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Il y a dix millions d’utilisateurs d’Internet dans les trois pays du
Maghreb et la moitié va sur Windows Live Messenger ou Hotmail, selon un
responsable de la compagnie.
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Les politiciens de la région ont beau claironner leur intérêt pour l’union du Maghreb, ils ne peuvent pas se vanter d’un quelconque résultat concret obtenu sur la voie de l’union. Comme la nature a horreur du vide, Microsoft, qui a vu le potentiel du marché, ne s’est pas fait prier pour lancer MSN Maghreb pour capter les publicités concentrées principalement sur les chaînes de télévision. C’est ainsi que le 22 avril dernier, le PDG de Microsoft, Steve Ballmer, a lancé MSN Maghreb qui entend devenir le premier portail à mettre en relation les consommateurs du Maroc, de Tunisie et d’Algérie. « MSN Maghreb, premier portail local à utiliser la technologie du portail MSN, les contenus réalisés avec nos partenaires pour MSN Arabia ainsi que tous les services de Windows Live, permettra aux consommateurs de cette région de se connecter de plus en plus facilement à l’information et aux personnes qui les intéressent », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Skhirat, au sud de Rabat (Maroc). MSN Maghreb, qui est une joint-venture entre Microsoft et Linkdotnet (filiale à 100% de l’opérateur égyptien Orascom), offrira des services en français ainsi qu’un contenu d’informations et de divertissements. En 2000, les mêmes partenaires avaient lancé MSN Arabia en anglais et en arabe et aujourd’hui, selon M. Ballmer, plus de 2 millions de pages sont vues quotidiennement seulement en ce qui concerne l’information. Ce sera LinkdotNet qui fera fonctionner le portail maghrébin. Interrogé par un journaliste, si MSN Maghreb allait adapter son contenu à la mentalité de la région où certains sujets sont sensibles ou même tabous, M. Ballmer a répondu : « Nous voulons que ce portail respecte certaines pratiques et normes, et c’est Linkdotnet qui suivra ces questions avec attention. » Le PDG de Microsoft a estimé qu’ « Internet a connu une véritable explosion dans la région. Depuis 2000, il y a eu une croissance de 6000% au Maroc, 5000% en Algérie et de 1500% en Tunisie, et nous sommes sur le point d’assister à une accélération de l’usage de l’internet dans la région ». « Il y a dix millions d’utilisateurs d’internet dans les trois pays du Maghreb et la moitié va sur Windows Live Messenger ou Hotmail. Nous pensons que le nombre d’utilisateurs augmentera dans les prochaines années », a indiqué à l’AFP Ervan Pouliquen, directeur du marketing de Microsoft pour l’Europe de l’Est, le Moyen-Orient et l’Afrique. Mais pour les partenaires, ce portail est aussi un moyen de capter la publicité. « Cela va apporter de nouvelles opportunités pour la publicité numérique qui est encore à ses débuts et nous allons permettre aux publicitaires de mieux toucher les consommateurs. La publicité sur Internet ne représente que 1% du marché dans cette région. Nous voulons réussir à transférer vers Internet une partie de la publicité qui va à la télévision et à l’affichage », a souligné M. Pouliquen. MSN attire plus de 465 millions de visiteurs chaque mois à travers le monde.
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kalbelouz
Ingrédients :
- 800 g de grosse semoule
- 400 g de sucre cristallisé
- 1 verre d'eau
- 30 g de s'men
- 200 g d'amandes grillées et moulues
- 300 g de sucre cristallisé pour la pâte d'amandes
- 1,5 l d'eau
- Eau de fleur d'oranger
- 4 pincées de cannelle
- 1 poignée d'amande émondées sirop
Préparation :
La veille, tamiser la semoule et le sucre dans une djefna, arroser de beurre fondu, travailler comme pour le couscous.
Tout en travaillant la pâte, humecter d'un 1/2 verre d'eau et parfumer d'eau de fleur d'oranger. Laisser reposer toute la nuit. Ne pas hésiter à remélanger la pâte.
