"ما الأبدية إلا ربيعًا مضيئًا،
عندما يأتي الربيع، تغمرك الزهور والضوء،
الياقوت يصبح الأرض، واللؤلؤ هو الغلاف الجوي،
الفيروز هو العشب، والماء يصبح واضحا وضوح الشمس.
فيه الورود مرتبة بشكل متناغم
في صحبة جيدة وزهور منثورة.
يقول من يستنشق ياسمين الربيع:
«ليس المسك مسكًا، ولا الكافور كافورًا في الحقيقة».
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Nejib Rekik, Acteur , Musicien ( Tunisie ), Frère et Ami....
21 Janvier 1953 - 3 Avril 2024
Que la terre te soit légère, Nejib...
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Mon cher Nejib
Mon lointain Ami,
Ce petit mot qui t'accompagnera.
Je sais combien tu gardais dans ton cœur nos deux jeunes années d'amitié,
de joies, de partages, d'insouciance aussi.
Le temps aura si vite passé mais les souvenirs restent intacts.
Ainsi de notre rencontre, de tes mots, de ton sourire.
Toutes nos pensées voyagent vers toi, les tiens, tes proches.
J'aurai tant aimé traverser la Grande Bleue, retoucher les rivages de la Terre de Tunisie
où nous avons vécu plus de 4 ans, avant de partir à Madrid, en 1968 ...
Hammamet, de 1964 à 1968 nous accueillait si souvent, les samedi et dimanche ; inoubliable !
Avec notre affection, notre amitié
Je te serre dans mes bras, mon frère Nejib !
Cristian
Je vivrai par-delà la mort,
Je chanterai à vos oreilles
Même après avoir été emporté,
Par la grande vague de la mer
Jusqu’au plus profond de l’océan.
Je m’assiérai à votre table
Bien que mon corps paraisse absent,
Je vous accompagnerai dans vos champs,
Esprit invisible.
Je m’installerai avec vous devant l’âtre,
Hôte invisible aussi.
La mort ne change que les masques
Qui recouvrent nos visages.
...
Et celui qui a lancé sa chanson au vent
La chantera aussi aux sphères mouvantes.
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KHALIL GIBRAN
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Et ma mort sera douce.
Je tomberai comme un pétale de coquelicot
Que personne n’a cueilli.
Je m’éteindrai sans peine,
Comme les pétales des marguerites
Qui disent « elle ne m’aime pas »
Ou « un peu ».
Je fermerai les yeux facilement
Comme une cerise qui roule sur la blancheur du melon
Je m’éteindrai chaudement
Comme un oreiller rouge sur un drap blanc
Et ma mort sera douce
Tant je t’aime.
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Y mi muerte será dulce
Me caeré como pétalo de ababol
Que nadie cogió.
Me apagaré sin pesadumbre
Como los pétalos de las margaritas
Que dicen «no me quiere»
O «me quiere».
Cerraré los ojos fácilmente
Como rueda una cereza sobre la blancura del melón
Me apagaré calidamente
Como almohada roja sobre sábana blanca
Y mi muerte será dulce
De tanto amarte
.
JALEL EL GHARBI
" Ode en rouge et blanc "/ " O d a e n b l a n c o y r o j o "
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Un chant pour le chant pour les oiseaux de l’impossible
le vent aveugle incrusté dans le miroir le froid brûlant nos yeux
un chant pour féconder le silence
la rencontre des opposés et les blessures du manque
un chant pour la quadrature du cercle
le corps de l’aube dans la proximité du rire de dieu
pour l’air
l'éternité
la fleur
l’abeille la seconde amoureuse de l’amour
un chant dans une poignée de ciel bleu
et l’invisible berceau de la vie plus loin que le lointain
l’enfance ne vieillit jamais dans la mémoire du vivant
un chant pour la prime étoile sur la main
le cœur
et dans l'éveil le sommeil de chaque vivant
...
J’écoute l'inachevé
de l’ Eden du possible
à l’insu du temps
pour boire
l’âme du jasmin
tel un astre de nuit
proche et lointain du néant
j'écoute la pulsion de la terre
le chant du peuple mutant
émerveillé
je caresse l’ineffable
l’indicible
le dedans et le dehors
et je danse
sur la circonférence de la rose plurielle
....
