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Il y avait foule ce dernier week-end du mois de juillet sur les plages et les axes routiers de la wilaya de Tipasa.
Une situation qui a frôlé l’asphyxie avec un premier bilan de près de 17 millions de visiteurs enregistrés durant les deux mois de la saison estivale (du 1er juin au 31 juillet) écourtée par l’arrivée «intempestive» du Ramadhan.
Le dernier grand rush des estivants et autres visiteurs, évalué à deux millions de visiteurs, seulement pour le week-end, a surpris plus d’un même si cela était prévisible et visible dans les complexes touristiques ou dans les camps de vacances qui ont tous été surbookés durant le mois de juillet. Plus de 16 millions d’estivants ont séjourné dans la wilaya de Tipasa depuis l’ouverture de la saison estivale, le 1er juin, selon le responsable de la cellule de communication de la Protection civile, qui signale que leurs agents sont intervenus durant la même période plus de 4000 fois pour secourir des personnes en danger sur les plages ainsi que sur les axes routiers de la wilaya, où il a été dénombré de nombreuses victimes des accidents de la route.
Les éléments de la Protection civile, présents en force avec plus de 500 surveillants sur les 43 plages ouvertes à la baignade, ont eu fort à faire durant les deux mois de la saison estivale, puisqu’ils ont sauvé de la noyade plus de 2815 personnes et porté secours à 2298 blessées dont la majorité a été soignée sur place, tout en déplorant le décès de 7 jeunes (dont 4 noyés dans les zones rocheuses et 3 au large de la plage du Chenoua entre autres).
Plans Delphine
Les services de sécurité ont eux aussi mis les bouchées double en mobilisant toutes leurs troupes dans le cadre des plans Delphine pour la Gendarmerie nationale et Azur pour les services de police. Ces derniers ont tout mis en œuvre pour assurer la sécurité des biens et des personnes et réguler la circulation à l’intérieur des agglomérations et sur les principaux axes routiers en particulier sur la RN 11 considérée comme un point noir en particulier au niveau de Khemisti, Bou Haroun, Aïn Tagouraït, Tipasa, Cherchell et Sidi Ghilès. Les localités implantées le long de la RN11 sont asphyxiées par le trafic routier et l’incivisme des conducteurs.
Les efforts des responsables de la wilaya et de la direction des travaux publics, qui veillent à achever dans les plus brefs délais le tronçon de la voie express (Bou Ismaïl/Nador) d’une longueur de 45 km dont la livraison est prévue en principe avant la fin du mois de juillet, sont à relever tant ces derniers ont tout mis en œuvre pour réduire le calvaire des conducteurs face aux bouchons interminables de la RN 11 saturée. Au niveau du tronçon de la voie express en voie de livraison, les travailleurs de l’entreprise chinoise, chargée de sa réalisation, ont dû, chaque jour, jouer au chat et à la souris avec des conducteurs inciviques qui n’hésitaient pas à aller empiéter sur les travaux en cours, quitte à prendre des risques inouïs pour eux et leurs passagers et ce, afin de contourner les bouchons.
Ces efforts sont hélas aussi contrariés par l’absence de réaction, voire le laxisme des élus et responsables locaux qui ferment les yeux sur le squat des abords des routes par des commerçants informels qui ajoutent à l’engorgement et aux dangers de ce tronçon de la RN 11 devenu un casse-tête pour tout le monde.
Embouteillages
Les automobilistes sont souvent obligés de slalomer entre les véhicules qui déboîtent sur les voies et les bas-côtés encombrés par les étals illicites, réduisant, par conséquent, leur marge de manœuvre d’où les nombreux accidents et échauffements de nerfs.
Un nouveau commerce, celui de jeunes revendeurs de pièces de maïs grillées, se développe à une allure ahurissante sur les abords de la RN 11 où on a constaté, pour ce dernier week-end de juillet, pas moins d’une centaine installés sur les bas-côtés dans la zone de Douaouda marine jusqu’à Bou Haroun créant non seulement des embouteillages, mais aussi portant atteinte à l’environnement avec les fumées qui s’y dégagent et les ordures et autres épluchures jetées à même le sol. Ce commerce, qui fait tache d’huile, puisque les communes de Bou Ismaïl, Bou Haroun et Aïn Tagouraït, jusque-là épargnées par ce phénomène, commencent, elles aussi, à voir s’installer des fûts rouillés et autres objets hétéroclites sur lequels sont entreposées des bassines remplies de charbon et de morceaux de bois arrachés des forêts environnantes pour y griller du maïs revendu 40 DA la pièce.
La présence de ce nouveau commerce informel, pratiqué par des jeunes adolescents, est en train de mettre les autorités devant le fait accompli sans compter que ces derniers laissent des tas d’ordures sur place au moment où on essaye de lancer des projets d’amélioration du cadre de vie et de l’environnement dans le cadre de l’opération «Blanche Algérie» entre autres, des milliards des contribuables qui s’envolent comme fumée dans l’air. En plus des plaisirs balnéaires, des centaines de familles commencent à découvrir celui du pique-nique dans les forêts, particulièrement au niveau de la sortie ouest de Bou Haroun ou dans la forêt récréative située à l’entrée est de la ville de Tipasa qui ne désemplit pas avec en plus le déversement de bus de jeunes excursionnistes à la recherche d’endroit de détente, de préférence ombragé.
La commune de Sidi Amar, qui abrite le barrage de Boukerdane, est aussi la nouvelle destination de milliers de visiteurs qui vont en famille s’aérer les poumons, admirer les magnifiques paysages offerts par ce plan d’eau entouré de massifs forestiers, tout en s’offrant des parties de grillades et autres plaisirs du pique-nique. Les vacances ne sont, hélas, pas seulement symbole de détente et de farnienté, puisqu’à chaque lieu visité, on entend la même litanie des gestionnaires, à savoir le manque de civisme des citoyens qui n’hésitent pas à laisser derrière eux des tonnes d’ordures d’où la naissance de nouvelles décharges sauvages. Pour le mois d’août, qui s’annonce tranquille pour les habitants de la wilaya de Tipasa mais triste pour les commerçants qui, malgré le très bon chiffre d’affaires de juillet, restent avides de gain. Ils s’étaient préparés allégrement à faire face à la boulimie collective avec l’envolée de la mercuriale, Ramadhan oblige.
Au niveau des complexes touristiques de la wilaya, où de nouvelles formules attractives avaient été proposées pour attirer de la clientèle pour le mois d’août, c’est la déprime qui s’est installée au niveau de ces complexes touristiques appartenant à l’Etat. Le résultat est là en ce mois de Ramadhan. Le manque à gagner en perspective sera difficile à combler au niveau de l’EGTT. La fermeture des complexes touristiques pour ce mois de Ramadhan serait la solution.
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