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Benazir Bhutto
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«J’ai mis ma vie en danger, je suis rentrée parce que je sentais que ce pays était en danger. Les gens sont inquiets, mais nous sortirons ce pays de la crise°». C’étaient ses derniers mots, prononcés à l’issue de son dernier discours devant plusieurs dizaines de milliers de personnes rassemblées à Rawalpindi, dans la banlieue d’Islamabad. L’ancienne Premier ministre est alors montée dans sa voiture quand un kamikaze s’est approché du véhicule tirant plusieurs coups de feu dont l’un l’a touché au cou avant de se faire exploser tuant au passage 16 personnes. Emmenée d’urgence à l’hôpital, Benazir Bhutto n’a pas survécu à ses blessures. «°Elle est morte en martyr°» a déclaré Rehman Melik, responsable du Parti du peuple Pakistanais (PPP) le parti de Benazir, en s’adressant à la foule venue aux nouvelles. Visiblement, l’ancienne Premier ministre ne disposait d’aucune protection policière alors que les autorités savaient qu’elle était menacée de mort par des groupes islamistes radicaux liés à la Qaïda et aux talibans.
«°J’ai préparé ma famille et mes proches à toute éventualité°» avait confié Benazir Bhutto, la veille de son retour d’exil au Pakistan. En effet, le 18 octobre, en décidant de retourner au Pakistan, après huit ans d’exil à Dubaï, l’ancienne Premier ministre, qui était menacée de mort par les islamistes et qui l’était également par la justice de son pays sous l’accusation de corruption, savait les risques qu’elle encourait. Trois mouvements islamistes parmi les plus radicaux avaient déclaré alors qu’elle n’était pas la bienvenue, l’avaient condamné à mort et avaient proféré des menaces d’attentats suicide si jamais elle remettait les pieds au Pakistan. Et contre toute attente, en dépit de ces menaces et des mises en garde du pouvoir du général-président, Pervez Musharraf qui ne souhaitait pas visiblement la revoir au pays, Benazir Bhutto était rentrée au pays.
La suite est connue. Accueillie par des centaines de milliers de personnes, un accueil qui en disait long sur les espoirs placés en elle par une majorité de Pakistanais lassés par l’autoritarisme du pouvoir de Musharraf, et inquiets des menaces des mouvements islamistes et de la violence que faisaient ( et que font encore) régner les plus radicaux d’entre eux, elle faisait une rentrée triomphale dans son pays. Juchée sur un camion pour saluer la foule, elle avait décidé en fin de parcours de descendre à l’intérieur du camion blindé pour relire le discours qu’elle devait prononcer quand deux kamikazes s’étaient fait exploser à quelques minutes d’intervalle, faisant 139 morts et plus de 400 blessés. Benazir Bhutto venait alors d’échapper à la mort.
Il n’empêche. Passé le choc, elle s’était adressée à la presse accusant «°les dignitaires de l’ancien régime du général Zia Ul Haq qui sont aujourd’hui derrière l’extrémisme et le fanatisme (...) Nous devons purger ces éléments encore présents dans nos services secrets. Bon nombre d’entre eux sont partis à la retraite puis ont été réembauchés. Ils ont aujourd’hui beaucoup de pouvoir. Pour eux, je représente un danger°: si je ramène la démocratie dans le pays, ils perdront leur influence°», promettant d’«éliminer la menace islamiste°» du pays. Il faut savoir qu’au sein de l’ISI, les services secrets pakistanais, ils sont nombreux ces officiers supérieurs connus pour leur sympathie aux talibans. Durant la guerre d’Afghanistan contre la présence soviétique, c’est l’ISI, soutenue par la CIA, qui a le plus aidé matériellement et financièrement les islamistes afghans. Zia ul Haq, qui a dirigé le pays de 1978 à 1988 et qui a renversé avec l’aval de Washington Ali Bhutto, père de Benazir, avant de le faire condamner à mort et le pendre, est l’homme qui a islamisé le Pakistan.
Quoi qu’il en soit, la première femme, qui a dirigé à deux reprises, un pays musulman de 160 millions d’habitants, ne pourra donc pas mener le combat contre ses adversaires. Jouissant d’une popularité sans commune mesure, elle était présidente du Parti du peuple pakistanais (PPP), parti donné favori par tous les sondages en vue des élections législatives du 8 janvier. Benazir Bhutto était ainsi assurée de diriger le prochain gouvernement pakistanais à l’issue de ces élections. En l’assassinant, les islamistes et leurs alliés au sein du pouvoir pakistanais ont cherché à empêcher les Pakistanais de retrouver le chemin de la démocratie et du progrès. Ils viennent de donner un coup fatal à un pays qui mérite autre chose que ces barbus d’un autre âge.
