Une personnalité emblématique
La
disparition de notre Prophète Mohamed (QSSSL), en 632, n’avait pas
entraîné la destruction du jeune Etat fondé à Médine, parce qu’il s’est
trouvé dans l’immédiat des croyants qui ont su accepter les
responsabilés du pouvoir à l’exemple d’Abou Bakr Es Seddik, un fidèle
parmi les fidèles.
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De son vrai nom, Abdellah ibn Ali Quhafa, Abou Bakr est issu d’une branche des Qoraïchites appartenant à une famille riche. Déjà, avant l’avènement de la nouvelle religion, il était réputé pour ses grandes qualités morales. Quand, en 610, eut lieu la Révélation à notre Prophète (QSSSL), il fut le premier des hommes à y croire ce qui justifie son titre d’«Essediq». Il fut son compagnon inséparable durant toute sa vie et émigra avec lui, en 622, vers Médine tout en étant son beau-père par le mariage de sa fille, l’illustre Aïcha. Il participa à toutes les batailles et «ghazaouates» contre les Qoraïchites impies. Durant la maladie de l’Envoyé de Dieu, il fut désigné pour diriger les prières et lui succéda sans opposition à l’exception de cas très rares. Devenu le chef de la communauté musulmane, il eut à lutter contre certaines tribus qui voulaient se détacher du jeune Etat ou qui refusaient de donner la Zakat. Ces guerres étaient appelées «guerres de ridda» surtout dans le centre de la Péninsule arabique et dans le Nadjd. Abou Bakr triompha d’elles grâce à sa détermination et à la sincérité des croyants. Mais la jeune nation y perdit environ 1200 hommes valeureux, 39 compagnons et 70 récitants du Coran. Malgré tout, la révolte de ces tribus fut réprimée ainsi que les pseudos prophètes qui se sont autoproclamés comme Mousaylima, Toulayha des Banou Ghatafan, El Aswad du Yemen et, enfin, la prophétesse Sadjdja des Banou Tamim. De valeureux et remarquables chefs militaires musulmans jouissant d’une influence personnelle immense s’illustrèrent particulièrement à cette époque surtout Khalid ibn Walid, Amr ibn Ass, Sâad ibn Abi Waqqas etc. Ainsi fut sauvée l’unité des musulmans qui se consacrèrent à la conquête des contrées limitrophes commencée par le Prophète (QSSSL). D’ailleurs, à peine deux semaines après sa mort, Abou Bakr envoya une expédition au nord-ouest déjà commencée de son vivant. De plus, il entreprit la propagation de l’Islam en se heurtant à deux grands empires de l’époque : les Perses sassanides et les Byzantins chrétiens. L’armée musulmane, pourtant formée de bédouins indisciplinés et sans expérience militaire mais animés d’une foi inébranlable et obéissant à des chefs remarquables, triompha très rapidement de l’ennemi en remportant des victoires mémorables comme à Adjnadyn et à Qadissia, en Mésopotamie. Cette œuvre militaire fut poursuivie par le calife Omar par la suite, après la mort d’Abou Bakr, en 634. Avant de terminer, signalons que ce dernier avait accompli une autre travail grandiose, celui de la compilation des versets du Coran en un seul livre qui fut gardé par l’une des épouses du Prophète (QSSSL), Hafsa, fille d’Omar, le futur sucesseur. Abou Bakr fut enterré dans une petite chambre mitoyenne et à droite de la sépulture du Prophète Mohamed que le Salut de Dieu soit sur lui.
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R. M.
03-09-2008
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