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Tigzirt ou l’antique Iomnium est la région touristique par excellence de la Kabylie. Elle est située à 40 km au nord de la ville de Tizi-Ouzou et à près de 120 km au nord-est de la capitale Alger.
La région jouit d’un ancrage historique qui remonte à des milliers d’années. Les vestiges témoignant de son enracinement dans l’histoire sont visibles à travers plusieurs endroits. Elle a connu des civilisations successives depuis les Phéniciens, les Byzantins, les Vandales, les Romains, jusqu’au aux Français en passant par la civilisation vécue récemment lors de l’histoire du colonialisme français.
Histoire antique de la ville
Comme cité, la région de Tigzirt a connu une succession de civilisations depuis des milliers d’années. Les indices les plus vivants sont les ruines romaines qui existent en différents endroits de la ville et des localités limitrophes.
Bien avant l’arrivée des romains venus d’Europe, il existe des traces de la civilisation humaine dans la région de Tala Bouzrou et de Tarihant, qui est illustré par des écritures libyques.
Azrou Imedyazen veut dire le rocher des poètes. Ce rocher est d’une forme étrange et témoigne dune civilisation préhistorique qui remonte à plus de 5000 ans.
Ces gravures rupestres sont des scènes de chasse et des animaux. Il y a également de nombreuse inscription à caractère libyque. Ces grottes ont sans doute étaient des sanctuaires où se pratiquaient des cultes animistes, elles sont considérées aussi comme des lieux de pèlerinage où on demande la protection des gardiens invisibles ou les saints.
A Taksebt, un village situé à quelques encablures à l’est de la ville de Tigzirt, ils y existent des structures archéologiques berbères qui remontent au 2e siècle avant J.C. Depuis une période lointaine, les populations autochtones qui sont berbères, ont connu des invasions successives. Des phéniciens, des vandales, des byzantin, jusqu’aux romain. Si pour le précèdent, il n’existe pas d’indices claires sur leur passage, pour les romain, les traces sont encore plein de vivacité.
Au temps des romain, Tigzirt est appelée Imonium, un nom qui veut dire la cité. Au 2e siècle après J.C, suite à des troubles situé entre Volubulus au Maroc et Djidjel en Algérie, l’Empereur Antoine le Pieux s’est déplacé en Afrique du nord pour étouffer cette grande révolte. C’est à cette époque qu’il y a eu la première structure d’occupation romaine à Tigzirt sous forme d’un casernement.
Il reste de ces indices de cette période, l’enceinte de Tipaza, le casernement de Tigzirt ainsi que la réfection de l’enceinte de Cherchell, de Bougie ou Vgayet et Ziama, Mansouria.
Une fois la paix rétablie, la population de Tigzirt liait des relations avec la garnison du casernement, ce qui a permis le passage de l’établissement militaire à une organisation civile sous forme d’un village géré par des magistrats, nommés par les autorités de Résucuru ou bien de l’actuelle ville de Dellys situé à 26 km à l’ouest de Tigzirt.
Pour le 4e siècles après J.C on ne connait que la construction d’une église chrétienne à l’emplacement de l’actuelle Basilique.
Au-delà de Tigzirt, d’autres sites encore méconnus situés tels des pressoirs berbères et romains à Tamazirt Ourabah dans la commune de Mizrana, à El Kelâa, Iflissen, Makouda et Boudjima, témoignent de la grande civilisation berbéro-romaine qu’a connue la région pendant de plusieurs siècles.
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Reportage réalisé par Mohammed Amrous
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