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À la demande de Samir qui disait dans son commentaire: ''Je fais une recherche sur le systeme hydrique de Césarée'', j'aborde ici rapidement les Thermes, et l'eau du temps de Césarée.
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Les THERMES
Les thermes -les bains publics- sont parmi les édifices les plus caractéristiques des villes romaines. Chaque cité en possédait un grand nombre; car les thermes ne sont pas seulement des bains, mais aussi un lieu ou, vers la fin de l'après-midi, on venait se détendre et se délasser, bavarder, parler d'affaires; en somme comme les thermes jouaient , dans la vie quotidienne des Romains et des populations romanisées, le même rôle que les cafés et les clubs aujourd'hui.
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Cherchell possédait de nombreux thermes; on en a retrouvé des traces par exemple vers le centre de la ville antique, au Nord du théâtre.
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Ce sont les Thermes de l'Ouest surtout, relativement bien convérsés, qui nous donnent un très bon exemple de ce qu'étaient des termes dotés de confort et due luxe que pouvait offrir une ville prospère.
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Le plan en est classique; on retrouve à peu près le même à Timgad. On y trouve d'abord les trois salles essentielles qui composaient le circuit traditionnel: le baigneur passait par le ''frigidarium'' ou salle froide; de là il gagnait le ''tepidarium'' ou salle tiède, entourée d'étuves, ou il s'habitué à une température plus élevée; et il aboutissait enfin au ''caldarium'' ou salle chaude; il pouvait ensuite refaire le trajet en sens inverse. Le chauffage était assuré par le procédé des hypocaustes: de la vapeur d'eau chaude circulait dans un sous-sol aménagé sous les salles. On y trouve aussi ce qui faisait de ces thermes un lieu de délassement et de bavardages: de vastes promenades, à côté des vestiaires et des vestibules, flanqués de part et d'autre le ''frigidarium''. Des statues , des mosaiques, des revétements de mârbre en faisaient un agréable endroit de détente et de repos.
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D'autres thermes désservaient le quartier Est de Césarée, moins importants et moins bien conservés; on peut encore voir cependant des vestiges importants de leurs murs dans le parc de la villa du Commandant de l'Ecole Militaire.
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Il existait également des piscines de natation; la plus importante est celle connue sous le nom de: ''Bains de la Reine'', qui fut découverte entre les Thermes de l'Ouest et le port. De 36 m de longueur sur 10 de large, elle était alimentée par un bassin en demi-cercle ou l'eau arrivait probablement des Termes de l'ouest.
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Les riches particuliers avaient eux-mêmes dans leurs demeures des bains, dont il subsiste des nombreuses traces, qui étaient parfois de véritables thermes privés.
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L'EAU
L'eau qu'il fallait ainsi distribuer aux termes, aux piscines, aux fontaines -ce sont deux fontaines de villas qui ont fourni la mosaique la mosaique du Triomphe de Neptune, et celle d'Ulysse et des Sirènes, que l'on peut voir au Musée- était emmagasinée dans de grandes citernes. Les plus importantes citernes sont celles qui se trouvent sous l'Ecole Miliaire et baptisées ''caves de Juba''.
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Pour les alimenter, il fallait des adductions d'eau sûres et de grand débit. le réseau hydraulique le plus ancien de Césarée venait du plateau Sud, dont les traces ont été découvertes vers Bab-el-Rouss, vers la redoute Amabar. La conduite la plus importante venait d'un bassin situé à 300 m à l'Est de Tripier; de là une galerie descendait aux grandes citernes.
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Quand la population s'accrut, et que la ville se developpa, il fallut chercher de l'eau plus loin: vers Marceau, et dans le Chenoua.
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Aves ses 40 km de longueur environ, l'acqueduc qui partait à 2 km au Nord-Est de Menaceur (Marceau) était le plus long d'Afrique; on peut encore admirer de la nationale No 11, à 800 m de l'embranchement de Faisant en allant vers Alger, le pont à trois étages d'arceaux, haut de 35 m qui franchissait l'oued Khouas; c'est encore le même aqueduc qui, à proximité de Brincourt, enjambait l'oued Bouar sur un pont haut d'un seul étage, encore visible.
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Quant au pont qui franchissait l'oued Bellah, en amont du pont de la Nationale 11, il amenait l'eau de plusieurs sources du Chenoua. des traces de cet acqueduc maintenant disparues, existaient près de la station de pompage de l'oued El Hachem.
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Il est ainsi aisé de voir combien les adductions d'eau modernes suivent de près le tracé des canalisations antiques, quand elles ne l'ont pas utilisé.
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