La désertification, une menace permanente
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Pour l’année 2008, la wilaya de Tipaza a enregistré une perte de 1000 ha de forêt à cause des incendies. Selon les statistiques officielles, 20 millions d’hectares sont considérés vulnérables à la désertification.
La direction des forêts de la wilaya de Tipaza, en collaboration avec l’association Des amis du mont Chenoua, a organisé récemment des séances de sensibilisation, au niveau de la maison de jeunes du chef-lieu de la wilaya, sur la préservation des espaces naturels, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification. Selon les statistiques officielles, 600 000 ha ont été désertifiés et 20 millions d’hectares sont considérés vulnérables à la désertification. Aussi, la désertification demeure une menace permanente en Algérie. D’ailleurs, 7 millions d’hectares sont menacés par l’érosion éolienne et 12 millions d’hectares sont exposés à l’érosion hydrique. Les organisateurs de cette manifestation écologique ont mis l’accent dans leurs communications sur la signification de la désertification, ses causes (activités humaines, notamment l’urbanisation croissante), ses conséquences sur l’environnement (disparition des terres agricoles, des forêts, de la faune et de la flore), sur l’économie du pays (réduction de la production agricole et animale) et sur la situation sociale des populations rurales et les moyens qui doivent être mis en œuvre pour lutter contre le phénomène de la désertification.
En effet, l’initiation aux anciennes pratiques, associées aux nouvelles techniques, constituent les moyens appropriés de lutte contre ce phénomène ravageur. Cela passe par la fertilisation des sols, le reboisement des terres pour augmenter la fertilité des sols, la construction de brise-vents et de haies pour atténuer les effets des vents violents et enfin, en fixant les dunes pour empêcher leur déplacement en vue de développer les végétations. Pour l’année 2008, la wilaya de Tipaza a enregistré une perte de 1000 ha de forêt à cause des incendies. Il est par ailleurs constaté la réduction ou la disparition, relevée par les ingénieurs et techniciens de l’administration des forêts, de 80 espèces d’oiseaux d’eau et forestiers dans le territoire de la wilaya, en plus du phoque-moine, de la hyène rayée, du porc-épic, du hérisson, du caméléon, de la tortue, mais également d’une grande majorité de rapaces.
Omar Nefsi, membre actif de l’association des Amis du mont Chenoua, et qui connaît parfaitement cette partie forestière qui se trouve dans le nord des communes de Nador et de Tipaza, a confirmé d’ailleurs dans son intervention la disparition de plusieurs espèces de la faune du mont Chenoua, alertant ainsi l’opinion publique sur les dangers qui guettent la nature si aucune mesure n’est prise dans l’immédiat. Le mont Chenoua, faut-il le rappeler, est un site naturel classé et un bien public à préserver. Dans le cadre du dispositif de lutte contre la désertification, la wilaya de Tipaza a bénéficié d’un programme pour le traitement des bassins versants de Messelmoune (Gouraya) et de Tifssassine (Damous), ainsi que des zones situées à l’ouest de la wilaya. Avec la réalisation des opérations inscrites dans le cadre des Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI), la wilaya de Tipaza aspire à préserver son territoire de la désertification, tout en encourageant les populations à occuper et à vivre au milieu de ces espaces ruraux. A souligner aussi que les lâchers effectués au niveau du barrage de Boukourdane (Sidi Amar) ont favorisé l’arrivée de nouvelles espèces d’oiseaux, à l’image du balbuzard.
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M'Hamed H.
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