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Le ton vient d'être donné par M. Mohamed Ouchen, wali de Tipaza pour l'amorce d'une nouvelle urbanisation de la ville à l'issue d'une visite de travail et d'inspection effectuée au chef-lieu de la wilaya.
Cette cité antique à vocations historique, culturelle, touristique et balnéaire, est caractérisée par sa fonction mono-administrative et une armature urbaine désarticulée qui n'a pas permis l'émergence d'une trame urbaine fonctionnelle favorisant le statut de chef-lieu de par, les servitudes liées à la préservation des sites archéologiques et des terres agricoles.
Pour corriger ces dysfonctionnements et hisser le chef-lieu au rang qui lui sied, l'autorité de wilaya a engagé, dès l'année 2004, une recomposition urbaine à travers la révision du PDAU et l'adoption de trois POS (AU1, AU2 et AU3) en y injectant des équipements d'excellence.
Le premier périmètre urbain d'une superficie de 16 ha, jouxtant le siège de la wilaya, réservé à un pôle administratif a retenu l'attention du wali. En effet, une vingtaine d'équipements publics en cours de réalisation ont été supervisés. Il s'agit des sièges administratifs des services déconcentrés de l'Etat, d'organismes prestataires de services, d'une cour de justice et d'une station de radio locale.
Les concernés par ces projets ont été instruits de respecter la volumétrie pour ne pas obstruer la vue panoramique dominant la mer et d'adopter un cachet architectural assorti de repères qui tienne compte de la vocation de la ville et de l'environnement.
Par la suite, la délégation a visité l'assiette de terrain de 200 ha au sud-est de la ville qui a fait l'objet d'une étude de restructuration pour être destinée au futur pôle de développement des équipements structurant ou plusieurs projets sont prévus à l'instar d'un centre universitaire de 4.000 places pédagogiques avec un institut d'archéologie de 500 places, un institut de droit, de sciences sociales et sciences politiques et de relations internationales de 2.000 places, un institut des sciences économiques, des sciences commerciales et de gestion de 1.500 places et une cité universitaire de 2.000 lits. Un concours d'architecture national et international a été lancé et deux bureaux d'études ont été retenus pour préparer les travaux d'exécution de ces infrastructures qui seront lancés d'ici la fin de l'année en cours.
Pour ce faire, une enveloppe budgétaire de 1.400 millions DA a été allouée pour engager des travaux de VRD hors sites. Il est prévu également un pôle d'excellence du tourisme sur une superficie de 11 ha avec un complexe hôtelier et une école nationale du tourisme, des équipements sanitaires à savoir: un hôpital de 120 lits et un centre médico-pédagogique, ainsi que des équipements de proximité qui accompagneront la zone d'habitat de type semi-collectif et mixte.
Enfin, la troisième zone multi-fonctionnelle, située à la sortie ouest de la ville qui s'étend sur 50 ha sera, selon le wali, le nouvel agora urbain. Dans ce pôle constitué d'un promontoire surplombant la mer, il sera injecté des équipements qui rempliront les fonctions administratives et de services à l'exemple d'un palais des Congrès, d'un hôtel grand standing, d'une tour d'affaires, d'un musée, d'un centre culturel islamique, d'une mosquée, d'un lycée, des nouveaux sièges de l'APC et de la daïra dont les travaux de réalisation ont été lancés, en même temps qu'un programme de logements en habitat collectif de prédominance promotionnels.
Par ailleurs, il a visité la future zone d'équipements qui s'étend sur une superficie de 89.625 m², située dans le prolongement de ce nouveau pôle urbain, 128 lots ont été dégagés qui nécessitent une enveloppe budgétaire de 78,4 millions de DA pour les travaux de VRD primaires (voirie, assainissement, AEP, éclairage). Cette zone qui sera affectée aux investisseurs à partir du mois d'octobre permettra de promouvoir les activités du tertiaire supérieur. Au port de Tipaza, le wali a visité les travaux d'aménagement du port de plaisance et de pêche afin de promouvoir l'activité touristique et préserver les monuments historiques contre l'effet destructif de la houle. Il a sommé l'entreprise portugaise de réorganiser son chantier en renforçant les moyens humains, matériels et l'approvisionnement régulier en matériaux.
Aussi, pour traiter les eaux usées des communes de Sidi Amar, Sidi Moussa, Nador et Tipaza qui se déversaient dans la mer, une station d'épuration a été réalisée pour un montant de 1.287 millions de DA, avec une capacité de traitement de 10.640 m3/j, soit l'équipement de 70.000 habitants. Le volet culturel, les espaces de loisirs et de détente ne sont pas en reste dans la mesure où il a été engagé des travaux d'aménagement d'une esplanade de promenade et de détente qui démarre du complexe touristique de Matares jusqu'à Chenoua-plage et qui sera agrémentée de kiosques multi-services, de salles de jeux, de parkings pour créer une liaison entre la ville de Tipaza et l'agglomération de Chenoua.
Dans la même optique, le wali s'est enquis de l'état d'avancement à Chenoua des travaux du futur complexe de la culture qui regroupera sur trois niveaux, des salles de conférences, de concerts musicaux, des ateliers d'art dramatique, des salles d'exposition d'art moderne et d'objets archéologiques et d'artisanat, des salles de lecture et sera doté d'un planétarium pour les férus de l'astronomie.
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