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Chaque matin, des centaines de milliers de voitures convergent vers la capitale algérienne provoquant d'interminables embouteillages et les Algérois portent désormais leurs espoirs sur les futurs métro et tramway ainsi que sur un deuxième périphérique prévus pour 2009-2010.
Desservie essentiellement par des bus et des taxis et à un degré moindre par des trains fonctionnant au diesel, Alger souffre d'une augmentation spectaculaire du parc automobile. Avec près de six millions d'habitants, la capitale accueille quotidiennement deux millions de véhicules, soit 20 fois sa capacité initiale, selon le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul.
Pour décongestionner le trafic, les autorités ont relancé en 2004 le chantier du métro, lancé la construction d'une première ligne de 23 km du tramway et entamé l'électrification du réseau ferroviaire de la banlieue d'Alger. Des projets dont le coût dépasse les deux milliards de dollars.
Car les embouteillages commencent dès six heures du matin (5H00 GMT) dans les banlieues de la capitale pour se propager ensuite au centre ville et s'étaler tout au long de la journée, parfois au delà de 20H00 sur les grands axes, accentuant fatigue et exaspération.
"Je mets chaque jour en moyenne une heure et demie pour faire quelques kilomètres entre mon domicile et mes bureaux. La circulation devient chaque jour plus dense et insupportable", affirme à l'AFP, Laïd, directeur d'une entreprise privée à Alger.
Beaucoup d'Algérois, qui habitent de plus en plus dans les nouvelles cités résidentielles construites depuis 2000 dans les quartiers périphériques de la ville, doivent se rendre au travail en voiture faute de moyens de transports publics de masse modernes.
"Il n'y a ni métro, ni tramway et les bus souvent vétustes et surchargés roulent très lentement à cause des bouchons et des arrêts trop nombreux", affirme Sofiane, habitant à Alger-plage (est).
La mise en service de la première ligne du métro entre la Grande Poste (centre-ville) et Hai El Badr (est) sur 9,1 km et du nouveau train électrique reliant la banlieue Est à celle de l'Ouest sur plus de 120 km sont prévus courant 2009, alors que la livraison de la première ligne de tramway entre le centre-ville et Dergana (banlieue est) sur 23 km est programmée pour 2010.
Le tramway pourra transporter 185.000 personnes par jour, selon les données officielles.
"Le visage d'Alger commencera à changer avec le tramway qui va réduire considérablement l'utilisation de la voiture en ville", selon le ministre des Transports, Amar Tou.
La capitale algérienne est ainsi devenue un chantier à ciel ouvert, avec des travaux partout: construction du tramway à l'Est, du métro au centre, réfection de la voirie.
Les autorités comptent aussi sur l'ouverture prévue en 2009 du deuxième périphérique autoroutier long de 65 km et contournant Alger, pour absorber une partie du trafic dont celui qui transite d'est en ouest, selon le ministère des Travaux publics.
Deux autres périphériques devraient être réalisés d'ici à 2015, selon le ministère. Le premier reliera sur une distance de 100 km Tipaza (ouest) à Bordj Menail (est) et le second les villes de Khemis Miliana (90 km à l'ouest d'Alger) à celle de Bordj Bou Arreridj (250 km à l'est d'Alger) sur 300 km.
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ALGER (AFP)
1-11-2008
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