PÉRIODE DE L’ANTIQUITÉ :
Emergence des royaumes de l’âge de fer. Ceux-ci évoluent progressivement : d’abord les Gétules au sud du pays, et la fondation des Comptoirs Phéniciens au Nord, puis les Garamantes et finalement les Numides.
Conquête du territoire de l’actuelle Algérie par l’empire romain qui le transforme en province romaine. Christianisation de la population berbère.
439-533 :
Les Vandales conquièrent successivement la Gaule, la Galice et la Bétique (en Espagne), l’Afrique du Nord et les îles de la Méditerranée occidentale lors des Grandes invasions, au Vème siècle. Période du « royaume vandale d’Afrique ».
533-647 :
Domination byzantine.
641-711 :
Conquête militaire arabe du Maghreb, qui devient une province omeyyade. Islamisation des populations algériennes.
911 :
Les armées fatimides détruisent le royaume berbère de Tahert (région d’Oran).
1453 :
Prise de Constantinople par les Ottomans. Fin de l’Empire romain d’Orient dénommé byzantin depuis).
1587 :
L’Algérie devient une régence dépendant de l’Empire ottoman.
1804-1827 :
Soulèvements tribaux et confrériques à travers toute l’Algérie.
1827:
Suite d’une dispute au sujet d’une dette française impayée, le dey d’Alger (titre des régents d’Alger sous la domination de l’Empire ottoman, de 1671 à 1830) convoque le consul de France en avril. Crise diplomatique franco-algérienne.
1830 :
14 juin : les troupes françaises débarquent à Siddi-Ferruch. Après la prise d’Alger, le 5 juillet, le dey Hussein Khodja capitule.
1832 :
Novembre : l’émir Abd El-Kader proclame le djihad contre les Français.
1834 :
24 février : annexion officielle de l’Algérie par ordonnance royale.
1837 :
30 mai : signature du Traité de la Tafna, suite auquel la France reconnaît la souveraineté d’Abd El-Kader ben Muhieddine (homme politique et un chef militaire considéré, en Algérie, comme étant à l’origine de l’État algérien moderne et le symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et l’oppression française) sur les deux tiers du territoire algérien. Elle conserve toutefois plusieurs « possessions », dont Alger, Blida et Oran.
13 octobre : les troupes françaises s’emparent de Constantine.
1843 :
Mai : prise de la smalah d’Abd El-Kader par le duc d’Aumale et massacres de populations civiles par les Français.
1847 :
23 décembre : Abd El-Kader se rend.
1848 :
12 novembre : l’Algérie est officiellement proclamée « territoire français ».
1870 :
24 octobre : promulgation du décret Crémieux, qui accorde la nationalité française aux Juifs d’Algérie.
1881 :
Juin : Jules Ferry fait adopter le code de l’indigénat, qui instaure un régime juridique spécial pour les Algériens de confession musulmane. L’Algérie est entièrement intégrée à la France par le « système des rattachements ».
1889 :
26 juin : adoption d’une loi qui accorde la nationalité française à tous les descendants d’Européens présents en Algérie, mais pas aux musulmans.
1912 :
Janvier : décrets qui astreignent les musulmans au service militaire.
1914-1918 :
Sur les 173.000 soldats appelés et engagés d’Algérie, 25.000 Algériens musulmans et 22.000 Européens sont tués au cours de la première guerre mondiale.
1926 :
20 juin : création de l’Etoile nord-africaine (ENA), dont Ahmed Messali (Messali Hadj) est élu secrétaire général. Le mouvement, qui réclame l’« indépendance de l’Afrique du Nord », sera interdit en 1929.
1936 :
Novembre : le projet Blum-Viollette sur l’octroi de la pleine citoyenneté française à une élite de 21.000 Algériens musulmans est refusé par les colons et par les indépendantistes.
1937 :
11 mars : Messali Hadj crée à Alger le Parti du peuple algérien (PPA).
1939 :
Septembre : le PPA est dissous, et ses principaux leaders sont arrêtés.
1940 :
Octobre : le régime de Vichy abolit le décret Crémieux (qui accordait, depuis 1870 la nationalité française aux Juifs d’Algérie).
1942 :
Débarquement des alliés à Alger.
1943 :
Mai : présentation par Ferhat Abbas du Manifeste du peuple algérien, qui revendique l’égalité totale entre Musulmans et Européens d’Algérie. Ce texte est rejeté par le Comité français de la libération nationale (CFLN), fondé à Alger le 3 juin.
Décembre : dans un discours prononcé à Constantine, le général de Gaulle annonce une série de réformes concernant les droits civiques des Algériens.
