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Nicolas Sarkozy a eu lors d'une visite au site antique de Tipasa un premier contact, sans effusion, avec la population algérienne, au deuxième jour de sa visite d'Etat.
Noureddine Yazid Zerhouni et un comité d'accueil réduit au minimum.
Deux ou trois cents personnes étaient cantonnées derrière des barrières métalliques, surtout des hommes, avec quelques petits drapeaux français et algériens et des pancartes à l'effigie de Nicolas Sarkozy et du président Abdelaziz Bouteflika ; sept cavaliers en tenue de fantasia et un fort déploiement de policiers en civil et en uniforme.
Dans la petite foule, les sentiments sont mitigés.
Un homme de 31 ans, étudiant en droit, qui dit être là "par curiosité" et ne cache pas son aversion pour le président français, qu'il accuse de "suivre la politique" du président américain George Bush. Un autre, d'une soixantaine d'années, brandit la une du quotidien El Watan, selon laquelle "les mines du colonialisme continuent de tuer" mais souhaite que la France "vienne investir en Algérie".
Tous reprochent à Nicolas Sarkozy de soutenir la proposition marocaine d'autonomie du Sahara occidental, aux dépens de l'idée d'un référendum d'autodétermination soutenue par Alger.
Nicolas Sarkozy arrive avec 20 minutes de retard sur l'horaire prévu, serre hâtivement quelques mains. Il n'y a pas un applaudissement, seulement quelques "you-you", une pétarade et les échos d'un orchestre traditionnel et d'une fanfare.
Il est suivi par l'auteur-compositeur Didier Barbelivien, les cinéastes Alexandre Arcady et Constantin Costa Gavras et plusieurs ministres, dont la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade, ajoutée in extremis à la délégation.
Nicolas Sarkozy, qui ne manque pas de rendre hommage à l'écrivain français Albert Camus dont c'était un lieu de prédilection, reste une cinquantaine de minutes.
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Alexandre Arcady lit face à la mer un passage de "Noces", ouvrage du prix Nobel de littérature, enfant d'Alger, qu'il a offert au président français en version poche.
"Depuis le début de l'humanité, il y a des hommes qui habitent ici (...) On peut le comprendre lorsqu'on voit la beauté exceptionnelle du site. Et puis c'est un lien entre les deux rives de la Méditerranée. Il y a Camus qui nous tient des deux côtés", commente le chef de l'Etat français.
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