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Entre mer et montagne, le parc archéologique qui s’étend sur 70 hectares abrite des vestiges de la ville romaine ainsi que des restes du comptoir phénicien du VIe siècle avant J.-C. L’entrée du site qu’on atteint à partir de la route nationale se trouve à l’est des ruines, près des restes d’un grand amphithéâtre, l’un des plus récents édifices de la ville romaine. De là part la Decumanus Maximus, l’une des deux voies principales de Tipaza, dans le prolongement de la route qui reliait Icosium à Caeserea.
Juste avant l’entrée dans l’antique Tipaza, un sentier grimpe en escalier vers la partie la plus ancienne de la ville où on a retrouvé dans les vestiges d’une basilique judiciaire du IIIe siècle après J.-C. la mosaïque des esclaves exposée au musée de Tipaza.
S’y trouvent également les restes d’un forum en bon état et d’un capitole. Un arc monumental, disparu, marquait l’entrée de la ville. De chaque côté de la rue au dallage devenu irrégulier, à gauche de l’amphithéâtre, on observe les traces de deux temples dont l’un a été recouvert par une basilique chrétienne. En suivant la Decumanus Maximus, on parvient au Nymphée, une fontaine en marbre, alimentée par un aqueduc, qui devait être majestueuse de par sa taille et sa conception. Près de la porte de l'Ouest, le mur d’enceinte de la ville est rappelé par la présence des restes de deux tours de défense. Tout près se trouvait une nécropole des Ier et IIe siècles après J.-C. La porte de Caeserea, celle de l’ouest, marquait la limite occidentale de la cité. Au-delà se trouvaient les nécropoles. Les tombes découvertes à 200 m au nord de cette partie de l’enceinte ont livré du mobilier exposé au musée. A 800 m plus à l’ouest, près de Tipaza-Plage, on a retrouvé dans un caveau creusé au niveau de la mer des fresques en très bon état sur lesquelles on peut admirer un paon, des oiseaux et beaucoup de fleurs évoquant de merveilleux jardins.
Dans le théâtre construit sur une hauteur proche de la porte de l’Ouest, il ne reste que quatre rangées de gradins mais la scène et les arcades sont en bon état. De là, un sentier se dirigeant vers la mer mène à la grande basilique chrétienne après avoir dépassé un puits et une piscine. Dominant une colline, la basilique a été édifiée au IVe siècle après J.-C. Ses neuf nefs séparées par des colonnes soutenant des voûtes, ses 52 m de longueur et 42 m de largeur la rendent remarquable. Au nord du bâtiment, juste avant la tour qui marque l’angle nord-ouest de Tipaza, on trouve les restes d’une chapelle, d’un baptistère dans lequel on descendait par des degrés, de dépendances…
Plus loin, après l’enceinte, encore un cimetière chrétien où certains caveaux creusés dans le rocher doivent être antérieurs au christianisme. Cette nécropole abrite également les restes d’un mausolée circulaire et d’une chapelle dont les mosaïques sont exposées au musée des Antiquités à Alger.
Au centre des ruines de Tipaza, le cardo est la seconde voie principale qui descend de la Decumanus Maximus vers une esplanade en bord de mer, le point de vue peut-être le plus célèbre. Au hasard des accidents de terrain et de dallage, on peut observer le système de distribution d’eau et d’égouts. On longe, sur la gauche, les thermes qui précèdent un sentier qui mène à la basilique chrétienne d’où la vue sur le site et la baie est extraordinaire. Plus loin, ce sont les restes d’un petit édifice dont on reconnaît surtout l’escalier monumental, d’autres thermes moins spacieux que les précédents, des villas dont la villa des fresques où il ne reste aucune fresque…
De retour près de l’entrée, ou la sortie, on visite un petit jardin-musée où sont exposés des fragments de bâtiments comme des chapiteaux, des jarres ou des sarcophages trouvés sur le site et dans les environs.
A 1 km à l’est du site principal, une basilique a été édifiée sur une nécropole en bordure de mer en l’honneur de Salsa, une jeune fille devenue sainte qui avait été jetée à la mer par les habitants de Tipaza pour son « activisme » chrétien. A proximité, une chapelle est dédiée aux saints Pierre et Paul.
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