se montre déçu de la faible résistance opposée par Yacef Saadi.
- On établit même un parallèle entre sa reddition et le combat qu'ont livré,
avant de mourir, ses deux adjoints Mourad et Ramel. - Yacef Saadi,
dont l'imagination d'un grand nombre faisait un être insaisissable,
est mis, le lendemain de sa capture, dans la villa mauresque d'El Biar,
P.C. du 1e. régiment étranger parachutiste, en présence des membres de la presse autorisés
à le photographier, ainsi que Zohra Drif.
Mais cette double arrestation ne nous suffit pas.- Il reste Ali la Pointe .
- où la nouvelle s'est répandue en quelques heures,
-
Cette vidéo est de moi Ben -_- :
Les commentaires récents