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Un nouveau phénomène s’est installé incroyablement dans quelques importantes villes de la wilaya de Tipasa. Les agressions sont devenues monnaie courante. Et l’impunité est totale.
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«C’est la conséquence des grâces présidentielles», nous déclarent, d’un un air ahuri, des citoyens. Des jeunes, habitant des maisons précaires et des petites agglomérations érigées illicitement et dans l’anarchie aux alentours de la ville de Cherchell, dont l’âge varie entre 15 et 25 ans, transforment les principales artères de la ville et le marché en terrains de guerre. Sous le regard consterné des citadins et des familles, les jeunes déchaînés, munis d’armes blanches, (barres de fer, manches de pioche, couteaux à cran d’arrêt…) ratissent les rues à la recherche de leurs adversaires des autres douars.Des bagarres intolérables éclatent, le sang coule, des blessés n’échappent pas au lynchage des éléments des autres clans. L’impunité et le laisser-aller s’installent.
Ces voyous et ces délinquants qui commencent à imposer leur diktat en
ville sont encouragés par le comportement inadmissible des éléments des
services de sécurité, qui affichent une passivité extrême devant les
dépassements et toutes sortes d’agressions.
Les dépassements tolérés avaient entraîné une mauvaise tournure au sein
des villes de la wilaya de Tipasa. Il est temps pour l’Etat de se
ressaisir et mettre fin sévèrement et énergiquement à ce nouveau
phénomène caractérisé par la violence et les agressions verbales et
physiques, qui malheureusement s’est répandu progressivement dans la
cité. Même les crimes et la vente de drogue en pleine rue n’ont pas
suscité de réactions.Inutile de rappeler l’absence d’hygiène, la
dégradation des monuments historiques, comme c’est le cas de la mosquée
aux «100 colonnes», construite en 1576 par des architectes
arabo-andalous, où l’Emir Abdelkader s’était rendu lors de son passage à
Cherchell pour effectuer la prière du dohr, d’une part, et d’autre part
l’état lamentable de la place des Martyrs et de sa fontaine aux têtes
de colosse. Occuper les trottoirs et les rues pour vendre les produits,
jeter les ordures et détruire les rares espaces verts ne font plus
réagir ceux qui sont censés faire respecter les lois du pays.
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