1944 :
7 mars : le Général de Gaulle signe une ordonnance qui supprime le code de l’indigénat et accorde la nationalité française à 65.000 Algériens.
1945 :
8 mai : De violentes émeutes éclatent à Sétif. Plusieurs dizaines d’Européens sont tués. La répression fait plusieurs milliers de victimes, dans les régions de Sétif, Guelma et Kherrata (entre 15.000 et 45.000 selon les estimations).
1946 :
Mai : Ferhat Abbas fonde l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA).
Octobre : Messali Hadj crée le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD).
1954 :
Avril : création du Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action (CRUA) par un groupe de militants du PPA déterminés à entrer dans la lutte armée en constituant un front commun. Le CRUA est transformé en Front de libération nationale (FLN)
1er novembre : début de la guerre d’indépendance.
Décembre : création du Mouvement national algérien (MNA) par les partisans de Messali Hadj.
1955 :
Le Parlement français vote l’état d’urgence.
20 août : soulèvement de milliers de paysans de la région de Constantine.
27-30 septembre : débats aux Nations unies sur la « question algérienne ».
1956 :
16 mars: l’Assemblée nationale accorde les pouvoirs spéciaux au gouvernement de Guy Mollet.
Août: le premier congrès du FLN aboutit à la création du Comité national de la révolution algérienne (CNRA).
1957 :
Janvier-octobre : bataille d’Alger.
1958 :
13 mai : l’armée prend le pouvoir en Algérie et crée le Comité de salut public, dirigé par le général Massu.
1er juin : à Paris, le général de Gaulle est investi comme président du Conseil.
19 septembre : formation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), avec à sa tête Ferhat Abbas.
21 décembre : de Gaulle devient le premier président de la Vème République.
1959 :
16 septembre : au cours d’une allocution, de Gaulle reconnaît le droit à l’autodétermination des Algériens par la voie du référendum.
1960 :
24 janvier : « Semaine des barricades » à Alger : des colons dirigés par Pierre Lagaillarde appellent au soulèvement des Européens au nom de l’Algérie française. Ils se rendent le 1er février.
5 septembre : ouverture du procès du réseau d’aide au FLN animé par Francis Jeanson. Des intellectuels favorables à l’indépendance publient le « Manifeste des 121 ».
19 décembre : l’Assemblée générale des Nations unies reconnaît le droit de l’Algérie à l’indépendance.
1961 :
8 janvier : le référendum sur la politique d’autodétermination voit un large succès du « oui », en France comme en Algérie.
Février : des activistes européens constituent l’Organisation armée secrète (OAS).
Avril : échec du « putsch des généraux ».
17 octobre : la répression policière d’une manifestation algérienne pacifique à Paris fait une centaine de morts.
1962 :
18 mars : signature des accords d’Evian qui se traduisent par un cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire algérien.
8 avril : Ratification de l’indépendance algérienne par référendum en France.
5 juillet : Proclamation de l’indépendance de l’Algérie.
Juillet - octobre : exode des Européens d’Algérie.
1963 :
8 septembre : la Constitution est adoptée par référendum.
15 septembre : Ahmed Ben Bella est élu président de la République. Il instaure un régime de parti unique. Quelques jours plus tard, Hocine Aït Ahmed crée le Front des forces socialistes (FFS) et entre en dissidence en Kabylie.
1964 :
Juin : les troupes françaises se retirent d’Algérie, mais restent présentes à Mers El-Kébir et au Sahara.
1965 :
19 juin : le colonel Houari Boumediène renverse Ahmed Ben Bella.
Juillet : abrogation de la Constitution.
1966 :
Mai : nationalisation des mines et des compagnies d’assurances étrangères. Signature d’accords de coopération avec la France.
1967 :
Mai : l’armée française quitte les bases de Reggane et Bechar.
Juin : l’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec les Etats- Unis à la suite de la guerre des six jours entre Israël et les armées arabes.
Décembre : coup d’Etat avorté contre Houari Boumediène.
1971 :
24 février : nationalisation des hydrocarbures: l’Etat acquiert 51 % des avoirs des sociétés pétrolières françaises présentes en Algérie.
Novembre : le gouvernement lance la « gestion socialiste des entreprises » (GSE) et la « révolution agraire ».
1973 :
Septembre : Alger accueille le IVème sommet des pays non alignés.
1974 :
Avril : lors d’un discours prononcé aux Nations unies, Houari Boumediène prône l’instauration d’un nouvel ordre économique international.
1975 :
Avril : Valéry Giscard d’Estaing se rend en Algérie. Première visite d’un président français depuis l’indépendance.
