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Depuis Gouraya rendons nous maintenant à DAMOUS ex-DUPLEIX qui est la dernière Daira, limite Ouest de la Wilaya de Tipaza.
Damous est un coquet petit village côtier entre Mer et Montagne qui a longtemps été appelé Dupleix par les Français. En 1962 Il préféra reprendre son nom d'origine berbère Damous.
Les 'anciens' (Dâ) nous disent que le nom de Damous serait la composition de Dâ = grand père en kabyle et de Mous qui est le diminiuif du prénom Moussa. Je suis prêt à les croire faute de mieux. :)s
Origine de la popultion
La population est berbérophone d'origine.
Le berbère ou tamazight est la langue maternelle couramment parlée par tous les habitants de la région. D'ailleurs nos grands-mères gardent avec fierté pour un grand nombre d'entre elles des tatouages sur le front ou le menton qui pourraient très bien correspondre aux lettres tamazight. Est ce un hasard si ces mêmes signes sont reproduits sur la poterie artisanale qui a fait jadis la vocation de la région?
L'arabe est très peu parlée. La plupart des habitants des zones rurales éprouvent des difficultés à s'y exprimer.
Quelques familles très limitées en nombre font l'exception en s'abstenant se parler en bèrbère "kabyle" croyant que ce dialecte est d'origine paysanne et va à contre sens de la civilisation et la modernité.
Aujourd'hui la généralisation de l'enseignement arabe a remis l'arabe au même niveau que la langue maternelle.
reconnaissance et respect.
Photos de Damous-Ex-Dupleix
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.La Mer à Tirza
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.Le Grand Rocher
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.La Montagne tout autour
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La maison où j'ai grandi
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Il y a quelque part en Algérie
Une maison ou j'ai grandi
Il y avait père, il y avait mère
Mama Aïcha, Baba sidi
Pour vous ce soir, j'écris ces vers
Vous les garçons, et vous les filles
Ô vous les sœurs, ô vous les frères
De la maison où j'ai grandi
Et tout au fond d'une grande cour
IL y avait une petite cuisine
Et sur nos têtes tous les jours
Vieillissait une glycine
Elle était là, la nuit comme le jour
Faisant de l'ombre sur nos têtes
Elle a couvé avec amour
Toutes nos peines et toutes nos fêtes
Passe le temps,
Passent les jours
Viennent les beaux frères et les belles filles
Que de tendresse,
Que de beaux jours
Dans la maison où j'ai grandi
Passe le temps,
Passent les jours
Viennent les nièces et les neveux
Passe le temps,
Passent les jours
Voilà que blanchissent mes cheveux
Dans cette maison,
Dans ce village
Où tendrement moi j'ai grandi
Dans la féerie du paysage
Entre Tirza et Djillali
Avec mon cœur et plus encore
Au delà du temps, je vous aime fort.
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Rachid Damous
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de son beau site : http://damous.ifrance.com/
que je vous conseille de visiter si vous voulez en savoir plus sur DUPLEIX, pardon je veux dire DAMOUS. :))
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Vous apprendrez en trot la lègende, encore une autre ;), de Yemma Binette. Faut donc sortir un tout petit peu à l'Ouest de la limite de la Wilaya Tipaza, en allant vers Ténés. Cela vaut le détour.
Adapté de l'article de M'hamed Houaoura (Journaliste.)
Béni- Haoua, sur la côte ouest entre Cherchell et Ténès, paisiblement assoupie au milieu des pinèdes, les pieds plongés dans des criques majestueuses, continue de nourrir de fabuleuses légendes, le soir venu autour d'un feu de camp sur la grande plage du village.
Et, pour ne pas déroger à la tradition, l'histoire particulière du banel, un trois mats sorti un mois d'avril de l'année 1802 du port français de Toulon, cinglant toutes voiles dehors vers les Amériques, hante les campements des estivants. Le trois mats, pris dans une violente tempête, sera dévié de sa route et ira s'échouer sur la baie des Souahlias, prés de Béni-Haoua, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Ténès. Pour les passagers du "Banel", c'est le début d'une autre aventure.
A cette époque, l'Algérie étant sous régence ottomane, les côtes de la baie des Souahlias et de Doumia étaient désertes, hormis celles près de Ténès où les bateaux napolitains, français ou britanniques de passage devaient payer un droit de péage. Pas âme qui vive jusqu'à Ténès.Pourtant, les secours viendront de la montagne, où vivait une petite communauté berbère sur les contreforts des montagnes de Bissa. Aujourd'hui encore, témoin du destin tragique de cette expédition vers les Amériques, l'ancre du ''Banel'' (El Fès en langage local) orne toujours, immense et rouillé, l'une des criques de Béni-Haoua, sur la route vers Ténès. Les naufragés, dont sept religieuses, seront secourus par les populations qui habitaient les montagnes environnantes. Très vite, ils s'intègrent parmi la population berbère locale. Les sept religieuses, selon la légende, auraient surtout pris en charge sur le plan sanitaire les besoins des populations locales, au point que de tous les naufragés du Banel, il ne reste jusqu'à présent que le souvenir des sept sœurs, enterrées prés du village et que le touriste de passage peut visiter. Pourtant, c'est l'une d'elles, celle que les gens de Béni-Haoua et des villages avoisinants appellent encore "Yemma Binette", qui fera l'histoire de cette région nichée entre criques sauvages et forêts de pinèdes, de romarins et de figuiers.
A la mort de "La mère Binette", qui serait "la seule à mourir religieuse" selon certaines versions du récit de ce naufrage, un mausolée a été construit et les sept religieuses y ont été enterrées. Le mausolée, avec les sept tombes orientées vers La Mecque, existe toujours, malgré quelques prédations. Entre-temps, la mémoire des sept religieuses s'était déjà confondue avec l'histoire sociale et culturelle de la région, au point que des "ziaras" s'effectuaient jusqu'à une date récente à la tombe de "Yemmaa Binette".
Un film a été produit racontant ce naufrage:
Le Banel, coproduit par ENTV-Algérie et France 3 Méditerranée.
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