Laissez-moi dans l’exil
voyager parmi les étoiles d’eau
les gémissements de l’air
laissez-moi là-bas dans le poème
au cœur de l'infini à Alep
l’espérance désespérée
la détresse couchée sur les murs
nous reviendrons ô terre
et la vie enfantera ce qu'elle recèle encore de merveille
dans chaque souffle qui anime l’humain
lave les rêves de la rose...
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AHMED BEN DHIAB
" Lune Andalouse "
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A l'aube cristalline d'un jour nouveau
sous les fastes de la voie lactée,
bénie par le baiser cuivré de la lune,
telle une épure,
dans sa robe de neige au parfum
d'oranger
elle chante...
Sur son visage d'aurore, ses lèvres , pétales de
bougainvillées
psalmodient le pouls de l'Andalousie ,
qui naît et meurt dans la beauté du chant....
Cœur d'ambre, cils baissés, le timbre est voilé;
le souffle se fait complainte jusqu'au firmament,
hymne sacré, mélopée originelle...
Les corps frémissent, s'élancent,
des mains et des pieds rythment les douleurs et les joies,
noces de l'ombre et de la lumière,
vertiges de la mort et de la vie...
L'appel de la guitare, éternité d'amour, attire
les transes de l'absolu, la quête spirituelle,
quand souffle l'esprit et l'innocence du monde...
La voix, couleur de flamme, est rhapsodie,
le chant, poème, amour et ruisseau de miel blond,
murmure ou fulgurance de l'orage...
C'est l'heure des étoiles, ruche de silence,
errance éternelle du cœur et de l'âme...
Dans la douceur féminine de la nuit,
oasis parfumé de la terre andalouse,
le cri sauvage du soleil s'élève
aux matins transparents du monde,
fusionne sangs et origines
à ces chants de solitude, exil ancestral...
A l'aube cristalline d'un jour nouveau,
Telle une épure,
Dans sa robe de neige au parfum
d'oranger
elle chante...
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© C. ORTOLI
http://emmila.canalblog.com/2024/04/66159b84-c641.html
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Rédigé le 18/04/2024 à 21:17 dans Palestine, Paléstine, Poésie/Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
On m’a privé d’eau, d’huile,
Du sel de mes galettes,
Des rayons du soleil,
De la mer,
Du goût du savoir,
Et d’un amour parti il y a vingt ans
Que j’aimerais tant croiser une seconde
On m’a dépouillé de tout
Du seuil de la maison et des fleurs du balcon
On m’a dépouillé de tout
Excepté :
De mon cœur
De ma conscience
Et de ma bouche
Mon orgueil après qu’on m’a mis aux fers
Est plus violent que toute la folie de leur brutalité
Un million de soleils dans mon sang
Défient les diverses obscurités
Je franchis les sept cieux
Grâce à ton amour
Oh peuple des drames outranciers
Car je suis ton enfant, né de ton sang
Par mon cœur,
Par ma conscience
Et par ma bouche
Nos mains sont bien fermes
Et celle de l’oppresseur
Si ferme qu’elle puisse paraître,
Est toujours tremblante
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مليون شمس في دمي..
سلبوني الماء,والزيت
وملح الأرغفة
وشعاع الشمس,والبحر,
وطعم المعرفة
وحبيبا -منذ عشرين- مضى
أتمنى لحظة أن أعطفه
سلبوني كل شيء:
عتبة البيت,وزهر الشرفة
سلبوني كل شيء
غير..
قلب
وضمير,
وشفة..!!
كبريائي وأنا في قيدهم,
أعنف من كل جنون العجرفة
في دمي مليون شمس
تتحدى الظلم المختلفة
وأنا أقتحم السبع سماوات
بحبي لك
يا شعب المآسي المسرفة
فأنا ابنك..من صلبك..
قلبا,
وضميرا,
وشفة..!!
يدنا ثابتة,ثابتة..
ويد الظالم مهما ثبتت..
مرتجفة!!
