Cap sur le développement
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D'où vient le nom de Koléa ? II est généralement admis qu'il vient du mot arabe «kalaâ» qui signifie : petit fort.
C'est la thèse d'une courte monographie écrite par Jean Catala, alors qu’il était secrétaire général de la mairie de Koléa. A la création de la ville, elle se nommait Ghlira (la sainte). Ce nom très difficile à prononcer pour des «Européens a été transformé par les soldats du général Lamoricière, en Koléa, nom qui a été adopté par l'administration». Où est la vérité ?
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Une hypothèse : la ville se serait appelée Kalaa el Ghlira. Les Arabes utilisant indifféremment l'un ou l'autre nom. La contraction de ces deux mots à consonance voisine, aurait donné Koléa. Un petit argument en faveur de cette thèse : l'écrivain Pierre Benoit qui fit en 1906 son service militaire dans les zouaves, à Koléa, écrivait ; «Koléa la sainte regarde sévèrement Blida la libertine». En arabe, il aurait écrit « Kalaa el Ghlira regarde... ».
Le nom de la ville a été orthographié successivement et parfois simultanément Coléah, Coléa, Koléah et, enfin, Koléa. Les premiers documents administratifs mentionnent Coléah, orthographe que l'on retrouve dans l'arrêté gubernatorial du 17 février 1840 et le décret du 21 novembre 1851.
L'administration des Postes a toujours oblitéré le courrier avec un cachet Koléa. Par contre, les Chemins de fer ont toujours écrit Coléa. Sur une carte dressée en 1842 par Ambroise Tardieu, membre de la commission centrale de la Société royale de géographie de Paris, annexée à l'Histoire de l'Algérie ancienne et moderne par Léon Galibert, publiée en 1843, le nom est orthographié Koléah, alors qu'il est écrit Coléah dans l'ouvrage lui-même. Durant les trois dernières décennies, on peut dire que Koléa faisait l'unanimité.
La ville de Koléa construite par les Andalous qui ont fui à l’époque l’Espagne ont trouvé ce lieu qui domine l’ensemble de la Mitidja pour en faire une véritable fortification pour se protéger des éventuels envahisseurs. Ville considérée comme sous métropole de la wilaya de Tipasa, elle jouit de plusieurs vocations et notamment le commerce assez florissant, l’artisanat et une tradition culturelle omniprésente tant par la conservation du patrimoine de la musique andalouse que le théâtre.
Située dans la continuation ouest de l’aire métropolitaine d’Alger et à quelques encablures de la nouvelle ville de Sidi Abdellah elle vient de bénéficier d’une quarantaine de projets de développement déclenchés en exécution en plus de son futur pôle universitaire. Dans le cadre d’une appréciation cyclique des chantiers concernant aussi bien les programmes de logements, les infrastructures sportives et socioculturelles aussi bien que d’autres équipements publics auxquels s’ajoutent des opérations de contiguïté menées en faveur des jeunes sans-emploi porteurs de projets et des populations agrestes, ont été au centre de la visite de travail et d’inspection effectuée par le wali de Tipasa dans la daïra de Koléa en compagnie des élus locaux.
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Le wali a émis des orientations en matière de planification spatiale en prônant l’utilisation intelligente des assiettes foncières et cela suite à la correction du PDAU de la ville de Koléa qui a autorisé le dégagement deux POS (plan d’occupation des sols).Le premier est situé au nord de la ville et s’étend sur une superficie de 67 ha et se trouve dans une zone d’agglomération entre les communes limitrophes de Koléa et de Fouka là ou est prévu l’aménagement d’une zone particulière consistant à revaloriser l’image avant-gardiste de ces deux communes avec l’injection d’équipements de grande envergure et la prise en charge des besoins de la population en termes de logement.
Il s’agit de l’Ecole nationale de football, d’une unité républicaine de
sécurité, d’une Ecole nationale de l’administration pénitentiaire,
d’une Ecole nationale de magistrature, d’un lycée, d’un complexe
sportif multifonctionnel, d’un hôtel, d’une mosquée et d’un programme
de construction de 1 126 logements.
Quant à l’assiette foncière de 200 ha du second POS sise à l’est de
la ville, elle sera réservée au pôle universitaire de 11 000 places
pédagogiques. Ainsi, il est prévu à cet effet la construction d’une
Ecole supérieure de management (1 000 places) d’un Institut national de
commerce (1 500 places), d’une Ecole supérieure de commerce (1
500places) et d’un Institut national de la planification et des
statistiques (1 000 places) en plus d’une cité universitaire d’une
capacité de 5 500 places d’hébergement. A cet effet, un concours
national et international d’architecture a été déjà lancé et 3 bureaux
d’études ont été sélectionnés.
En outre, un avis d’appel d’offres pour l’exécution de ces infrastructures a été lancé. Afin de concrétiser ce gigantesque projet, une enveloppe financière de l’ordre de 365,4 millions de dinars a été dégagée et cela hors du site de l’assiette de terrain à savoir : l’assainissement, la voierie et l’alimentation en eau potable.
Dans la commune d’Attatba, le wali s’est rendu à hai Douadi habité par 1 700 habitants où il a inauguré une ouvrage d’art qui a désenclavé quatre localités pour un coût estimé à 18 millions de dinars. Durant sa visite sur les chantiers des 120 logements ruraux, les 90 logements sociaux locatifs, et les 20 logements LSP, qui seront donc livrés au mois de mai prochain, M. Mohamed Ouchen a instruit les maîtres d’ouvrage d’organiser leurs chantiers et de livrer ces projets dans les délais impartis. Il a aussi visité les travaux de réalisation d’un complexe sportif de proximité, d’un CEM, l’aménagement du stade communal et a procédé au lancement des travaux d’un lycée de 800 places pédagogiques et d’une bibliothèque municipale.
Dans la commune de Koléa, un programme de 661 logements toutes formules confondues est en cours de réalisation. En effectuant une halte au niveau des chantiers le chef de l’exécutif n’a pas cessé de demander aux entreprises de renforcer leurs moyens et d’activer le rythme des travaux.
Egalement pour les équipements publics qui ont été au menu du wali à l’instar de l’érection d’un centre de 2 000 places basé sur une surface de 68 ha pour une enveloppe de 478 millions de dinars, d’une Ecole nationale de l’administration carcéral sur une assiette de 100 ha dont le coût s’élève à 32,7 millions de dinars, d’un tribunal, d’un Centre national de la photographie d’art de 400 places, de la maison de la culture, du siége de la sûreté urbaine et d’un CEM.
Pour ce qui est des infrastructures routières, il a été procédé au lancement de la voie d’évitement de la ville de Koléa par le nord sur un linéaire de 4,5 km afin de décongestionner la circulation routière du centre-ville et de créer une liaison entre la voie expresse et la wilaya de Blida pour un montant de 234,8 millions de dinars.
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M. E.-O.
30-3-2008
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