Une nouvelle dimension dans la protection du patrimoine.
Le jeudi dernier, l’expert jordanien, Jamel Safy, et le chef du projet Athena, le Pr Kharchi Fattoum, avaient dirigé un cycle de formation des éléments du ministère de la Culture et celui de l’Habitat, autour du thème : «Formation sur l’utilisation du scanner 3D dans les sites archéologiques».
Mme Kharchi Fattoum exerce au laboratoire «Bâti dans l’environnement» de l’Université Houari Boumediene. Elle dirige le projet Athena, un projet euro-méditerranéen qui regroupe des partenaires des 2 rives de la Méditerranée. Ce projet est financé globalement par la Commission européenne. Ce projet comprend des équipes espagnole, italienne, jordanienne, tunisienne et algérienne. Les travaux de ce projet, lancé depuis 3 ans, s’articulent autour du thème : «Relance des théâtres antiques dans la vie contemporaine».Deux volets constituent ce projet euro-méditerranéen. D’abord, le volet matériel et technique qui concerne le bâti et la restauration des sites archéologiques, et le volet immatériel et gestion. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, les responsables chargés de l’encadrement de la formation avaient porté leur choix sur les théâtres antiques de Cherchell et de Tipasa.
L’objectif recherché est d’arriver à trouver les moyens adéquats pour utiliser ces théâtres dans la vie quotidienne. Certes, le projet selon ses initiateurs est complet et global. Cela commence par la récolte de toutes les données historiques, techniques et des matériaux qui composent le site archéologique. Ensuite, interviennent les études de la structure, dans tous ses aspects, les risques environnementaux, les risques sismiques, l’utilisation des équipements techniques et ceux de l’audio et de l’audiovisuel, jusqu’à l’élaboration d’un plan de développement. Chaque spécialiste de l’équipe se penche sur un sujet de travail. Pendant la formation, l’accent a été mis sur l’utilisation des techniques nouvelles pour effectuer les relevées géométriques. Dans le passé, on utilisait les théodolites qui exigeaient beaucoup de temps pour faire les calculs.
Or, avec les techniques du scanner aux 3D, les archéologues font des prises de vue qui sont traitées par des moyens informatiques. Ces nouvelles techniques permettent d’obtenir des données très rapidement, synthétisées et prêtes pour être utilisées soit pour la restauration du site archéologique, sinon à d’autres besoins. Le cycle de formation a été assuré par une équipe jordanienne qui maîtrise cette technologie. Le scanner 3D dans les sites archéologiques est une technique qui n’est pas très répandue en Algérie, bien qu’elle soit utilisée dans certaines universités.
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