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TAWFIK ZIAD
Poète Palestinien
Traduction Jalel EL Gharbi
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Rédigé le 18/04/2024 à 20:56 dans Gaza, Lejournal Depersonne, Palestine, Paléstine, Poésie/Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
4 juin 1977 Gilles VIGNEAULT chante "J'ai planté un chêne". Applaudissement du public. Émissions TV, Archive tv, Archive television, tv replay live, live music, french tv Images d'archive INA
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Rédigé le 18/04/2024 à 20:22 dans Chansons, Québec | Lien permanent | Commentaires (0)
Que s’est-il passé le 7 octobre ? Ça s’est cassé, ce qui est de notre ressort s’est cassé. On ne cesse depuis de se le repasser. De le ressasser comme si depuis ce n’était pas assez que d’y être passé. Le journal « Le Monde » relayé sur les ondes a essayé d’étayer « l’immonde » en sous-entendant pour tous les malentendants que c’est l’horreur qui a précédé et qui va succéder à l’horreur. Je me dépêche de vous lire in extenso la dépêche avant que la voix de leur maître ne m’en empêche. « On va débuter en 1948 quand l’état d’Israël est créé… donc le territoire de Palestine est divisé sans l’accord des palestiniens qui habitent ici, la plupart sont obligés de fuir ou sont expulsés : des dizaines de milliers vont alors affluer dans cette bande de Gaza.
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Rédigé le 18/04/2024 à 20:04 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
Dès les premiers bombardements à Gaza, les Druzes d’Israël ont apporté leur soutien au gouvernement et à l’armée. C’est la seule minorité du pays à effectuer le service militaire obligatoire. Son allégeance à l’État est historique. Mais l’accaparement de ses terres et la loi de 2018 définissant Israël comme un « État juif » ont entrainé un fort mécontentement et parfois même une rébellion.
5 septembre 2012. Une terrasse de café dans un village druze du nord d’Israël, où les drapeaux israélien et druze s’affichent côte à côte.
Certaines terres acquises par l’État sont ensuite louées aux Druzes qui ont servi dans l’armée à un coût très élevé, rendant impossible la construction de maisons dans leurs propres villages. Au cours des deux dernières décennies, certains ont choisi de s’installer dans des villes juives, tandis que d’autres ont opté pour des constructions illégales. En 2017, l’amendement de la loi Kaminitz sur l’urbanisme légalise les ordres de démolitions, touchant même les familles de soldats tombés au combat. Les sanctions prévoient également de lourdes amendes et des emprisonnements. Cette loi peut être exécutée dans des délais très brefs par de simples inspecteurs en bâtiment, sans tenir compte des circonstances personnelles qui ont entrainé l’infraction. En réaction, cheikh Tarif multiplie ses appels au gouvernement et menace de prendre « des mesures sans précédent » si la loi est maintenue. Et bien qu’il ait renouvelé l’allégeance de la communauté envers Israël après le 7 octobre, il n’hésite pas pour autant à réitérer ses exigences.
Son insistance ne vise pas seulement à épargner aux siens des démolitions, des amendes et autres sanctions. Il s’agit de veiller à la cohésion du groupe et à sa perpétuation en empêchant que les jeunes n’aillent s’installer dans des localités juives et ne s’y intègrent.
D’autant plus qu’avec l’adoption de la loi sur « l’État-nation du peuple juif » en 2018, les Druzes prennent conscience qu’ils jouissent de « privilèges, plutôt que de droits »3, et qu’ils subissent une discrimination les excluant de la nation israélienne. Plusieurs dizaines de milliers de personnes défilent dans le centre de Tel-Aviv pour réclamer l’égalité. Il parait alors légitime de dire que les Druzes à l’instar d’autres minorités « peuvent considérer la citoyenneté non pas comme une forme d’attachement à l’État, mais plutôt un cadre qui leur donne le pouvoir légal de contester les politiques de l’État »4.
Au regard de ces réalités, quelle place occupent-ils au sein de l’État israélien ? C’est vers la fin des années 1920 que les sionistes s’intéressent à la communauté druze de Palestine, en tant qu’allié potentiel au projet d’État juif5. Ils restent éloignés des émeutes de 1929, ce qui affaiblit la résistance palestinienne. Les Druzes optent alors pour une stratégie d’accommodement et de cohésion afin de survivre dans un environnement qui s’annonce pour le moins hostile.