Le lendemain matin, préparer la pâte d'amandes en mélangeant les amandes, les 300 g de sucre, la cannelle avec 1 cuillère à café d'eau de fleur d'oranger.
Verser la moitié de la pâte dans un plateau graissé avec du s'men (beurre traditionnel réalisé en mélangeant du beurre mou et de l'huile végétale), uniformiser bien la pâte sur la surface, étaler dessus la pâte d'amandes et recouvrir avec le reste de pâte de semoule.
Tracer au couteau, sur la surface du gâteau des carrés égaux, garnir chaque carré d'une amande pour décorer.
Laisser cuire à four moyen pendant 30 min environ.
Préparer le sirop en faisant bouillir l'eau, le sucre et l'eau de fleur d'oranger, laisser le sirop tiédir et le verser sur la préparation encore chaude..
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http://maghreb.msn.com/MaVie/ViewArticle.aspx?Cat=CuisineRecettesduMaghreb&Id=2008-April-20_11_05_00
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Maghreb. Le rêve brisé
Le Néo-Destour de Habib Bourguiba finira par s’écarter des résolutions adoptées à Tanger.
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Le 27 avril 1958 s’ouvrait la Conférence de Tanger, premier jalon d’une Union maghrébine en devenir. 50 ans plus tard, il ne reste de ce rêve fondateur que le poids des rancœurs. Chronique d’un rendez-vous manqué.
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Nous sommes le 27 avril 1958, date de l'ouverture de la Conférence de Tanger. Une rencontre qui réunit, quatre jours durant, les représentants du Maroc et de la Tunisie, fraîchement indépendants, en plus de l'Algérie alors en pleine guerre de décolonisation. Objet de la Conférence, qui voit la présence des trois grands partis nationalistes
maghrébins (le Parti de l'Istiqlal, le Front de libération nationale algérien et le Néo-Destour tunisien) : jeter les bases d’une Union de l’Afrique du Nord.
L'idée est ambitieuse, mais pas nouvelle. En 1926, déjà, Messali Hadj, figure historique du nationalisme algérien, avait créé l’Etoile nord-africaine, une association ouverte aux trois pays du Maghreb. Un an plus tard naissait l’Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA), dont les statuts proclament que "l’Afrique du Nord, unie et indivisible, est une nation qui doit rester une nation pour l’éternité". Et vingt ans plus tard, le 9 décembre 1947 précisément, le Bureau du Maghreb arabe voit le jour au Caire, regroupant les états-majors des indépendantistes maghrébins. Mais en 1958, pour la première fois, l’Union maghrébine maintes fois rêvée semble enfin réalisable sur le terrain, portée par les victoires des revendications indépendantistes. Trois ans après la Conférence de Bandoeng (Indonésie), qui a réuni le gotha du Tiers-monde, l’heure est à l’exploration des unions régionales. Avec un objectif affiché : échapper à la logique de blocs, née de la guerre froide, et éviter un enrôlement forcé d’un côté ou de l’autre du “Rideau de fer”. Pour le Maghreb, la question se pose en des termes spécifiques. En 1956, l’Egypte nassérienne sortait grandie de la crise du Canal de Suez, devenant un acteur incontournable du jeu diplomatique régional, voire mondial. D’autant que le 1er février 1958, Egypte et Syrie s’allient pour former une éphémère République arabe unie (qui ne vivra que trois petites années). “Pour l’Afrique du Nord, il s’agissait de définir une voie particulière, différente des panarabismes nassérien ou baasiste, de ne pas tomber sous la coupe des autres pays arabes, qui voyaient d’un mauvais œil les revendications maghrébines”, explique Zaki Moubarak, historien spécialiste du Maghreb.
