Les palais de Carthage
Sans canons ni fusils mais aussi sans faiblesse
Ils ont versé leur sang mais tenu la promesse
De bouter hors des lieux le despote et sa cour
Partis sous d’autres cieux sans espoir de retour.
Enfants de Tunisie, étonnante jeunesse,
Vous avez su puiser au fond de la détresse
Les ferments du courage en face d’un vautour
Et montrer le chemin aux peuples d’alentour.
De cette liberté, si chèrement acquise,
Usez sans retenue et si l’on vous courtise
Gardez-vous d’accueillir en vos rangs un tyran.
Osez comme devise « Harmonie et partage »,
De Tunis à Gabès, Bizerte et Kairouan,
Mais n’oubliez jamais les palais de Carthage…
J.-C. Jugan
.
Les lumières du Nil
Des quais d’Alexandrie aux pavés d’El Tharir
Un vent venu d’ailleurs, gonflé par la colère
D’un peuple refusant tyrannie et misère,
Souffle sur un pays en quête d’avenir.
Après avoir goûté l’enivrant élixir
Qu’on nomme liberté, sans être libertaire
Que deviendra demain la jeunesse du Caire
Si le temps de l’espoir rend son dernier soupir ?
Gardez-vous des discours et frêles papyrus
Qui feraient ce combat victoire à la Pyrrhus
Sitôt vous cèderez à la moindre promesse…
Le monde vous soutient, tendant aussi la main
A tous les opprimés chez qui votre grand-messe
A réchauffé les cœurs et tracé le chemin…
J.-C. Jugan
.
Les commentaires récents