Contrairement aux Arabes des zones urbaines, ce sont à l’origine des paysans habitant essentiellement au Mont Carmel et en Galilée. Ils manquent d’institutions organisées, de moyens économiques et d’interactions politiques avec les autres groupes. Ils n’ont pas pris part au débat national et à la campagne antisioniste menée par les mouvements arabes de l’époque. L’immigration juive n’est alors pas perçue comme une menace mais plutôt comme une opportunité permettant d’amorcer un progrès économique, social et politique dans leurs villages.
Les marchés juifs constituent une nouvelle voie pour leurs produits agricoles, vendus pour la première fois en dehors des limites locales. Les colonies leur facilitent l’accès aux soins de santé, grâce aux médecins venus d’Europe. L’alliance entre les Juifs et les Druzes se forge ainsi sur une base d’intérêts communs, qui semblent justifier leur neutralité dominante lors de la révolte arabe en Palestine mandataire de 1936-1939.
Après la création de l’État d’Israël, une identité druze israélienne distincte de l’identité arabe se forme. Elle passe par l’établissement d’un conseil religieux en 1957, puis celle de tribunaux communautaires en 1962. La mention « Druze » remplace celle d’« Arabe » sous la rubrique nationalité. Dans les années 1950, des membres de la communauté participent à la Knesset, avant d’accéder à d’autres postes politiques et diplomatiques importants. Faute d’avoir fondé leur propre parti, les Druzes ont rejoint les organisations traditionnelles tels que le parti travailliste ou le Likoud mais aussi, plus récemment, Kadima et Yisrael Beiteinu. Élu à plusieurs reprises sur les listes de Yisrael Beiteinu, le député Hamad Amar revendique même l’égalité avec les Juifs. Il est à l’origine de la loi votée en 2018, faisant du 1er mars la journée nationale pour la contribution de la communauté druze.
Cette loyauté envers Israël vient en outre du programme scolaire spécifique aux Druzes qui leur inculque depuis 1977 une conscience identitaire particulière, l’allégeance à l’État d’Israël et la langue hébraïque6. Bilingues, ils deviennent rapidement les interprètes des tribunaux militaires et sont tenus à la neutralité.
Ils ont d’ailleurs été incorporés dans l’armée dès la fondation d’Israël. À partir de 1956, ils doivent obligatoirement faire leur service militaire, à la différence des autres Palestiniens d’Israël– chrétiens et musulmans –, qui en sont exemptés. À part la petite communauté circassienne, les Druzes sont les seuls non-juifs à être ainsi enrôlés. Ils accèdent de surcroit à des avantages économiques considérables, faisant de l’armée à la fois une source de sécurité financière et un marqueur du particularisme communautaire.
Les soldats druzes sont très souvent placés en premières lignes, et les pertes qu’ils subissent sont lourdes, proportionnellement à leur nombre. C’est pourquoi cette loi est perçue par certains intellectuels de la communauté comme un acte de colonisation qui, de plus, empêche les jeunes de poursuivre leurs études. La part des diplômés du supérieur y est la plus faible de toutes les minorités. Aussi, en 2014, la campagne « Refuse, ton peuple te protègera » encourage-t-elle les jeunes à refuser le service militaire. Le mouvement vise à sensibiliser les Druzes à leur histoire arabe, et à leur faire prendre conscience des manipulations israéliennes. L’opposition druze critique par ailleurs l’écart de développement de ses territoires avec les colonies juives voisines, bénéficiant d’infrastructures modernes et de services publics avancés.
En somme, la loyauté des Druzes d’Israël s’explique par un ensemble de conjonctures historiques, géographiques et même religieuses (tel que le principe de la taqiya, ou dissimulation) qui leur sont propres. Ils agissent par pragmatisme et tentent de sauver leurs intérêts. Certes, une minorité d’entre eux réitère son refus de mener « la bataille d’un gouvernement fasciste », comme le souligne la page « Refuse, ton peuple te protègera » sur les réseaux sociaux le 15 octobre 2023. Néanmoins, ils ne peuvent pas refuser la nationalité israélienne, comme l’ont fait leurs coreligionnaires du Golan, animés d’un fort sentiment d’appartenance nationale envers la Syrie. Malgré leurs divergences, ces deux communautés druzes conservent une certaine solidarité. Le cheikh Tarif n’hésite pas à mettre en lumière leurs revendications, notamment au sujet du projet d’éoliennes que le gouvernement israélien entend développer sur leurs terres agricoles.