1976 :
27 juin : la Charte nationale est approuvée par référendum.
27 novembre : la Constitution est approuvée par référendum.
Décembre : Houari Boumediène, unique candidat en lice, est élu président.
1978 :
27 décembre : mort de Houari Boumediène.
1979 :
7 février : l’élection présidentielle est remportée par le colonel Chadli Bendjedid.
1980 :
Avril : « Printemps berbère » : émeutes à travers toute la Kabylie pour la reconnaissance de la culture berbère.
1981 :
Novembre : lors d’un déplacement à Alger, François Mitterrand propose que les rapports franco-algériens soient « un symbole des relations nouvelles entre le Nord et le Sud ».
1983 :
Novembre : visite du président Chadli à Paris, la première d’un chef d’Etat algérien depuis l’indépendance.
1986 :
Novembre : manifestations étudiantes à Sétif et Constantine.
1988 :
4-10 octobre : de violentes émeutes à Alger et dans le reste du pays font plusieurs centaines de victimes (600 morts selon un bilan officieux). L’état de siège est déclaré.
Décembre : Chadli Bendjedid est réélu après avoir promis des réformes politiques et économiques.
1989 :
23 février : adoption par référendum d’une nouvelle Constitution qui ouvre la voie au multipartisme.
18 février : création du Front islamique du salut (FIS), dirigé par Abassi Madani et Ali Belhadj.
Septembre : légalisation du FIS.
1990 :
12 juin : le FIS remporte une large victoire aux élections municipales et régionales, premier scrutin libre depuis l’indépendance.
Juillet : le général Khaled Nezzar est nommé ministre de la défense.
1991 :
23 mai : le Front islamique du salut appelle à une grève illimitée, ce qui conduit à des affrontements entre forces de l’ordre et militants du FIS qui font des dizaines de morts.
5 juin : le premier ministre Mouloud Hamrouche, démissionnaire, est remplacé par Sid Ahmed Ghozali. Les élections sont reportées.
30 juin : les fondateurs du FIS, Abassi Madani et Ali Belhadj, sont arrêtés.
1992 :
11 janvier : l’Assemblée nationale est dissoute et les élections annulées.
9 février : proclamation de l’état d’urgence.
4 mars : dissolution du FIS.
11 juin : soupçonné de complaisance envers le FIS, le président Bendjedid est contraint à démissionner.
14 juin : Bendjedid est remplacé par un Haut Comité d’Etat (HCE), dirigé par Mohamed Boudiaf. Le second tour des élections est annulé. Les violences qui s’ensuivent font près de 70 morts.
29 juin : Mohamed Boudiaf est assassiné à Annaba.
26 août : attentat à la bombe à l’aérogare d’Alger, attribué aux islamistes (huit morts et une centaine de blessés).
1993 :
7 février : prorogation de l’état d’urgence pour une durée indéterminée. On estime à 15 000 le nombre de personnes tuées en un an.
1994 :
30 janvier : le HCE nomme le général Liamine Zeroual aux commandes de l’Etat. Apparition des Groupes islamiques armés (GIA), dont se démarque l’ex-FIS.
24-26 décembre : prise d’otages du vol Air France 8969 à Alger et Marseille.
1995 :
13 janvier : les principales formations de l’opposition, islamistes compris, signent à Rome un « contrat national » appelant notamment à l’arrêt des violences. Le texte est rejeté par le pouvoir.
16 novembre : le général Zeroual remporte l’élection présidentielle dès le premier tour avec plus de 60 % des suffrages.
1996 :
13 novembre : la réforme constitutionnelle renforçant les pouvoirs du président de la République et interdisant les partis religieux et régionalistes est approuvée par référendum avec plus de 85 % des voix.
1997 :
24 septembre : l’Armée islamique du salut (AIS), bras armé de l’ex-FIS et opposée aux GIA, annonce une trêve à partir du 1er octobre.
23 octobre : après avoir remporté les élections législatives de juin, le Rassemblement national démocratique (RND) du général Zeroual obtient plus de 55 % des sièges des assemblées communales.
1998 :
Septembre : le général Zeroual annonce sa volonté de démissionner et la tenue d’une élection présidentielle anticipée.
1999 :
15 avril : Abdelaziz Bouteflika remporte l’élection présidentielle avec 73,8 % des suffrages. L’opposition dénonce des fraudes massives.
6 juin : l’AIS proclame l’arrêt définitif de ses opérations.
16 septembre : la loi de « concorde civile » (qui prévoit l’amnistie des militants islamistes non impliqués dans des crimes de sang) est approuvée par référendum par plus de 98 % des voix.
