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Nous avions suivi les pas de Camus
Il aimait la Grèce admirait sa philosophie de la Mesure il en avait tiré une greffe pour l’absurde
Il dépliait dans les ruines romaines les pages hellènes d’un obscur désir d’un pays imaginaire où les chiens indigènes ne partageraient plus leur pitance avec l’Arabe avec A majuscule, s’il vous plaît patrie accidentelle
Et s’il n’ y avait pas eu le coup d’ ‘éventail créances de sang à recouvrer
Numidie grenier à blé de puissance impériale en Restauration
Et s’il n’y avait pas eu Sidi Fredj
Le débarquement par un mois torride
Si juillet n’existait pas dans le calendrier
Si la mer était un désert
Y aurait-il eu un enfant pauvre
Né à Mendovi le petit Paris bônois
Dréan –lesDeux-Bras
Grandi à Belcourt rue de Lyon
Je reviens Stockholm
J’ai vu le palais où il reçut le Nobel en queue de pie
L’enfant de la femme de ménage analphabète-
Mais ces lignes ne sont pas un tombeau
Avons-nous assez contemplé le Tombeau de la Chrétienne déchiffrer la soumission de Ptolémée la reddition du Preux jetant aux orties son fruste burnous princier
Ne signant plus avant la défaite ses ordonnances et ses kacidates que des Noms de sa lignée spirituelle
Zmalat el amir rue encore dans les brancards de l’histoire
Oui ce pays fut trop aimé
De violente manière
Quand Abdelkader signa l’armistice devant le Duc empoudré
Il connaisssait du destin imparti aux Indiens
L’homme colonial à force de poudre
Tannait le bison et créait le néant des tribus
Je lis pour l’heure
Jules Roy qui évoque son maître Camus à chaque page
Quitte à en tisser un suaire aux pieds
Et l’effroi m’emplit de ses chevreaux de ses chevaux du soleil Piaffant
Sacrifiés sur les plages de la Régence livrée comme une concubine stérile or le Dey n’était-il pas impuissant qui ne pensait qu’au salut son harem de son trésor
Et à la pérennité d’une religion qu’il pratiquait, comme les siens, avec fainéantise, une habitude pareille à tant d’autres manies
Un janissaire ambitieux aurait au demeurant mieux fait l’affaire
Taos-Amrouche de Berbérie
Ou l’invincible vaincue des Aurès
Qui répudie capitale et ses mirages blancs
Sur l’autre rive du destin
Je n’ai pas fini de lire Jules Roy
De comprendre sa bâtardise
De penser à Jean Pélegri
Et ses Mabouls merveilleux - à ses reproches à Jules, Roy
Que me parvient une carte de Xuereb
Qui travaille pour Lourmarin
Les mythes grecs chez son compatriote Camus
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