L’avenir des Druzes dépendra de l’issue de la guerre actuelle d’Israël contre les Palestiniens. Le pouvoir, déjà confronté à une profonde fracture interne, reverra-t-il ses politiques discriminatoires à l’égard d’une minorité qui combat dans les rangs de son armée ? Quel serait leur sort dans l’hypothèse d’une redistribution des cartes au profit des Palestiniens, voire même d’une avancée du
Hezbollah sur leurs territoires situés à quelques kilomètres seulement de la frontière libanaise ?
> LAMA FAKIH > SALLY NASR
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Rédigé le 18/04/2024 à 13:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé le 18/04/2024 à 10:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'ancien Président des États-Unis, Donald Trump, est désormais un habitué des cours de justice. On a l'impression qu'il leur rend visite régulièrement comme il le ferait pour sa séance de sport quotidienne.
Cette fois-ci il ne suffisait pas à ce bateleur des audiences civiles pour donner le spectacle habituel, il fallait qu'il montât sur une scène beaucoup plus appropriée à sa dimension, ou pense-t-il l'être. Voilà que le comédien crée un événement inédit dans l'histoire américaine, un ancien président jugé au pénal. Une tribune qui décuple son discours de martyr sacrifié sur l'hôtel des ennemis de la patrie.
C'est enfin une situation digne de ses frasques, à la hauteur du personnage. Il se devait de faire une entrée fracassante, de celles qu'on retiendra de lui dans son répertoire fantasque et comique.
Pour cette représentation si attendue par son publique inconditionnel, il voulait déclamer sa pièce favorite, Dreyfus accusé par l'injustice, le tribun porté à l'échafaud par l'ignominie du complot. Il en aurait, comme d'habitude, appelé au peuple américain pour qu'il dénonce l'injure au grand homme, l'insulte à la justice du grand pays dont il fut à la tête.
On lui avait « volé » la victoire aux élections présidentielles et maintenant on le traîne dans l'injure des accusations mensongères et vengeresse. Le lynchage du martyr, le chemin de croix du messie en cette période de Pâques.
Hélas pour lui, ce fut raté car l'entrée en scène fut celle du juge qui l'a devancé dans ce qui allait être les jours suivants, l'un des faits marquants relatés dans tous les médias américains ainsi que les internationaux.
Jusqu'à présent tous les juges l'avaient appelé avec déférence par son ancien titre de « Monsieur le Président ». Mais cette fois-ci, le juge a débuté la séance par « Bonjour monsieur Trump ». Un choc pour celui qui avait l'habitude de décontenancer tous ses interlocuteurs par sa gouaille et la mise en scène de son procès en chasse aux sorcières.
Le juge commettait-il une faute ? Non car il n'existe aucun texte de loi obligeant qu'on s'adresse aux anciens présidents ou ministres et de quelques autres hauts dignitaires par le titre de l'ancienne fonction.
C'est aux États-Unis comme dans la plupart des pays au monde un usage, pas une obligation. Le juge voulait manifestement signifier à Donald Trump qu'il sera jugé au même titre que n'importe quel citoyen américain ou étranger déféré devant un tribunal.
On peut imaginer la gifle ressenti par cet homme qui n'a pas l'habitude d'être confronté à plus fort que lui dans la bravade et dans la provocation. Dans cette situation, pour la première fois de son existence publique, il ne pouvait répondre. Un Donald Trump qui ne peut répondre, c'est une situation inédite.
Pire encore, le juge avait osé lui rappeler ce qui était tout à fait normal à l'ouverture d'un procès pénal mais aussi choquant pour Donald Trump qu'une injure par une gifle. Le juge lui a signifié que, comme n'importe quel prévenu, il doit se présenter à l'audience chaque jour, sous peine d'être recherché par les autorités. Et qu'il pourrait être envoyé en prison s'il perturbait l'audience.
