par Alexandre Arcady Présentation du projet le 20 avril à Alger.
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Le dernier roman de Yasmina Khadra intitulé Ce que le jour doit à la nuit, va être adapté au cinéma par Alexandre Arcady qui a acheté ses droits cinématographiques.
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Tout comme le roman, l’histoire de cette
adaptation est d’abord une histoire d’amitié entre Alexandre Arcady et
Bachir Draïs ; c’est ensuite une histoire d’amour entre Alexandre
Arcady et l’Algérie. Mais c’est aussi et surtoust l’histoire d’une
mémoire, d’un passé commun et d’un destin hypothétique. Le début de
tournage est prévu en Algérie pour 2010, et le cinéaste Alexandre
Arcady sera à Alger le 20 avril prochain pour les repérages et
l’annonce officielle
de ce projet.
Après
l’adaptation théâtrale de son roman (2e volet de sa trilogie)
L’Attentat par le Théâtre régional d’Oran, le cinéaste français,
Alexandre Arcady, a acheté les droits cinématographiques du dernier
roman de Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit, largement
salué, récompensé par le Prix France-Télévision en 2008 et sacré, la
même année, meilleur livre par le magazine littéraire français Lire. Au
sommet de son art, la littérature de Yasmina Khadra intéresse depuis un
moment déjà le cinéma, tant son écriture est cinématographique, et
c’est en 2009 que tout se concrétise. Rencontré hier matin, le
producteur exécutif de cette grande production, Bachir Draïs, nous a
dévoilé qu’Alexandre Arcady sera à Alger entre le 20 et le 26 du mois
en cours, en compagnie d’une équipe de 25 journalistes, ainsi que de la
secrétaire d’État chargée de la politique de la Ville, dans le
gouvernement de François Fillon, Fadéla Amara (qui a tenu à être
présente). “Il sera question lors de cette visite de repérages, d’une
conférence de presse et de visites à Oran et dans le village qui a
inspiré Yasmina Khadra pour son roman”, révèle M. Draïs. Le début du
tournage est prévu pour 2010 et s’étalera sur 8 mois puisque Alexandre
Arcady a prévu un film sur grand écran et un téléfilm de 4 parties pour
France-Télévision. D’ailleurs, France-Télévision coproduit Ce que le
jour doit à la nuit, avec Canal+ et Orange. Quant à la part de
l’Algérie, il n’y a que Bachir Draïs et sa société de production Les
films de la source qui sera présent, le ministère de la Culture n’étant
pas sollicité. Notre interlocuteur nous a également confié : “C’est une
opération de communication pour le pays. C’est la première fois qu’une
production de cette dimension est entamée en Algérie. D’ailleurs, le
budget est de 17 millions d’euros, soit 170 milliards en dinars.” Pour
ce qui est du scénario, ils sont plusieurs à travailler sur le projet.
“Il y a toute une troupe de scénaristes qui travaille sur le projet”,
déclare Bachir Draïs.
Quant aux origines de ce projet et le choix de
ce roman précisément par Alexandre Arcady, notre interlocuteur nous a
déclaré : “Arcady est né à La Casbah, en Algérie, et l’histoire de
Yasmina Khadra le concerne un peu je pense. Toutefois, c’est difficile
parce que le scénario ne lui appartient pas, et il faut donc trouver
une version définitive pour celui-ci.” Et d’ajouter : “C’est un projet
qui lui tient à cœur : c’est un sujet algérien, une histoire commune,
un public algérien et même un auteur algérien, mais c’est difficile
parce qu’il lui faut avoir l’accord de Yasmina Khadra pour le scénario.
C’est difficile, certes, mais s’il avait voulu faire un film avec son
point de vue, il l’aurait fait.” De son côté, Bachir Draïs considère
que “Ce que le jour doit à la nuit est le meilleur livre de Yasmina
Khadra. C’est vraiment de la littérature, on sent qu’il y a du travail,
il y a une authenticité. C’est un roman très objectif. Ça change un peu
du policier, de L’Attentat ou des Hirondelles de Kaboul.” De plus, Ce
que le jour doit à la nuit est un roman qui se penche sur une histoire
commune entre l’Algérie et la France, de plus de 70 ans, puisqu’elle
s’étale de 1930 à nos jours, demande beaucoup de moyens et un véritable
travail de reconstitution. “C’est un film d’époque et moi
personnellement, ça m’intéresse de travailler sur des époques que je
n’ai pas connues. D’autant qu’il va y avoir des reconstitutions”, avoue
M. Draïs. Ce dernier, qui cultive une amitié de longue date avec les
deux principaux protagonistes de ce projet, à savoir Alexandre Arcady
(travaillant ainsi sur plusieurs reportages et sur le film Là-bas mon
pays avec Antoine de Caunes dans le rôle principal) et Yasmina Khadra,
sera le producteur exécutif de Ce que le jour doit à la nuit. Par
ailleurs, Bachir Draïs prépare un autre projet, toujours en rapport
avec Yasmina Khadra, puisqu’il va adapter les aventures du commissaire
Llob pour la télévision algérienne. En fait, “j’ai signé avec la
Télévision algérienne pour 6 épisodes d’une heure pour une série
policière. Il y a plusieurs comédiens, et des deux rives, pour ce
projet, notamment Abbas Zahmani (qui incarnera le commissaire Llob),
Lyes Salem (qui joue le deuxième rôle), Khaled Benaïssa, Hassan
Kachach, Nadia Kaci, Sid-Ahmed Agoumi ou encore Sid-Ali Kouiret.”
Yasmina Khadra intéresse donc le cinéma et la télévision car son
écriture est imagée.
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Sara Kharfi
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