Le tribunal, transformé en studio, a accueilli une équipe de tournage
Le comédien Stéphane Freiss, aperçu dans "Bienvenue chez les ch'tis", joue Albert Camus.
Photo N. V.
Deux cents figurants costumés et deux jeeps garées
au milieu d'une ruelle, il n'en fallait pas plus pour déguiser Tarascon
en ville des années cinquante. Hier aux aurores, l'équipe de tournage
du prochain film de Laurent Jaoui, retraçant la vie de l'écrivain
Albert Camus, a posé ses projecteurs et ses caméras devant le Palais de
Justice. La façade arrière du tribunal de grande instance a joué le
rôle du Cercle du Progrès, à Alger, où le romancier pied-noir lança,
aux heures les plus sombres de la guerre, son célèbre "Appel pour la trêve civile".
Diffusion en 2010
Devant les grilles du bâtiment, les deux camps de Tarasconnais recrutés
par la production ont dû interpréter les cris de rage des communautés
françaises et arabes réunies dans la haine de l'autre et dans l'attente
d'une prise de position de l'homme de lettre algérois. Au coeur du
brouhaha, fendant la foule d'un pas décidé, le comédien Stéphane Freiss
dans la peau d'Albert Camus. Costume gris, cigarette blanche et
mallette de cuir à la main, l'acteur a passé la matinée à affronter
l'hostilité factice des figurants agitant leurs banderoles.
Neuf séquences ont été tournées rue Mistral. Éternel recommencement de
plans et de contre-plans, la journée s'est achevée par le discours
enflammé du philosophe de l'absurde contre l'escalade de la violence.
Les interprètes d'un jour en sont presque venus aux mains, avant
d'abandonner les années 1950 et de laisser filer la caravane du film
vers d'autres décors. La biographie sur pellicule sera diffusée en 2010
sur France 2.
.
Par Tanguy Cohen
Publié le vendredi 6 mar
.
.
200 figurants pour une scène de foule en colère
200 figurants se sont joints au comédien Stéphane Freiss, qui
interprète le rôle titre, pour participer ce matin dans les rues de
Tarascon au tournage du prochain film de Laurent Jaoui qui retracera la vie et l'oeuvre de l'écrivain Albert Camus. Les figurants, recrutés sur le Pays d'Arles, ont joué une foule en colère dans la rue Mistral transformée en quartier algérois.
Cette biographie sur pellicule devrait être diffusée sur France 2 l'année prochaine. Voici trois ans, la même commune de Tarascon avait accueilli le tournage du film "Indigènes".
Trois ans après le film Indigènes, Tarascon s'est à nouveau transformé en centre ville d'Alger pendant la guerre. Cette fois dans le cadre d'un téléfilm dont l'histoire retrace la vie de l'écrivain Albert Camus.
Photos Nicolas Vallauri
.
.
Les commentaires récents