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Située à 2000 mètres de l'intersection menant de la ville de Sidi amar, vers la Route Nationale N° 11, l 'immense parcelle de 20 hectares, sise au lieu dit Bekdich, communément appelée Cochard, du nom du colon à qui appartenait la totalité de la vallée de Sidi amar, était à l'origine conçue pour accueillir d'importants projets de petites et moyennes entreprises dès 1991. Plusieurs centaines de millions de centimes furent investis dans la mise en oeuvre d'une assiette disposant de voiries, accès, structures d'accompagnement, eau potable etc..
Ce fut une entreprise de réalisation, sise à Menaceur, qui avait pris le projet en main en cette période de 1992, c'est-à-dire au moment où cette région était soumise à une insoutenable terreur menée par les hordes terroristes. Plusieurs entrepreneurs avaient alors sollicité leur inscription sur la liste des bénéficiaires en présentant des projets fiables et importants (laiterie, unité de transformation plastique, menuiserie industrielle, etc..)
Aujourd'hui, plus de 18 années se sont écoulées depuis que ce fabuleux projet avait fait miroiter des espoirs, tant pour l'activité génératrice d'emplois au profit de la région que pour les milliers de chômeurs de Cherchell,Tipaza et Sidi Amar. Les sommes fabuleuses, englouties dans ce projet durant les années 90, sont passées par pertes et profit, au détriment du développement tant attendu d'une région à vocation agricole certes, mais qui souffre d'un marasme économique certain lié à la réalité de la région, sachant qu'à l'origine la plaine de Sidi Amar était à vocation viti-vinicole et que l'inestimable apport du barrage de Boukourdane permettait de développer. L'arrachage des vignes vinicoles dans les années 70 n'avait pas aidé l'économie de cette région, axée essentiellement autour de la cave vinicole de Sidi Amar qui fut démembrée, déstructurée et affectée à une autre destination. Située au niveau du carrefour de la ville de Sidi Amar, cette batisse présente aujourd'hui un aspect hideux et sinistre. Durant des années, jusqu'en 2005, aucun élu, aucun responsable, à quelque niveau qu'il soit, n'a semblé s'être inquiété sur la destination du projet de cette zone d'activité, dépendant de la commune. Pis encore, la destination de l'enveloppe financière affectée à ce projet, n'a inquiété personne, de même que le devenir de la liste des potentiels candidats aux projets industriels. La parcelle resta longtemps squattée par des fellahs qui l'exploitaient illicitement au vu et au su de tous. Les riverains sont soulagés et heureux de voir que, depuis 2OO8, l'agence Foncière de la Wilaya de Tipaza, semble reprendre en main ce dossier longtemps relégué aux oubliettes. M. Reggad, le directeur de l'Agence Foncière de Tipaza, nous a avoué que ce terrain, d'une surface globale de 41 953 mètres carrés, a été acquis au montant faramineux de près de deux milliards de centimes. Ce site fut donc morcelé en 24 lots d'une surface allant de 475 mètres carrés à 1912 mètres carrés. 22 investisseurs remplissant les conditions d'éligibilité et retenus par la Calpiref, à la date du 20/05/2008, ont été convoqués par l'agence Foncière. De ces 22 bénéficiaires, 08 ont déjà déposé leur dossier, tandis que les 14 autres sont encore en train de constituer les leurs. M. Reggad nous a informé que les 22 dossiers ont été proposés par la chambre d'agriculture de la Wilaya de Tipaza. Il nous a révélé, en outre, que sur les 22 bénéficiaires, deux seulement ont finalisé leurs dossiers, il s'agit d'un fabricant d'aliments de bétail et d'une entreprise du froid.
Le prix de cession du mètre carré est inférieur à 8 000 dinars. Quant au restant des entrepreneurs n'ayant pas encore confirmé leur participation, l'agence foncière nous a affirmé qu'il sera procédé à leur remplacement imminent.
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par L. Houari
4-3-2009
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