Il a été décoré par le général de Gaulle
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Il a participé à la guerre d’Algérie, il a exécuté des Algériens, il a reçu des distinctions et aujourd’hui, il est menacé parce qu’il veut se repentir.
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« ... Le général de Gaulle m’a remis cette décoration, (ndlr, médaille militaire de juillet 1959), après avoir exécuté 75 Algériens. Aujourd’hui, mes révélations gênent et portent atteintes... » Tels sont, entre autres, les termes utilisés par Raymond Cloarec dans sa lettre qu’il avait adressée le 27 août dernier, à Eric de Mongolfier, procureur de la République de Nice. Ce même document avait également été envoyé au président Nicolas Sarkozy et à son ministre de l’Intérieur, Mme Michèle Alliot-Marie, le préfet des Alpes maritimes et les services des Renseignements généraux français. Aujourd’hui, Raymond Cloarec est le délégué de l’arrondissement de Nice du Comité national du souvenir du général de Gaulle. M. Cloarec avait reçu plusieurs décorations et distinctions, à citer celle de Chevalier de la Légion d’honneur. Cet ancien parachutiste du 3e RPP-RPIMA avait participé durant 66 mois au génocide en Algérie, y compris la bataille d’Alger. Raymond Cloarec avait gravi les échelons dans l’armée française, en débutant avec le grade de caporal pour atteindre celui d’adjudant. « Durant toute la guerre d’Algérie, j’étais sous les ordres directs du général de Gaulle. Voici ma médaille militaire de juillet 1959, pour services exceptionnels, signé par Charles de Gaulle », précise l’ancien parachutiste français dans sa lettre. Aujourd’hui, celui qui a exécuté 75 Algériens fait l’objet de menace de mort de la part de ses compatriotes en les citant nommément dans sa lettre. Il s’agit de l’ambassadeur Maurice Delauney, le président national du Comité du souvenir du général de Gaulle, en l’occurrence Michel Sommier et Michel Emeriau, une grande famille de francs-maçons ainsi que d’ anciens parachutistes et tortionnaires du 3e RPIMA tendance OAS. Le repenti, Raymond Cloarec, ne semble pas être impressionné par ces menaces multiples. N’ayant pas trouvé une oreille attentive dans son pays, notamment après l’adoption de la loi n° 2005-158 du 23 février 2005 par les députés de l’UMP, relative au rôle positif de la colonisation dans les pays du Maghreb et l’Indochine, Cloarec Raymond, qui veut libérer sa conscience, vient de réveiller les démons en France. Il s’est débrouillé pour envoyer ses témoignages à l’une de ces Algériennes courageuses qui ont donné les plus grandes difficultés aux parachutistes de l’armée coloniale entre 1954 et 1962 qu’il admire, par ailleurs, pour briser le silence et les tabous afin que toutes les étapes de l’histoire de cette guerre d’Algérie soient enseignées aux futures générations sans état d’âme, grâce à ses révélations.
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