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L’ennemi français
“Après la réception protocolaire à Rabat par le roi Mohammed V, la Conférence fut présidée, durant ses quatre jours, par Allal El Fassi”. C’est ainsi que Tahar Belkhodja, présent à la Conférence de Tanger et proche collaborateur de Habib Bourguiba, se remémore l’événement. En filigrane, se dessine déjà le rapport de forces au sein des instances dirigeantes marocaines : la Conférence s’est certes tenue avec la bénédiction de Mohammed V, mais à l’initiative du Parti de l’Istiqlal. “Mohammed V a eu, peu avant la réunion de Tanger, quatre rencontres avec l’ambassadeur de France. Aux remontrances de Paris, qui s’inquiétait de la tenue de cette conférence, le roi a toujours répondu qu’il s’agissait d’une initiative de l’Istiqlal”, précise Zaki Moubarak. Pourtant, Mohammed V n'hésitera pas, quelques mois plus tard, à sortir de sa neutralité diplomatique pour apporter une caution royale aux résolutions prises à Tanger. “Après la fin de la Conférence, le roi du Maroc a reçu une ‘Convention du Maghreb libre’ à Casablanca, prenant, face à l’ancien colonisateur, de redoutables responsabilités. Il avait déclaré que si la France ripostait en agressant le Maroc et la Tunisie, il donnerait l’ordre de reprendre la guérilla”, écrit le journaliste italien Attilio Gaudio dans son livre Guerres et Paix au Maroc, 1950-1990 . Et d’ajouter : “Il est devenu clair à Tanger qu’il serait désormais bien plus difficile pour la France de jouer avec la liberté et les droits des peuples d’Afrique du Nord”. La Conférence de Tanger devient ainsi le symbole d’une union régionale contre un même occupant. En 1958, les 15 000 soldats français encore présents en Tunisie, en plus des 45 000 fantassins, 15 000 aviateurs et 3000 marins stationnés au Maroc, n’étaient pas sans relations avec le haut commandement basé à Alger. Ils faisaient peser une menace constante sur les deux pays fraîchement indépendants. La reprise des combats au Maroc comme en Tunisie était crédible. Le bombardement du village tunisien de Sakkiet par l’aviation française, quelques semaines avant la tenue de la Conférence, avait d’ailleurs laissé craindre le pire.
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Une victoire algérienne
De fait, Tahar Belkhodja écrit dans ses Mémoires que “les résolutions finales déploraient que la France ait repoussé la médiation de Mohammed V et de Bourguiba (dans la guerre d’indépendance algérienne, ndlr). Elles recommandaient la constitution d’un gouvernement algérien et affirmaient que la forme fédérale était celle qui correspondait le mieux aux réalités des trois pays. Les progressistes avaient même proposé l’institution d’une assemblée parlementaire du Maghreb”. À l’issue de la Conférence, l’aide du Maroc et de la Tunisie au FLN algérien est ainsi officialisée, les deux pays acceptant le risque immense de servir de base arrière à l’ALN (Armée de libération nationale). En effet, la résolution sur la guerre d’indépendance algérienne “proclame solennellement le droit imprescriptible du peuple algérien à la souveraineté et à l’indépendance, seule condition de la solution du conflit franco-algérien”. C’est cette immixtion dans ses “affaires intérieures” qui chatouillera l’orgueil de l’occupant français, et dont se prévaudra longtemps le royaume chérifien dans ses relations avec l’Algérie. “Pour le Maroc, l’objectif était d’encadrer la lutte indépendantiste algérienne. Mais finalement, Alger sort gagnant de cette conférence qui servira de fondement à toutes les accusations de trahison”, explique Zaki Moubarak. Effectivement, côté algérien, on s’attache essentiellement à la deuxième grande résolution de la conférence : celle, pour chacun des trois pays du Maghreb, de ne signer aucun accord sans l’aval des deux autres. Le traité du 30 juin 1958 entre la Tunisie et la France du général De Gaulle sur le tracé d’un pipeline sera ainsi vécu comme une trahison par les Algériens. Le différend maroco-algérien, lui, a trait à une revendication fondamentale de l’Istiqlal : celle d’un Grand Maroc, s’étendant jusqu’au fleuve Sénégal. Vue d’Alger, cette notion de Grand Maroc est contradictoire avec l’idée d’un Maghreb fédéral qui s’est imposée à Tanger.
