Un parfum d’absinthe de Hamid Grine
NOUVELLE PARUTION
Un roman qui fera sans doute parler de lui à cause de sa thématique.
A l’occasion du Sila, les lecteurs découvriront le dernier-né de notre ami et confrère Hamid Grine: Un parfum d’absinthe, un roman qui fera sans doute parler de lui à cause de sa thématique et des questions qu’il pose, occultées jusque-là.
L’histoire en raccourci: à la mort de son père, un riche commerçant froid et dur, Nabil, prof de français quinquagénaire, apprend de la bouche de son oncle qu’il n’est pas le fils de son père; il est le fruit des amours coupables d’une jeune Algérienne de la bourgeoisie conservatrice des années quarante avec leur voisin de la rue de Lyon, un écrivain français, ancien gardien de but. Le prof de français n’a aucun mal à deviner qu’il s’agit d’Albert Camus.
La ficelle est tellement grosse que Nabil n’accorde d’abord aucun crédit aux paroles de son oncle. Parent pauvre, il sait qu’il cherche à accaparer une partie de l’héritage en le culpabilisant jusqu’à l’amener à céder une partie du magot. D’un naturel romantique, bon père de famille rangé, s’ennuyant un peu, Nabil veut jouer le jeu de l’homme à la recherche de ses origines, d’autant plus qu’il voue un respect immense à Albert Camus. Il se met alors à la recherche de l’écrivain et de sa maîtresse algérienne.
Chemin faisant, il découvre des détails qui le troublent. Et si c’était vrai? Et s’il était le bâtard de Camus? D’Alger à Tipasa, en compagnie de Sarah, une jolie collègue aux racines juives, dont le grand-père a été l’ami de Camus, il mettra ses pas dans ceux de l’écrivain en cherchant, entre autres, à comprendre sa position durant la Guerre d’Algérie par rapport à celle des écrivains algériens d’expression française: Dib, Feraoun, Mammeri qui appartiennent, selon Camus, comme lui, à la communauté des écrivains algériens. En cherchant Camus, c’est lui-même qui se cherche. Un livre puissant qui pose avec acuité la question identitaire.
Hamid Grine dédicacera son roman le 30 octobre, à 14h30 au Sila, stand Alpha.
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R.C
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