Emaar (immobilier de Dubaï) se retire
Mauvais signe pour l'économie algérienne ? Le géant émirati de l'immobilier Emaar a annoncé samedi avoir fermé son bureau à Alger. Raisons invoquées : les difficultés rencontrées dans le pays pour
pouvoir concrétiser ses projets. A moins que cela ne soit tout
"simplement" la crise ?
Dans un communiqué, Emaar International, filiale du groupe émirati, précise "avoir fermé son bureau à Alger, chargé de superviser l'exécution de ses projets en Algérie en l'absence de développements pour (leur) réalisation". L'Algérie est un marché "prometteur et Emaar est disposé à investir conformément à sa stratégie à long terme", a tenu par ailleurs à ajouter le groupe.
Selon la société, l'affaire "échappe à la volonté d'Emaar", qui "avait préparé des plans pour de grands projets immobiliers en Algérie et remis ces plans aux autorités compétentes pour obtenir les autorisations nécessaires". Histoire de pointer du doigt les dites autorités ?
Pourtant en février dernier, le journal El Watan indiquait que le géant de l’immobilier de Dubaï était touché de plein fouet par la crise financière internationale. Il en voulait pour preuve l'annonce faite à cette date par son patron du gel de toutes les ventes et tous les projets pas encore en chantier.
En citant alors, certains projets prioritaires de son groupe, Mohamed Ali Al Abbar, président du conseil d’administration de Emaar s’était contenté d’annoncer la nécessité de poursuivre les investissements du groupe aux Emirats arabes unis (EAU), en Arabie Saoudite et en Egypte. Mais point d'Algérie.
En mars 2008, Emaar ait signé avec Alger un protocole d'accord pour la réalisation de trois projets dans les domaines de la santé et du tourisme, prévoyant la création d’une zone de promotion et de développement à Sidi Abdellah, la création d’une ville de santé à Staouéli (Alger) et le développement de la zone touristique Colonel Abbas (Tipaza).. Lesquels correspondraient à une enveloppe globale de 5 milliards de dollars.
Le montant initial des projets était de 25 milliards de dollars, mais le ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, Hamid Temmar, a dû apporter un rectificatif, en vue de réduire le montant.
Précisons que les pertes globales du groupe immobilier au quatrième trimestre 2008 ont entraîné une réduction de moitié de ses bénéfices annuels par rapport à 2007.
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Sources : AFP, El Watan
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