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Les cyclistes ayant pris part à l’étape de Tipasa du Tour d’Algérie cycliste 2013 n’oublieront pas de sitôt les paysages féeriques de cette wilaya, ce "joyau de la Méditerranée" fait de pentes douces aux terres fertiles et de monts avec vue plongeante sur les plages dorées, mitoyennes des denses forêts de pin à la beauté vierge.
De vocation agricole par excellence, cette wilaya, située à environ 75 km à l’Ouest d’Alger, peut se targuer de posséder une histoire des plus riches. Elle fut fondée il y a de cela des milliers d’années par les phéniciens qui en firent un comptoir commercial. En phénicien, Tipasa tire son sens de "passage", en référence au fait qu’elle représentait, à l’époque, un passage obligé entre Icosium (Alger) et Iol (Cherchell).
Comme toutes les villes méditerranéennes, tout à Tipasa renvoie à une histoire très ancienne bâtie par une multitude de civilisations qui se sont succédées sur les lieux, à l’image des phéniciens, les grecs, les romains, les byzantins, les vandales, les carthaginois, les turcs et les français, qui ont tous, plus ou moins, contribué à faire de cette région ce qu’elle est aujourd’hui. D’où son choix pour abriter ce tour international prestigieux.
Un événement vécu dans la joie par la quasi majorité des villes et villages de Tipasa traversés par la RN 11, dont les pourtours ont été assiégés, durant la durée de ce tour international, par un public des plus joviaux, surtout fans de sports et de tourisme, et qui n’a pas ménagé d’efforts pour se trouver sur le chemin de la procession des coureurs cyclistes, accompagnée par la foule tout au long des côtes de Douaouda, Fouka, Bou Ismail, Bouharoun, Ain Tagourait et Tipasa, jusqu’au point de chute de la compétition au Mont Chenoua, véritable poumon naturel de la région.
Ainsi, les cyclistes mondiaux ayant pris part à ce Tour ont eu tout le loisir de découvrir, à travers monts, mer, plaines et pentes, la féerie et la magie naturelle de cette belle région méditerranéenne, encore épargnée par les encombrements des villes, créant ainsi une harmonie parfaite entre les coureurs et la nature environnante que constituaient les vergers d’agrumes disséminés à travers les localités d’Attatba, Nador, Hadjout, Sidi Rached et Ameur El Ain.
Une harmonie qui a insufflé une force supplémentaire aux cyclistes qui ont pu clore, en apothéose, ce Tour international, dont les champions étaient attendus à Hadjout (point d’arrivée du Tour, après trois étapes de 132, 15 et 123 km) sous les sons de la fantasia et du folklore populaire, reflets véritables de la profondeur de l’histoire et du patrimoine de la région.
Tout comme Tipasa, le choix de Hadjout comme point de chute pour cette course internationale n’est pas fortuit. En effet, Hadjout n’est autre que la "beauté divine de la Mitidja".
Elle fut fondée par les français en 1848 qui la baptisèrent Marengo. Elle était alors peuplée par plusieurs tribus de la région dont l’activité principale était l’agriculture, au vu de la fertilité de son sol.
Cette ville, située sur les berges de l’Oued Bouighssen, renferme de nombreux vestiges archéologiques et historiques dont les forts romains, un cimetière phénicien et des bâtisses d’architecture musulmane remontant à l’époque turque, entourant un jardin aux arbres centenaires et renfermant plus de 1000 espèces végétales.
En somme, pari gagné pour les organisateurs, dont le choix fut porté sur cette wilaya aux 110 km de côtes, valorisées par des hôtels, complexes et villages touristiques situés en pleine forêts de pins d’Alep, pour promouvoir le concept du tourisme sportif dans la région.
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APS
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