La recherche de cultures adaptées
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A Marengo, au printemps et en été de cette année 1855, on procède à la réparation de la pompe du seul puits public, des aqueducs, du lavoir et de la conduite. De plus un agent spécial est chargé de régler la distribution journalière des eaux, afin d’éviter les nombreux cloaques qui se forment journellement dans les rues du fait de l’irrigation. Le salaire du garde des eaux est fixé à 500 francs par an, et les réparations ont coûté 1.700 francs !
L’administration est toujours â la recherche de cultures adaptées au pays et ne concurrençant pas celles de la métropole. Des essais d’élevage du ver à soie, notamment par les soeurs, ont donné des résultats médiocres, dus à l’ignorance des soins très délicats qu’il nécessite. Il se produisait 330 kg de cocons à Marengo en 1854, mais l’apparition des maladies, pébrine, flacherie, dont Pasteur trouvera la cause seulement de 1863 â 1865, devait le faire définitivement abandonner. Mais les mûriers qu’on avait plantés, pour la nourriture des chenilles, le long des boulevards et sur les deux rues principales subsistèrent longtemps. Il faudra attendra 1906 pour pourvoir substituer des ficus en ville, des frênes sur 1es boulevards extérieurs.
Quelques essais de culture de coton ont lieu dans la région proche du lac Halloula (Haouch Kadoudja, Haouch Iklef) mais les résultats ne sont guère encourageants, les orages de septembre éclatant avant la cueillette du coton, qui perd sa valeur marchande, Il faudra attendre plus tard, que l’Institut Agricole de Maison-Carrée ait sélectionné un coton hâtif… mais à ce moment, la plaine sera couverte de vignobles. Par contre, la culture du tabac devient florissante à partir de 1855, L’hectare produit un revenu brut de 800 à 850 francs, ce qui est considérable et laisse un bénéfice appréciable, malgré la main-d’œuvre, presque exclusivement espagnole.
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