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Difficile d’imaginer une femme de 50 ans au centre d’une vaste escroquerie en Algérie. Elle a pourtant fait 210 victimes de ses agissements.
«Les faits remontent à 2003 quand cette femme, qui se faisait passer pour l’épouse d’un officier supérieur de l’armée, a commencé à collecter des dossiers auprès de ses victimes pour l’obtention d’un logement rural dans les wilayas [préfectures] d’Alger et de Tipasa. Elle se faisait passer également pour la présidente de la commission d’attribution de logements à Tipasa», raconte le site algérien Liberté.
La femme escroc acceptait toutes modalités de paiement de la part de ses victimes, du cash et de l'or. A la tête d'un réseau, elle a ensuite délégué à ses 9 acolytes la collecte des dossiers et la recherche de potentielles victimes dans les salles des fêtes et les mosquées. La cible privilégiée, les plus nécessiteux.
«Ignorant la mauvaise surprise qu’elle leur réservait, ses clients lui versaient entre 30 et 300 millions de centimes [3.100 et 31.000 euros]. Depuis 2003, elle a escroqué 210 personnes, dont les 10 dernières ont déposé une plainte à Alger le jour du démantèlement du gang. En 2006, trois ans après les promesses, les victimes ont commencé à chercher leur interlocutrice pour savoir l’avancée de leur dossier», ajoute le site algérien.
Mais la cheftaine avait fuit dans le sud du pays, les poches pleines, et procèdé à un transfert de devises vers la Libye, rapporte le site algérien. Elle aurait transféré au moins 500 millions de centimes [52.000 euros] chez le voisin libyen puis aurait blanchi l’argent dans des boulangeries et pâtisseries. Après quatre ans d’exil en Libye, elle revient en Algérie et reprend son activité d’arnaqueuse. Elle collecte à nouveau des dossiers et des sommes colossales, note le quotidien algérien.
«Pour gagner la confiance de ses victimes, elle fait appel aux services d’une autre dame, guide religieuse. Cette dernière était chargée de faire le tour des victimes, collectait de l’argent et de l’or contre un récépissé caduc», ajoute le quotidien.
Après l’exploitation de plusieurs pistes, le gang est enfin démantelé. Lors de la perquisition, les gendarmes ont récupéré les fameux dossiers, des sommes d’argent en dinar, en euros et un magot en or amassé depuis plusieurs années.
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Lu sur Liberté
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