Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à Mondovi
Cet écrivain, dramaturge, essayiste et philosophe français a été l’un des principaux acteurs de la vie intellectuelle de l’après-guerre.
Deuxième enfant d’une famille modeste, orphelin de père, (père mort à la guerre en 1914 dans la Marne, à Saint-Brieuc)
Camus a fait ses études à Alger
Camus, en bas et son oncle tonnelier
Ci-dessous la plage et les fresques de Tipasa, près de Mondovi.
A l'école communale, il est remarqué en 1923 par son instituteur, Louis Germain, qui lui donne des leçons gratuites et l'inscrit en 1924 comme candidat aux bourses au Grand Lycée d'Alger. Il peut ainsi entrer comme demi-pensionnaire au lycée Bugeaud et poursuivre des études de philosophie à l'université. En 1933, il entre à la faculté des Lettres d'Alger
En 1934, premier mariage avec Simone Hié. En 1938 la tuberculose lui interdit de paser l'agrégation. Il est recruté par Pascal Pia à l'Alger républicain
Ici Camus et Francine à Oran en 1942
En 1944, rencontre de Maria Casarès. Elle a 22 ans, il va sur ses 31 ans
Ci-dessus Camus et Malraux dans les bureaux du Journal
Le 5 septembre 1945, naissance des jumeaux d'Albert et Francine, Catherine et Jean
1946 Camus séjourne à Cannes ave Michel et Janine Gallimard. A son retour à Paris, il rencontre plusieurs fois Louis Guilloux et se lie d'amitié avec lui.. En mars première lettre de René Char à Albert Camus, qui va partir pour les Etats-Unis.
En novembre 1946, camus voyage dans le Vaucluse avec Jean Amrouche et Jules Roy et passe trois jours à Lourmarin et rencontre Henri Bosco.
Camus en 1946 termine La Peste au Château des Brefs, Propriété des Gallimard
Le château des Brefs, du prince de Condé aux Gallimard
Il n’est pas rare qu’à la belle saison, sur la place du Bourg des Moutiers, un randonneur ou un participant de ces rallyes de découverte interroge l’autochtone sur le lieu où Albert Camus acheva d’écrire la Peste. La question est récurrente et malgré leur parfum de légende, les faits sont exacts. Le château des Brefs sur l'ancienne commune du Clion est alors : « une très vaste et vieille maison meublée de beaux et vieux meubles, de tapisseries anciennes et de toiles d’ancêtres. Il n’y a pas d‘électricité, mais c’est un des châteaux de Vendée dont parle souvent Balzac… » Le château où fut mis, le 20 août 1946 le point final de « ce livre bizarre, un peu monstrueux » est alors une bâtisse un peu plus que centenaire. Edifiée en 1826 par un magistrat originaire du Croisic : François Bocandé, maire légitimiste de la Plaine, elle succède à un manoir beaucoup plus ancien vendu en 1796 comme bien national.
Son roman La Peste publié en 1947 rencontre un énorme succès
En juin 47, il se brouille définitivement avec pascal Pia et quitte Combat.En septembre 1947 le 19 , il annonce son arrivée à L'Isle-sur-la-Sorgue, où, à l'invitation de René Char, il se rend pour la première fois.
1949 En juillet, divorce de René Char et de Georgette. En août voyage de Camus à Montevideo, Buenos Aires et Rio. A son retour, les médecins constatent que l'état de ses poumons s'est sérieusement aggravé, et ils lui ordonnent deux mois de repos et de soins. En décembre il crée Les Justes au théâtre Hébertot, avec Serge Reggiani et Maria Casarès dans les rôles principaux.
En janvier 1950, il part pour Cabris, près de Grasse, pour une cure de semi-altitude. Il y reviendra pour d'autres séjours jusqu'en juin. Sa santé s'améliore lentement. En décembre, il s'installe à Paris, avac sa famille, au 29 de la rue Madame, dans un appartement qu''il a acheté.
En 1951, à Nouveau à Cabris de janvier à mars, il travaille à "L'Homme révolté", qui paraîtra en octobre. Bagarre avec André Breton à propos du Lautréamont de Camus.
En 1952 rupture avec Sartre. En décembre départ de Camus pour l'Algérie, Alger, Tipasa, puis le Sud algérien et enfin Oran.
1953 en janvier, Camus écrit "Retour à Tipasa"( L'Eté). Nicolas de Staêl acète une maison à Ménerbes, "Le Castellet". En octobre Francine commence à souffrir d'une grave dépression.
