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20 Août 1955 - Philippeville
La population européenne de la région de Philippeville (actuelle Skikda), dans l'est du territoire, se recueille devant les cercueils des soixante-et-onze Européens massacrés par des paysans algériens armés de haches et de serpes, pendant la tentative d'insurrection du 20 août 1955. Cet événement est considéré par les historiens comme le basculement dans la guerre, avec le rappel de 60 000 jeunes soldats du contingent. Pendant ces obsèques, des Européens, furieux de ne pas avoir été autorisés à s'armer et à se constituer en milices d'autodéfense, ont provoqué de violents incidents, piétinant les gerbes déposées par les officiels et conspuant le préfet. L'absence de photographies du massacre du 20 août s'explique par le fait que les organes de presse avaient envoyé toutes leurs équipes non en Algérie mais au Maroc, où l'on s'attendait à des troubles, à la date anniversaire de la déposition du sultan par le pouvoir français.
Le 10 décembre 1960, pour riposter à la manifestation des Européens du FAF (Front de l'Algérie Française), des jeunes Algériens armés de gourdins, que tentent de canaliser des militants du FLN, descendant par milliers vers les quartiers européens d'Alger, au cris de Yahia de Gaulle!
Père et Fils au service de la nation
Un adolescent de 14 ans et son père, qui ont rejoint une unité de l’ALN, posant fièrement dans leurs uniformes, l’arme au pied.
Les "Rebelles"
Alors que le reste de l'Algérie est plutôt calme, l'insurection dans le massif de l'Aures, dérigée par Mostefa Ben Boulaid, à la tête de 300 à 400 hommes, donne du fil à retordre aux autorités. Le 30 Novembre, les opérations dite de "maintient de l'ordre" resemble de plus en plus à la guerre.
Le déploiment lourd et l'encerclement du masif, n'a pas eu les résultats espérés contre des combattans habitués à se fondre dans le paysage.
On voit sur cette photo datée du 30 Novembre 1954 un groupe de dix-huit "combattants" -selon la légende d'origine-, capturès par les parachutistes entre Batna et Arris, et emmenés dans des véhicules militaire en direction du P.C du général Jean Gilles, pour intérogatoire.
Les hommes vêtus de la traditionnelle Cachabia et du turban ressemblent à de simples bergers pris au cours d'un "ratissage".
Les soldats instituteurs
Deux rappelés cantonnés à hammam-Melouane, une ancienne station thermale située à 42 kilomètres d'Alger, font la classe à de petits Algériens, tandis qu'un troisième soldat monte la garde devant l'école improvisée dans un restaurant abandonné par ses propriétaires.
En favorisant une large diffusion de ce genre d'images, ou l'on voit des soldats du contingent occupées à construire ou enseigner, l'armée française s'éfforce de convaincre les Français que leurs fils appelés ou rappelés en algérie n'y font pas la guerre -un mot banni par les autorités a l'époque, qui lui préférent "pacification"-, mais au contraire participent à son développement et à sa modernisation.
Opération "Basque" en grande Kabylie
Des soldats de l'armée française participent à une vaste opération - l'opération "Basque"-, impliquant 6000 hommes. cette photo daté du 8 juin 1956 sur le long de la route national 25 a la région de Draa El Mizan, impraticable depuis plusieurs mois à cause des actions de l'ALN.
Scène de rue à alger
Une Algérienne voilée passe parmi des vendeurs de rue "indigènes", qui ont étalé leurs marchendises sur le trottoir d'une rue d'Alger, près du Café du rendez-vous de la troupe.
Une décente de police à Alger
Après le vote des "pouvoirs spéciaux", qui réduisent considérablement les libertés individuelles en Algérie, la répression s'intensifie et la réplique du FLN ne se fait pas attendre: les troubles s'étendent aux villes et, dès le 16 mars 1956, les premiers attentas frappent Alger.
Ici, lors d'une fouille systimatique de la Casbah d'Alger le 27 mars, despoliciers en civil ayant surpris de jeunes Algériens en pleine réunion, procèdent à un contrôle minutieux. L'un des policiers vérifie qu'un des jeunes ne dissimule rien dans sa bouche.
Un émissaire des maquis à l'Elysée : l'affaire si salah
Photographie non datée, sans doute une « photosouvenir » prise dans le maquis et saisie par les autorités, du commandant en chef Mohamed Zamou, alias Si Salah.
