Ben M'hidi en face de ses geôliers
Assassiné dans la nuit du 3 au 4 mars 1957
Larbi Ben M'hidi est un seigneur
Son action durant la Révolution
.
Larbi Ben M’hidi joua un rôle très important dans les préparatifs pour la révolution armée et œuvra à convaincre tout le monde d’y participer. Au déclenchement de la lutte armée, il est le premier chef de la zone V (Oran).Le martyr figure parmi ceux qui œuvrèrent avec sérieux pour la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956 et fut ensuite désigné membre du Comité de Coordination et d’Exécution de la Révolution Algérienne (Haut commandement de la Révolution). Il dirigea la bataille d’Alger au début de l’année 1956 et à la fin de l’année 1957 jusqu’à ce qu’il fût arrêté à la fin du mois de février 1957. Il représentait l’Oranie au Congrès de la Soummam (20 août 1956), dont il présidait la première réunion. A l’issue du congrès, il est élevé au grade de colonel, nommé au Comité de coordination et d’exécution (CCE) et se voit confier la zone d’Alger. Dès le début, il oeuvra à la consolidation des groupes de fedayins, au renforcement de la conscience politique des responsables locaux et à l’organisation du réseau des bombes.Plusieurs réunions eurent ainsi lieu à la Casbah dans lesquelles Ben M’hidi répétait sans cesse: "Il faut que l’Algérie devienne un deuxième Diên Biên Phu. " Il affirmait aussi: " Mettez la Révolution dans la rue et vous la verrez reprise et portée par douze millions d’hommes. " C’est dans cet esprit d’ailleurs qu’il fut l’un des principaux initiateurs de la fameuse " grève générale des huit jours " en janvier 1957.Le 23 février 1957, Larbi Ben M’hidi est arrêté par les hommes de Bigeart dans un appartement de l’avenue Claude-Debussy, où il se trouvait de passage.Dans une conférence de presse donnée le 6 mars, le porte-parole du gouvernement général déclare: " Ben M’hidi s’est suicidé dans sa cellule en se pendant à l’aide de lambeaux de sa chemise. "Il s’agissait en fait d’une mascarade visant à dissimuler son assassinat par des tortionnaires dans la nuit du 3 au 4 mars 1957.Le 20 août de la même année, le journal EI-Moudjahid lui rendit hommage en ces termes: "L’ennemi n’a pas bien regardé Ben M’hidi. Il eût compris la vanité de cette torture, l’impossibilité d’ébranler ce révolutionnaire pendant des jours et des nuits. Ben M’hidi fut atrocement torturé, toutes les inventions françaises, toutes les techniques sadiques des tortionnaires lui furent appliquées. Le corps de Ben M’hidi meurtri, cassé et disloqué, s’est écroulé mais nous savons aujourd’hui que sa dignité intacte, son courage et son énergie inébranlables remplirent de honte l’ennemi."
.
Ben M'hidi en face de ses geôliers
Les commentaires récents