À la sortie du tribunal, il avait enfin la parole libre mais sa déclaration fut assez plate « j'ai un problème avec ce juge ». Effectivement le juge Juan Manuel Merchan fut le même que celui dans l'affaire de fraude fiscale ainsi que dans l'accusation de blanchiment d'argent par son ancien conseiller à la Maison Blanche, Steve Bannon. C'est également lui qui avait refusé le report du procès de Donald Trump et également refusé de se récuser de l'affaire en raison du travail de sa fille avec le camp démocrate.
Peine perdue pour ce lion en perpétuel fureur. Ses rugissements n'impressionnent pas un juge qui, comme les autres, reste impassible, sauf que nous sommes dans un procès pénal, beaucoup plus grave pour un ancien Président des États-Unis.
Pour ce qui est de sa candidature aux élections présidentielles, aussi stupéfiant que cela puisse paraître, son incarcération éventuelle ne pourrait pas l'annuler. La Cour suprême s'était déjà prononcée à ce sujet après les décisions de deux États qui l'avaient interdit en raison de son appel à la sédition. La haute cour avait estimé qu'aucune disposition de la constitution ne l'interdisait.
Il ne resterait alors que la décision des électeurs dont une majorité déclarée s'est déjà prononcée sur l'intention de voter pour lui par certitude qu'il est encore victime du deep state, l'état profond c'est à dire du « système » dirait l'extrême droite en Europe.
Quel énorme glissement vers la descente dans les ténèbres d'un si grand pays qui fut le premier à rédiger une constitution démocratique et qui a compté en son sein de si grands et prestigieux Prix Nobel. Un pays qui, malgré ses nombreux travers, reste la première puissance du monde par son économie, ses forces armées et son exportation de produits culturels et de divertissements.
Le voilà aux prises avec le populisme le plus caricatural, le complotisme, le suprémacisme, la croyance en des extra-terrestres et les élucubrations d'une église évangéliste des plus radicales.
Qui aurait cru qu'un jour un sondage sérieux nous apprendrait qu'un tiers des Américains exprimeraient leur intention de voter en fonction de la position de la super star, Taylor Swift. C'est tout simplement une explosion de civilisation si les américains, surtout les démocrates et les indépendants, ne redressent pas la barre de cette catastrophique dérive.
Le juge a dit « Bonjour monsieur Trump», on aimerait tellement dire « Au-revoir monsieur Trump ».
par Boumédiene Sid-Lakhdar
Jeudi 18 avril 2024
https://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5329145
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Rédigé le 18/04/2024 à 10:08 dans USA | Lien permanent
L'entité sioniste, un facteur perturbateur central du Moyen-Orient, a façonné et a été façonnée par les événements conflictuels de la région pendant plus de 70 ans. Son parcours dramatique et complexe, marqué par des conflits territoriaux et des tensions ayant même mené à des actes qualifiés de génocide, a été sous le feu des projecteurs. Contrairement aux m
assacres perpétrés par les sionistes dans le passé, le génocide de Gaza a suscité un tollé mondial.
Les médias et les organisations de la société civile à travers le monde ont été unanimes dans leur condamnation des actions de l'armée sioniste. Les images de civils innocents tués ou blessés, d'infrastructures détruites et de communautés dévastées ont choqué et ému de nombreux observateurs. Les rapports des organisations des droits de l'homme ont corroboré ces accusations, mettant en lumière des violations flagrantes des normes internationales et des conventions humanitaires. Dans ce contexte, l'Afrique du Sud a pris une position historique en annonçant son intention de juger Israël pour crimes de guerre. Cette démarche, symbolique mais significative, a souligné la gravité des violations des droits de l'homme imputées à Israël et a mis en lumière l'impératif moral de tenir les responsables de ces actes pour responsables de leurs actions.