En même temps qu’elle brosse à grands traits l’idéal d’une union maghrébine, la Conférence de Tanger laisse aussi s’installer un profond malentendu entre Algériens et Marocains. Alors que les premiers crient à la trahison, les seconds dénoncent l’ingratitude du FLN. Et loin de donner vie au rêve d’une union maghrébine, le rendez-vous de Tanger accouche au contraire d’un idéal que personne n’est prêt à assumer. Les années suivantes seront d’ailleurs marquées par le recul des pionniers des nationalismes marocain et algérien. Pour la seule année 1961, deux événements symbolisent cet effacement et l’arrivée de nouvelles générations à la tête d’Etats forts et autoritaires : la mort de Mohammed V et le retrait de Ferhat Abbas du Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA). En 1963, le divorce est consommé : la Guerre des sables entre le Maroc et l’Algérie finit d’enterrer les espoirs d’une hypothétique union.
En fin de compte, l’entente et l’amitié proclamées à Tanger n’étaient que des voiles, cachant mal les préoccupations du moment : celles de souverainetés à asseoir et d’indépendances encore à gagner, parfois les uns contre les autres.
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D’une conférence à l’autre
Un demi-siècle plus tard, le Maroc, Istiqlal et USFP en tête, fête le cinquantième anniversaire de la Conférence de Tanger. Les délégations de partis marocains, algériens et tunisiens se réunissent à nouveau pour “relancer” cette union maghrébine qui n’a jamais réellement existé. Présidées par Abbas El Fassi, les retrouvailles (le 27 avril dernier) entre les héritiers des indépendantistes de 1958 ont été marquées par les déclarations très peu diplomatiques de Mohamed Elyazghi en présence du Premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem. Le zaïm socialiste est en effet revenu sur le rôle néfaste de l’Algérie dans le conflit du Sahara, s’attirant la réaction virulente de Belkhadem. Pour Zaki Moubarak, du point de vue marocain, un parallèle peut être fait entre les deux conférences de 1958 et 2008. “Dans les deux cas, une question de politique étrangère (l’Union du Maghreb) a été prise en otage par des considérations de politique intérieure, en l’occurrence le rapport de forces entre la monarchie et les partis”. Et de préciser : “Elyazghi campe aujourd’hui le rôle de Ben Barka qui avait, en 1958, brandi devant la délégation algérienne une carte du Maroc revendiquant des frontières jusqu’au fleuve Sénégal. Comme en 1958, le but est de s’affirmer sur un terrain normalement régalien à un moment où la monarchie fait peu de concessions”. En 1958, la monarchie avait déjà pris le pas sur l’Istiqlal. Le sultan était devenu roi et jouait à l’équilibriste entre l’Istiqlal, allié des jours d’exil, et la France qui, dès ce moment, est devenue un pilier du trône. L’organisation de la Conférence de Tanger à l’initiative de l’Istiqlal était l’occasion pour les leaders politiques marocains, Ben Barka en tête, de trouver une tribune internationale et de concurrencer Mohammed V sur le terrain des relations internationales. Cinquante ans plus tard, l’activisme des cadres de l’USFP (Mohamed Elyazghi, Fathallah Oualalou et Habib El Malki notamment) autour de son cinquantenaire n’a d’autre but que de redonner la main à un parti en net recul. Zaki Moubarak pousse plus loin le parallèle : “Cinq ans après la Conférence de Tanger naissait le Front de défense des institutions constitutionnels (le FDIC, d’Ahmed Réda Guedira, ndlr), consacrant l’échec d’un Maghreb fondé sur la convergence des partis. Aujourd’hui, le risque pour les socialistes vient du Mouvement de tous les démocrates de Fouad Ali El Himma”. Quand l’histoire se répète...
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Par Souleïman Bencheikh
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