Si Salah fut le seul responsable de l'ALN à rencontrer le général de Gaulle dans le secret de son bureau élyséen. Cette entrevue du 10 juin 1960 vise à négocier une paix séparée à l'insu du gouvernement provisoire algérien. Les combattants de « l'intérieur »se sentent abandonnés par ce gouvernement, dont les membres sont qualifiés de « moudjahidines de salon » dans un rapport rédigé par le responsable politique de l'Algérois Si Lakhdar.
Jouant avec habileté des dissensions entre les forces de l'intérieur et de l'extérieur, le général choisit finalement de traiter avec « les politiques » du GPRA.
L'initiative du commandant de la wilaya 4 déclenche dans le maquis algérois une vague de purges à l'issue desquelles tous les protagonistes de « l'affaire Si Salah » disparaîtront. Convoqué par ses supérieurs du gouvernement provisoire en exil à Tunis, Si Salah n'y parviendra jamais. Il est tué au cours d'une embuscade française le 20 juillet 1961.
L'Armée de Libération National
Des infermière pour le maquis
Farida Petroni, une jeune inférimière algérienne, veuve d'un combattant de l'ALN, lance "un appel à l'aide à tout le monde arabe", le 7 novembre 1958, au Caire.
Pendent la guerre d'indépendance, les femmes du maquis ne prennent pas les armes mais demeurent cantonnées à leurs rôle traditionnel. Elle s'occupent de cuisine, du linge et des soins aux blessés. En revanche, dans les villes, des "poseuses de bombes" agissent au sein des réseaux FLN.
Alger la blanche
Dans cette photo on peut voir les premièrs éléments de la 20e Division d'afrenterie, débarquent à Alger, le 29 juin 1956.
L'Étau
L'étau se resserre dans l'Est algérien. On voit ici un militaire contrôler l'identité d'un paysan dans les environs du Foum Toub, le 10 novembre 1954, lors d'une « opération de nettoyage » dans la région de l'Aurès où, comme en Kabylie, des maquis s'organisent depuis de nombreuses années.
Arrestation
Des suspects se font arrêter par la police peu après l'explosion d'une bombe dans une rue de Constantine.
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Maquisard de la wilaya I
Photo inédite, originaire de Biskra, Si Abdelkader RAIS dis "Baba RAIS", posant fièrement sur son cheval dans les hauteurs des Aurès, entre Biskra et Arris, il ménera sur champs d’honneur de violants combats…
Ce que les Pieds-Noirs n'ont jamais su/voulu faire,
Les soldats instituteurs
Deux rappelés cantonnés à hammam-Melouane, une ancienne station thermale située à 42 kilomètres d'Alger, font la classe à de petits Algériens, tandis qu'un troisième soldat monte la garde devant l'école improvisée dans un restaurant abandonné par ses propriétaires.
En favorisant une large diffusion de ce genre d'images, ou l'on voit des soldats du contingent occupées à construire ou enseigner, l'armée française s'éfforce de convaincre les Français que leurs fils appelés ou rappelés en algérie n'y font pas la guerre -un mot banni par les autorités a l'époque, qui lui préférent "pacification"-, mais au contraire participent à son développement et à sa modernisation.
Albert Camus
Contrairement à d'autres intellectuels pieds-noirs, comme par exemple le journaliste Jean Daniel ou l'écrivain Jules Roy, Albert Camus - prix Nobel de littérature 1957 - n'a pas pris de position tranchée sur l'indépendance de l'Algérie. Profondément attaché à sa terre natale, il a tenté d'adopter un discours plus nuancé, dénonçant aussi bien les violences commises par le FLN que par les forces françaises. De fait, lui qui, dès les années 1930, dénonçait la misère des « indigènes » et l'oppression coloniale, vivait comme un véritable déchirement la perspective d'un « divorce » entre l'Algérie et la France, semblant anticiper l'inévitable exode de la population pied noir au sein de laquelle il avait grandi. Cela lui fut amèrement reproché par les anticolonialistes « radicaux » français et algériens, tandis que les « ultras » le considéraient comme un traître favorable à l'indépendance. Après l'échec de la conférence pour promouvoir une « trêve civile », qu'il organise à Alger en janvier 1956, Camus décide de garder le silence sur la guerre d'Algérie. Il est mort en 1960 dans un accident de voiture.
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http://algerie.eklablog.fr/
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