1 Après le livre de Kamel Bouchama, cet ouvrage de 190 pages est le plus complet sur cette belle ville côtière de la wilaya de Tipasa. Une ville qui étouffe quelque peu par la présence d’une Académie militaire qui ne cesse de s’étendre et de dénaturer son aspect touristique. Une idée qui n’est pas présente dans l’ouvrage, l’auteur a préféré plonger dans la riche histoire culturelle de Cherchell.
2 La ville, qui représente une balise temporelle de l’histoire de l’Algérie depuis la nuit des temps, fut l’ancienne capitale de la Maurétanie. «De Iol la phénicienne à la Césarée romaine, Cherchell demeure depuis-el foutouhate al islamiya- un pôle civilisationnel important dans l’arène algérienne (…) Les premières manifestations relatives à la construction de la ville remontent à cinq siècles avant l’ère chrétienne. Les navigateurs phéniciens ont accosté sur les côtes de la partie ouest de Cherchell, choisi un lieu formant une large baie, dominé par un îlot. Cet endroit fut donc le comptoir phénicien qui reçut le nom de Iol. Iol prospéra plusieurs centaines d’années, jusqu’à l’arrivée des conquérants romains», a relevé Mohamed Chérif Ghebalou, natif du quartier ancien de Aïn Qciba, de Cherchell
3 L’auteur évoque les différentes périodes qu’a connues Cherchell, comme la grande révolte de Firmus, la présence des Vandales (439-533) et des Byzantins (533-647), l’arrivée des Arabes (VII siècle), la venue des Ottomans (1516-1830) et la colonisation française (à partir de 1840).
4 Le lecteur trouvera une explication détaillée sur certaines coutumes de Cherchell, comme la cérémonie du mariage appelée «Horf Sidi Maâmar» (Branche de Sidi Maâmar), dont le but est d’alléger les contraintes financières pour le futur époux. «Selon la tradition véhiculée par la conscience populaire, Sidi Maâmar était un cavalier de la tribu des Banu Hillel, animé d’une grande générosité et réputé pour sa piété exemplaire. Sidi Mâamar est aussi nommé ‘‘le marabout au fusil’’», a expliqué l’auteur. Il évoqué la fête de la Mnara, celle du El Mawlid Ennabaoui.
5 L’auteur propose également «une promenade archéologique» à Cherchell. Il fait découvrir le Musée aux mosaïques qui se trouve à l’entrée de la ville en face du marabout Sidi Braham El Ghobrini. «Le musée offre une variété de mosaïque, allant des simples compositions à motif géométrique et floral jusqu’aux esquisses figuratives et aux thèmes d’époque (mythologiques, la chasse, travaux des champs…)», est-il précisé. Visite est faite également au Musée du centre-ville, aux théâtre, pont et cirques romains, et à la mosquée du marché.
6 L’auteur fait connaître certaines célébrités de Cherchell, comme les artistes Saïd El Ghobrini, Smaïl Hakem, Baâziz, Nadia Benyoucef, cheb Bilal, Nardjess, Nora, Mustapha Skandrani, Noubli Fadhel et Abdelhakim Garami (le père de la fameuse chanson Chehlet laâyani).
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