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La prolifération anarchique des agglomérations rurales éparses, notamment dans les territoires de 5 daïras sur un total de 10 que compte la wilaya de Tipaza, en l’occurrence celles de Damous, Gouraya, Cherchell, Sidi Amar et de Ahmeur El Aïn, constitue une contrainte dans le cadre de la création des infrastructures de base impératives pour le développement rural.
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Une autorisation programme (AP) d’un montant de 878 milliards de centimes avait été mobilisée pour la concrétisation des opérations ayant permis d’alimenter en eau potable (AEP) les populations déshéritées qui continuent à vivre dans les douars les plus enclavés, de surcroît dans des conditions très difficiles. Les actions entreprises par la wilaya de Tipaza depuis le début de l’année 2005, pour atteindre cet objectif, commencent à porter leurs fruits. Après avoir exploré les sites et découvert les forages et les sources en mesure d’approvisionner en eau potable les citoyens de ces zones rurales éloignées, il aura fallu achever la pose de 179 km de canalisations, la construction de 50 réservoirs disposant d’une capacité globale de stockage de 8200 m3 d’eau et la réalisation de 19 stations de reprise équipées pour obtenir un débit moyen en eau acceptable et ce, afin de faire parvenir le liquide précieux à une population rurale marginalisée depuis des lustres estimée à 98 000 habitants environ. Un apport conséquent en eau potable dans ces zones rurales aura lieu après la mise en marche du barrage de Kef Eddir (Damous) et la station de dessalement de l’eau de mer de Oued Sebt (Gouraya). Bien que l’eau potable ne soit pas abondante actuellement au niveau des chaînes de montagnes, en raison des reliefs difficilement accessibles, les citoyens que nous avons pu rencontrer à Tazroute, à Bouhriz et Beni Mileuk ont affiché leur satisfaction, de l’arrivée de l’eau potable chez eux. Cette situation les épargne des longs déplacements à risque au milieu des montagnes à la recherche de l’eau pour remplir leurs jerricans. Néanmoins, d’autres problèmes ont été soulevés par nos concitoyens qui survivent au milieu d’un environnement naturel hostile. Il s’agit du logement rural, des accès pour sortir de leur isolement, de la santé, du transport, des cantines scolaires, des emplois et des structures pour combattre l’oisiveté et l’ennui. Démunis, ils sont dans l’incapacité de contribuer avec leur apport personnel, évalué à 200 000 DA, dans le montage financier pour la construction d’un logement rural. L’arrivée de l’eau dans leurs douars respectifs constitue un signe de bon augure. L’incroyable premier pari a été tenu en dépit des réticences de certains responsables locaux sur l’aboutissement positif de l’opération.
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