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Texte reçu de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO) que nous publions intégralement :
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Statutairement
associés par leur passé pénal, par leurs antécédents pénitentiaires et
par leur haine farouche à l’égard des institutions et du fondateur de
la Vème République, d’anciens terroristes de l’OAS avaient prévu de se
réunir le 7 juin 2008 à l’intérieur du cimetière du Haut-Vernet à
Perpignan devant une stèle dédiée "aux combattants tombés pour que vive
l’Algérie française".
Les instigateurs de ce rassemblement entendaient, à l’occasion du quarante-sixième anniversaire de leur exécution, honorer publiquement la mémoire de deux assassins d’un haut fonctionnaire de la police cité à l’ordre de la Nation et reconnu "Mort pour la France".
Pour la deuxième année consécutive, la détermination des opposants à cet hommage et l’attitude de fermeté du préfet des Pyrénées-Orientales ont fait échec à la mise en œuvre de ce projet de glorification de sombres héros d’une organisation séditieuse, responsable par ailleurs de plusieurs milliers de crimes et attentats commis en 1961 et 1962, en Algérie et en France. Le plus souvent impunis, ces forfaits ont visé en particulier, outre des militaires et des représentants des forces de l’ordre, des fonctionnaires de l’éducation nationale et même la personne du chef de l’État, le général de Gaulle.
Attentive à la défense des valeurs de la République, l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO) affirme que la stèle commémorative dans le marbre de laquelle sont gravés les noms de figures emblématiques de la trahison et de la lâcheté ne pourrait être regardée par les générations à venir que comme le signe d’une période de réécriture de l’Histoire.
Représentée à Perpignan le samedi 7 juin par son président et par ses responsables locaux, l’ANPROMEVO a pu, comme en 2007, constater la nature et l’ampleur des mesures prises par les autorités préfectorales et municipales pour prévenir les troubles à l’ordre public inhérents à ce type de manifestation apologétique des crimes de l’OAS dont le cénotaphe du Haut-Vernet est le théâtre et le prétexte : mobilisation d’importants effectifs de sécurité publique et de CRS pour appliquer l’interdiction de tout rassemblement aux abords du cimetière ; fermeture totale de celui-ci au public. Un tel dispositif, auquel il n’existe pas d’alternative, représente cependant un coût considérable pour la collectivité et il prive malheureusement les Perpignanais de la faculté de se recueillir, ce jour-là, sur la sépulture familiale.
C’est
pourquoi l’ANPROMEVO demande solennellement à Monsieur Jean-Paul Alduy,
sénateur des Pyrénées-Orientales, maire de Perpignan, d’user de ses
pouvoirs en sorte que ce monument, dont il a favorisé l’implantation en
2003 dans le cimetière Nord de la ville, soit transféré d’urgence dans
un lieu privé. L’ANPROMEVO invite les maires des communes du littoral
méditerranéen où de tels mémoriaux d’inspiration révisionniste existent
ou sont envisagés à revenir sur les autorisations et concessions qui en
ont permis (Nice, Toulon, Marignane, …) ou seraient susceptibles d’en
permettre (Aix-en-Provence, …) l’édification : les associations qui en
ont porté ou portent actuellement le projet ne sont en effet
représentatives que d’une fraction groupusculaire du monde rapatrié et
ne poursuivent d’autre objectif que de déstabiliser l’Etat, attiser les
douleurs mémorielles et empêcher la réalisation de tout partenariat
entre la France et l’Algérie.
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Paris, le 9 juin 2008
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Jean-François Gavoury
Pupille de la Nation
Orphelin de guerre
Président de l'Association nationale
pour la protection de la mémoire
des victimes de l'OAS (ANPROMEVO)
106, rue de Lourmel
75015 Paris
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