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Pour un meilleur avenir
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Nous avons vécu la semaine écoulée dans le fracas des bombes qui ont explosé au Maroc et en Algérie. El Watan a titré : « Des kamikazes à Alger». Nous voilà tous, Maghrébins, dans l’œil du cyclone et cela interpelle chacun de nous. Les images vues à la télévision ont été suffisamment parlantes pour comprendre et mesurer l’enfer dans lequel « on » veut nous entraîner. Qui est ce «on » implacable et barbare capable de commettre de tels crimes ? Al Qaïda revendique une mouvance au Maghreb et s’attribue ces attentats. Un communiqué de cette organisation montre les photos de ces pauvres égarés qui se sont fait exploser lors de cette opération à Alger, destins brisés de jeunes à la fleur de l’âge, Pourquoi? Pour qui ?
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Qui est cette organisation qui mène un combat que je ne sais comment qualifier tant il me semble anachronique et psychotique. Ces gens se sont enfermés dans un passé qu’ils ressassent comme une litanie lancinante et se croient porteurs de vérité alors qu’ils ne sont porteurs que de mort et de folie…
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Ils sont effrayants par leur fanatisme et leur obsession, ils sont effrayants par leur bêtise et leur prétention. Ce sont des hommes qui se sont égarés dans les méandres de l’Histoire, un dédale abyssal pour ces gens aveuglés et obnubilés par leur délire. Ils se croient en l’an 12 de l’Hégire, juchés sur leurs coursiers, sabre au clair et glotte au vent, la tête emplie de bruits et de fureurs. Il y a du don quichotisme dans cette attitude car ces gens combattent des moulins à vent. Cela serait dérisoire et pitoyable s’il n’y avait pas tant de victimes innocentes, tant de sang versé, tant de cruauté dans cette folie meurtrière. Ils n’ont pas compris que le seul combat qui vaille la peine d’être mené est celui contre le sous-développement, pour l’éducation, pour la santé, pour la science et l’ouverture aux autres, pour le progrès… Quatorze siècles se sont écoulés et ces robots fanatisés, hors du temps et de toute humanité, continuent à armer leurs séides en les conditionnant dans un aveuglement meurtrier et en les enfermant dans un espace historique intemporel fait de réminiscences glorieuses qui sont le plus souvent le fruit d’une imagination compensatrice surgie de l’esprit de frustrés en mal de reconnaissance. L’Histoire a été faite par des hommes de chair et de sang, capables du meilleur et du pire, et trop souvent du pire, hélas, et non par des saints car qui peut expliquer les assassinats des califes Othman et Ali et ceux des centaines de milliers de massacrés perpétrés entre Musulmans durant des siècles et qui perdurent jusqu’à nos jours.
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Ce qui encourage ces fanatiques, c’est le réveil de tous ces mouvements religieux qui confondent le politique et le religieux, qui veulent parler au nom d’un Dieu dont ils ignorent la qualité malgré le fait que chaque sourate est précédée de cette formule lumineuse par sa clarté : « Au nom de Dieu, le Clément et le Miséricordieux ».
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Si ces gens étaient doués de spiritualité, ils pourraient passer leur vie entière à méditer et à comprendre le sens réel de la clémence et de la miséricorde et surtout à apprendre à les pratiquer. Mais las, ces enturbannés veulent s’approprier le pouvoir temporel et ferment leur esprit à ce message d’amour universel qui s’adresse à tous les hommes, sans distinction. Oui, ils se servent de la religion pour mener leur combat politique, pour dominer, pour contraindre, pour asservir. La société qu’ils proposent dans les Etats où ils ont pris le pouvoir est anachronique, intolérante et tyrannique. Plus que jamais, il faut œuvrer pour le développement de notre pays qui est le meilleur rempart contre tous les extrémismes, ouvrir et encourager encore plus les voies de la création pour donner à l’imaginaire des terrains d’expressions fertiles, du théâtre au cinéma, de la littérature à la peinture, du chant à la danse, que le foisonnement créatif soit la réponse à tous ces mouvements de mort.
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Le monde s’est emballé, d’un côté le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses sur l’ensemble de la planète, de l’autre le fossé entre les communautés humaines, ruptures culturelles, économiques qui laissent présager un embrasement généralisé
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On ne pourra pas s’en tirer si l’on ne comprend pas la nécessité vitale pour notre espèce de dépasser tous les particularismes pour épouser enfin une vision mondialiste qui est la seule réalité qui compte. On attache trop d’importance à l’écume des vagues pour ne pas voir la houle profonde qui meut l’humanité. Certains s’interrogent de bonne foi: qu’est-ce qu’il y a de commun entre un golden boy dans sa tour de verre au cœur de Manhattan et le bushman armé de son boomerang dans le désert australien ? C’est cela le grand défi de demain, c’est de déconstruire les identités élaborées au cours de millénaires pour préserver ce qu’il y a d’universel en chacun de nous, pour enfin considérer l’autre comme un semblable, un frère qui appartient à la même famille humaine. Alors de grâce, plus d’infidèles, ni de mécréants, ni d’apostats, ni de rejets, ni d’exclusions…
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Cela passe par la laïcité qui est un concept révolutionnaire et le seul apte à nous préserver de l’embrasement généralisé qui se profile entre les communautés humaines. Priorité à l’universel sinon point de salut !
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Foued Zaouche
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