2000 :
14 juin : Allocution d’Abdelaziz Bouteflika à l’Assemblée nationale française.
26 août : Abdelaziz Bouteflika charge Ali Benflis de former un nouveau gouvernement.
2001 :
Avril : émeutes sanglantes en Kabylie après la mort d’un lycéen dans une gendarmerie. D’importantes manifestations ont lieu à Tizi-Ouzou et à Alger.
3 octobre : le gouvernement présente un projet de réforme visant à officialiser la langue berbère (tamazight).
2002 :
8 avril : le tamazight est reconnu langue nationale – mais non officielle – par le Parlement.
22 avril : signature, à Valence, de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie.
30 mai : le FLN remporte les élections législatives, boycottées par les partis kabyles.
2003 :
3-4 mars : visite d’Etat en Algérie de Jacques Chirac en Algérie. Allocution au Parlement.
Mai : Ahmed Ouyahia remplace Ali Benflis à la tête du gouvernement.
Juillet : libération d’Abassi Madani et d’Ali Belhadj, fondateurs du FIS.
25 août : Abassi Madani appelle à la fin de la lutte armée.
2004 :
8 avril : Abdelaziz Bouteflika obtient 85 % des suffrages à l’élection présidentielle.
Juillet : le nouveau gouvernement signe un accord de partenariat stratégique avec la France.
2005 :
29 septembre : le projet de « Charte pour la paix et la réconciliation nationale » est approuvé par référendum à plus de 97 % des voix. Le bilan des treize années de violences est de 150 000 morts et de milliers de disparus.
2006 :
27 février : Adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
2007 :
Mai : victoire du Front de libération nationale aux élections législatives.
9 juin : accord entre les Etats-Unis et l’Algérie sur le développement du nucléaire civil.
3-4 décembre : visite d’Etat en Algérie de Nicolas Sarkozy.
11 décembre : double attentat-suicide à Alger, qui fait 41 victimes.
2008 :
8 juin : deux bombes explosent contre une entreprise française près d’Alger (12 tués, dont un Français).
21 juin : signature, par la France et l’Algérie, d’un accord de coopération dans le domaine de la défense.
Août : recrudescence des attentats.
12 novembre : la Constitution est révisée, ce qui permet à Abdelaziz Bouteflika de briguer un troisième mandat.
2009 :
9 avril : Abdelaziz Bouteflika est réélu (90,2% des suffrages) pour un troisième mandat.
2011 :
Janvier : émeutes contre le coût de la vie et le pouvoir en place (5 morts, 800 blessés), qui a pour conséquence une baisse des prix des denrées de base.
2 février : levée de l’Etat d’urgence en vigueur depuis 1992.
12 février : marche à Alger de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), neutralisée par 30 000 policiers.
15 avril : le gouvernement annonce des réformes politiques.
12 septembre : adoption d’une nouvelle loi sur l’information qui met fin au monopole d’État sur l’audiovisuel et organise l’ouverture au secteur privé.
3 novembre : le Parlement rejette le projet de loi sur la représentativité des femmes dans les assemblées.
2012 :
12 janvier : les textes réformant le régime électoral, la loi sur les partis et la fin du monopole d’Etat sur les médias audiovisuels sont promulgués.
8 mai : Bouteflika promulgue un discours dans lequel il annonce un possible changement de génération à la tête du pays pour 2014.
10 mai : victoire du FLN et de ses alliés laïcs aux élections législatives. Défaite des partis islamistes.
26 mai : élection de Mohamed Larbi Ould Khelifa à la présidence de l’Assemblé.
4 septembre : Abdelmalek Sellal est nommé Premier ministre.
29 novembre : élections municipales (66% d’abstention). Victoire du FLN et du Rassemblement National Démocratique (RND).
19 et 20 décembre : Visite d’État de François Hollande.
2013 :
16-19 janvier : Prise d’otage sur le site d’exploitation gazière de Tiguentourine à In Amenas (Sahara, Sud du pays). Les auteurs, membres du groupe armé islamiste dissident d’Al-Qaida au Maghreb islamique « Les Signataires par le sang » réclament l’arrêt de l’intervention française au Mali, qui est lancée cinq jours plus tard. 38 otages et 29 terroristes trouvent la mort (source algérienne).
9-11 mars : première réunion de la grande commission interparlementaire France-Algérie à Alger sous la co-présidence de Mohamed Larbi Ould Khelifa et Claude Bartolone.
27 avril – 16 juillet : Abdelaziz Bouteflika est hospitalisé à Paris.
CARTE DE L’ALGÉRIE
Les commentaires récents