«°J’ai préparé ma famille et mes proches à toute éventualité°» avait confié Benazir Bhutto, la veille de son retour d’exil au Pakistan. En effet, le 18 octobre, en décidant de retourner au Pakistan, après huit ans d’exil à Dubaï, l’ancienne Premier ministre, qui était menacée de mort par les islamistes et qui l’était également par la justice de son pays sous l’accusation de corruption, savait les risques qu’elle encourait. Trois mouvements islamistes parmi les plus radicaux avaient déclaré alors qu’elle n’était pas la bienvenue, l’avaient condamné à mort et avaient proféré des menaces d’attentats suicide si jamais elle remettait les pieds au Pakistan. Et contre toute attente, en dépit de ces menaces et des mises en garde du pouvoir du général-président, Pervez Musharraf qui ne souhaitait pas visiblement la revoir au pays, Benazir Bhutto était rentrée au pays.
La suite est connue. Accueillie par des centaines de milliers de personnes, un accueil qui en disait long sur les espoirs placés en elle par une majorité de Pakistanais lassés par l’autoritarisme du pouvoir de Musharraf, et inquiets des menaces des mouvements islamistes et de la violence que faisaient ( et que font encore) régner les plus radicaux d’entre eux, elle faisait une rentrée triomphale dans son pays. Juchée sur un camion pour saluer la foule, elle avait décidé en fin de parcours de descendre à l’intérieur du camion blindé pour relire le discours qu’elle devait prononcer quand deux kamikazes s’étaient fait exploser à quelques minutes d’intervalle, faisant 139 morts et plus de 400 blessés. Benazir Bhutto venait alors d’échapper à la mort.
Il n’empêche. Passé le choc, elle s’était adressée à la presse accusant «°les dignitaires de l’ancien régime du général Zia Ul Haq qui sont aujourd’hui derrière l’extrémisme et le fanatisme (...) Nous devons purger ces éléments encore présents dans nos services secrets. Bon nombre d’entre eux sont partis à la retraite puis ont été réembauchés. Ils ont aujourd’hui beaucoup de pouvoir. Pour eux, je représente un danger°: si je ramène la démocratie dans le pays, ils perdront leur influence°», promettant d’«éliminer la menace islamiste°» du pays. Il faut savoir qu’au sein de l’ISI, les services secrets pakistanais, ils sont nombreux ces officiers supérieurs connus pour leur sympathie aux talibans. Durant la guerre d’Afghanistan contre la présence soviétique, c’est l’ISI, soutenue par la CIA, qui a le plus aidé matériellement et financièrement les islamistes afghans. Zia ul Haq, qui a dirigé le pays de 1978 à 1988 et qui a renversé avec l’aval de Washington Ali Bhutto, père de Benazir, avant de le faire condamner à mort et le pendre, est l’homme qui a islamisé le Pakistan.
Quoi qu’il en soit, la première femme, qui a dirigé à deux reprises, un pays musulman de 160 millions d’habitants, ne pourra donc pas mener le combat contre ses adversaires. Jouissant d’une popularité sans commune mesure, elle était présidente du Parti du peuple pakistanais (PPP), parti donné favori par tous les sondages en vue des élections législatives du 8 janvier. Benazir Bhutto était ainsi assurée de diriger le prochain gouvernement pakistanais à l’issue de ces élections. En l’assassinant, les islamistes et leurs alliés au sein du pouvoir pakistanais ont cherché à empêcher les Pakistanais de retrouver le chemin de la démocratie et du progrès. Ils viennent de donner un coup fatal à un pays qui mérite autre chose que ces barbus d’un autre âge.
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Hassane Zerrouky
Hassane Zerrouky
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Je rend hommage à cette femme que j'admire et je m'incline devant sa mémoire. Elle laisse le meme message au Pakistan que celui que nous a laissé le President Boudiaf. Ce sont des êtres exceptionnels quant à l'amour de leur pays et de la liberté.
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BB a beaucoup de dignité et de courage . C'est une héritière riche et instruite qui pouvait s'en aller mener une vie paisible et tranquille sous d'autres cieux mais elle a préféré retourner au pays au péril de sa vie et de celle sa famille pour libérer son peuple de la dictature militaire et de l'emprise islamiste qui étouffent la société Pakistanaise . Une société qui aspire , comme chez nous ,à la démocratie et à la liberté , deux concepts que les dictateurs et les islamistes fanatiques ont toujours diabolisés et combattus violemment.
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