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L’Algérie envisage d’inscrire quatre nouveaux sites à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’agit notamment des tombeaux royaux de Numidie et du parc de l’Ahaggar. « Un travail a été fait en relation avec le fonds mondial africain auquel l’Algérie cotise d’une manière volontaire. Nous avons organisé deux sessions de formation pour nos gestionnaires de sites pour l’élaboration du dossier de classement. Cette formation a été élargie aux pays arabes, financée en partie par l’Algérie », a déclaré ce jeudi 1er décembre, Rachida Zadem, représentante de l’Algérie au comité du patrimoine mondial de l’Unesco, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Selon elle, une résolution de l’Unesco impose un équilibre dans les inscriptions sur la liste du patrimoine mondial entre les pays. Le Qatar, élu récemment au comité de l’Unesco, n’a aucun site inscrit sur cette liste. « Cette question d’équilibre sera discutée lors de la prochaine réunion du comité du patrimoine en juillet 2012 », a‑t‑elle noté.
Sept sites algériens sont déjà portés sur cette liste depuis 1980 : La Qalâa des Beni Hamad, les sites archéologiques de Djemila, Tipaza et Timgad, la vallée du M’Zab, le Tassali N’Ajjer et la Casbah d’Alger. « Pour chaque site, il faut un plan de gestion. Ceci est une exigence du comité mondial de l’Unesco pour maintenir les sites dans la liste de classement du patrimoine. Les outils sont à perfectionner mais ils existent. Il faut penser à mettre en place une structure adéquate à la gestion des sites du patrimoine mondial et dégager les financements nécessaires », a-t-elle indiqué.
Elle a appelé à la revivification des métiers d’artisanat autour de ces sites avec la perspective de relancer le tourisme culturel. Pour elle, il est aussi important de redynamiser la recherche archéologique et de faire mieux connaître ce qui appartient au patrimoine mondial en Algérie pour que la population se réapproprie ces sites. « Il y a des programmes de mise en valeur qui sont engagés. Le plan de sauvegarde de la Casbah d’Alger par exemple va être adopté bientôt par décret. Des actions de restauration sont en cours dans la vallée du M’zab et à Timgad. Des fonds ont été engagés pour le plan de protection du site de Tipaza », a‑t‑il dit.
L’Algérie, déjà membre du Conseil exécutif de l’Unesco, a été élue au comité du patrimoine de cette organisation onusienne début novembre après 22 ans d’absence. « Nous n’avons pas été totalement absents puisque nous avons présenté le dossier de la Casbah d’Alger en 1992 qui a été retenu. Et depuis 2003, grâce la stabilité au ministère de la Culture, l’Algérie a été présente en permanence au niveau de ce comité pour défendre le site de Tipaza qui a été inscrit sur la liste des sites en péril », a‑t‑elle précisé. Selon elle, des experts algériens sont associés à des groupes de travail de l’Unesco impliquant les États-parties de la Convention de 1972 sur la protection du patrimoine mondial culturel et naturel.
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Merouane Mokdad
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