1954 Francine Camus-Faure est soignée dans une maison à Saint-Mandé. Elle s jette par une fenêtre et se fracture le bassin. Elle était traitée à l'insuline et aux électro-chocs. Désemparé par l'état de santé de Francine, Camus avoue à ses proches qu'il n'arrive plus à écrire. En novembre-décembre, il voyage en Italie. Francine se fait soigner à Divonne. En septembre elle va mieux et Camus se réinstalle avec elle au 29 de la rue Madame.
Le Goncourt est attribué à Simone de Beauvoir pour Les Mandarins
1955 Suicide de Nicolas de Staël à Antibes, le 16 mars.
1956 Janvier. En désaccord avec les articles sur l'Algérie de son patron Jean-Jaques Servan-Schreiber, Camus démissionne de l'Express. En août 1956, à Paris Camus commence les répétitions de Requiem pour une nonne de Faulkner avec Catherine Sellers qui devient sa maîtresse. Gros succès de la pièce qui sera créée le 20 septembre au Théâtre des Mathurins-Marcel Herrand
1957. Camus se voit décerner le Prix Nobel en octobre. Il inscrit dans ses carnets"Etrange sentiment d'accablement et de mélancolie. A vingt ans pauvre et nu, j'ai connu la vraie gloire. A l'annonce du Nobel, René Char laissa éclater sa joie, notmment en l'annonçant lui-même aux amis Vauclusiens, les Mathieu et les Roux.
Dès la nouvelle du Nobel connue, les attaques fusent de toutes parts. Camus écrit le 19 octobre "Effrayé par ce qui m'arrive et que je n'ai pas demandé. Et pour tout arranger attaques si basses que j'en ai le coeur serré. Lucien REBATET (une ordure)ose parler de ma nostalgie des pelotons d'éxécution alors qu'il est un de ceux (avec Brasillach) dont j'avais demandé la grâce quand il fut condamné à mort à la Libération; Il a été gracié mais il ne me fait pas grâce "
1958 Juillet-août Camus travaille à une adaptation des Possédés. Il enregistre avec maria Casarès et René char un disque 33 tour sur lequel tous trois lisent des poèmes de René Char. En septembre, Camus nécocie l'achat d'une maison à Lourmarin.1959 Camus va à Venise, puis revient à Lourmarin fin août.
Pour les fêtes de Noël, Francine a demandé si elle pouvait venir avec Jean et Catherine à Lourmarin. amus a consenti. Puis les Gallimard, Jeanne et Michel, avec leur fille Anne, viendront les rejoindre. Anne va avoir 18 ans. Le 2 janvier Francine rentre en train à Paris avec les jumeaux. Camus le 3 janvier prend la route avec les Gallimard. Michel est au volant. Camus, à côté de lui, Jeanine et Anne à l'arrière avec leur chien. Ils remontent la nationale 7 jusqu'à Orange où ils déjeunent, puis ils poussent jusqu'à l'Auberge du Chapon fin pour y passer la nuit. Le 4 janvier, ils remontent jusqu'à Sens, puis après un repas léger, roulent sur la nationale 5. La route est belle, bordée de platanes. Il est 13h55 lorsque la Facel-Vega fait une embardée et va s'encastrer dans un arbre. Jeanine et Anne sont indemnes. Michel grièvement blessé mourra quelques jous après. Camus est mort sur le coup. Le chien Floc a disparu....
Michel Gallimard. Le neveu préféré de Gaston Gallimard(1881-1975) avait rencontré Camus en 1942. Coup de foudre réciproque. La tuberculose créa t'elle entre eux un lien secret?. Ils ont presque le même âge-Michel est né en 1917-aiment rire, danser, s'amuser. Dans Paris occupé, le gosse de riche entraîne son copain pauvre dans les boites de nuit. Il le nourrit, le protège, l'habille, lui prête même de l'argent pour acheter un appartement rue Madame à Paris. C'est lui qui organise le fuite de Camus à la campagne en 1944 pour échapper à la Gestapo. Michel rencontre Janine. Camus trouve ce nouveau couple-qui a couvé ses amours avec Maria Casarès-si bien assorti qu-il les surnomme ses palombes. Mais Michel qui a pris en charge la prestigieuse collection de La Pléiade, se heurte chez Gallimard au pouvoir de Claude. La disparition de Michel à la suite de l'accident du 4 janvier 1960 met une fin tragique àune crise qui menace alors de faire exploser la maison d'édition
Témoignage d'Antoine Gallimard, le directeur actuel: "Mon père Claude était le fils de parents divorcés. Son père Gaston avait beaucoup d'affinités avec son neveu Michel Gallimard, qui était proche de Camus. Claude a souffert de cela. Il a sans cesse bataillé pour être reconnu par son père, et aussi par son milieu. J'ai eu, moi, la chance d'être le troisième de la famille. Je suis un peu comme le petit gars qui tire dans le ballon et réussit son but alors que personne ne l'attend.
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