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Les premiers travaux de recherche archéologiques effectués à Tipaza ont débutés avec l'arrivée des troupes coloniales. La présence du Mausolé Royal de Maurétranie, à une quinzaines de kilomètres de Tipaza, avait attiré les chercheurs de trésors et les premiers érudits.
La description des vestiges qui apparaissent alors a été donné en 1850-185 par l'officier L. Leclerc, et la première étude annoncée, mais jamais publiée , est due à la plume du premier conservateur de la bibliothèque d'Alger, H. Berbrugger, en 1861. Dans un rapport en 1861 . Dans un rapport paru en 1875 dans les ar chives des missions, Heron de Villefosse donne également des renseignements sur Tipaza. Plus tard en 1883-1884, Gavault a présenté quelques articles sur Tipaza, précédant de peu la magistrale étude de Stéphane Gsell sur ce site dont il a fait le sujet de sa thèse présenté en 1894 en latin, sous le titre De Tipasa, Mauritanie Caesariensis urbe. (Tipasa, ville de Maurétanie Césarienne).
Durant la même période, l'abbé de Saint Gérand présentait l'église de l'évêque Alexandre, et de nombreuses études paraissaient sur la passion de Sainte Salsa.
Si les recherches archéologiques n'ont réellement débutés que vers 1891, bien des destructions ont dû malheureusement être commises. Des actes de vandalismes ont été signalés en 1846. C'est ainsi que Charles Texier, accompagnant la mission navale écrivait à cette date à propos du théâtre antique : '' Un beau théâtre dont heureusement les gradins sont presque tous enterrés, ce qui les a sauvé de la desctruction. Un portique d'ordre dorique donnait accès dans l'orchestre. La scène est presque entièrement détruite; mais la cavea... est conservée dans tout son pourtour... les beaux blocs de pierre de taille avaient déjà attirés l'attention des spéculateurs, et ils y envoyaient des barques qui se chargent pour Alger...''.
En 1859, quatre fours à chaux fonctionnaient dans l'ancienne ville et l'on doit imaginer sans peine de quoi ils s'alimentaient. Durant le second empire, ''le théâtre servit de carrière pour la construction de l'hôpital de Marengo (Hadjout) et presque tous les gradins, avec, sans doute, d'autres élèments, furent emportés'' (E. Frézouls).
A partir de 1913, le service des monuments Historiques entreprit d'une façon à peu près continue des travaux de fouilles sur le site. Les grands noms de l'archéologique, à l'époque coloniale, se sont succédés dans des recherches qui ont peu à peu complété le travail magistral de S. Gsell : Albertini, Leschi, Baradez ont publié des dizaines d'articles sur Tipaza dans plusieurs revues spécialisées.
De même après 1962, le site de Tipaza allait continuer à alimenter les travaux de recherches, et notamment la publication du service des Antiquités, le Bulletin d'Archélogie Algérienne, ou Serge Lancel a présenté les travaux conduits sous sa direction jusqu'en 1968.
De 1968 à 1974, une fouille a été menée dans la zone occidentale du site. Les recherches ont porté également sur la zone du Forum et le nouveau Temple. De 1975 à 1984 un certain ralentissement des recherche à pu être observé sur le site même de Tipaza alors que des travaux étaient engagés à Cherchell.
A Tipaza beaucoup de secteurs méritent cependant d'être fouillés de façon scientifique pour apporter des réponses aux nombreux problèmes non encore résolus dans la connaissance de l'histoire de cette ville.
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