L'initiative de l'Afrique du Sud a également ravivé le débat sur la responsabilité internationale et la justice dans les conflits armés. Elle a rappelé aux États membres de la communauté internationale leur obligation de protéger les populations civiles en temps de guerre et de traduire en justice ceux qui commettent des violations graves du droit international humanitaire. Cette affaire met en lumière les défis complexes auxquels est confrontée la communauté internationale dans sa quête de justice et de paix au Moyen-Orient. Elle souligne également l'importance cruciale du respect des droits de l'homme et du droit humanitaire international dans la résolution des conflits régionaux. En fin de compte, elle rappelle que la quête de la justice et de la paix nécessite un engagement inébranlable en faveur de la vérité, de la responsabilité et du respect de la dignité humaine, quels que soient le contexte ou les acteurs impliqués. Face à une pression internationale croissante et à la détérioration de son image, Israël a choisi une réponse controversée et agressive en attaquant le consulat iranien en Syrie. Cette action, bien que destinée à détourner l'attention des accusations portées contre Israël et à obtenir le soutien des pays occidentaux, a soulevé d'importantes questions morales et politiques quant à l'éthique et à l'efficacité de la politique étrangère sioniste.
En s'en prenant au consulat iranien, Israël a délibérément exacerbé les tensions régionales déjà tendues. Cette attaque représente une escalade dangereuse dans un conflit complexe et multilatéral, où chaque action peut avoir des conséquences imprévisibles et potentiellement catastrophiques. Elle expose non seulement Israël et l'Iran à un risque accru de confrontation directe, mais elle menace également la stabilité de toute la région du Moyen-Orient.
De plus, l'attaque contre le consulat iranien est perçue comme une manipulation cynique des tensions géopolitiques existantes dans le but de servir les intérêts politiques immédiats d'Israël. En détournant l'attention de ses propres actions controversées à Gaza et en exploitant les rivalités régionales, Israël cherche à consolider son propre pouvoir et à affaiblir ses adversaires potentiels. Cette stratégie risquée met en danger la paix et la sécurité de tout le Moyen-Orient et soulève des questions fondamentales sur la responsabilité et la légitimité des actions étatiques dans le domaine des relations internationales.
Ce qui est tout aussi remarquable que les actions d'Israël est l'immobilité et la passivité de nombreux pays arabes, en particulier au sein de la Ligue arabe. Malgré les fortes critiques et les appels à l'action émanant des médias et de la société civile arabes, les dirigeants politiques de la région ont souvent échoué à prendre des mesures concrètes pour tenir Israël responsable de ses actions. Cette inertie peut être attribuée à une variété de facteurs, notamment la division politique au sein du monde arabe, les alliances géopolitiques complexes et les intérêts économiques. Au sein de la Ligue arabe, cette incapacité à agir de manière décisive face aux actions controversées d'Israël révèle des divisions profondes et des intérêts divergents parmi ses membres. Alors que certains pays arabes sont confrontés à des pressions internes et externes pour prendre des mesures fermes contre Israël, d'autres sont plus préoccupés par la préservation de leurs relations diplomatiques avec les puissances occidentales ou par la protection de leurs propres intérêts économiques et sécuritaires.
De plus, les alliances géopolitiques complexes dans la région jouent un rôle crucial dans la réponse des pays arabes aux actions israéliennes. Certains États arabes entretiennent des relations étroites avec Israël en raison de considérations géopolitiques ou de sécurité, ce qui limite leur volonté ou leur capacité à critiquer ou à sanctionner Israël pour ses actions controversées.
En outre, les intérêts économiques sont souvent prioritaires dans les décisions politiques des pays arabes. Certains pays de la région ont des liens économiques importants avec Israël ou dépendent de l'aide économique occidentale, ce qui peut influencer leur positionnement vis-à-vis d'Israël et limiter leur volonté d'agir.
La réaction attendue de l'Iran à cette provocation ne fera qu'alimenter un cycle de violence déjà dévastateur, mettant en péril la sécurité dans la région. De plus, cette tentative de susciter la solidarité occidentale en exploitant les tensions avec l'Iran souligne davantage l'immoralité de la politique de surenchère d'Israël. En cherchant à attiser les tensions régionales pour consolider son propre pouvoir et obtenir le soutien international, Israël met en danger la paix et la stabilité du Moyen-Orient, tout en soulignant les défis persistants auxquels est confrontée la communauté internationale dans la recherche d'une résolution pacifique des conflits dans la région.
L'utilisation de la provocation délibérée et de la politique de surenchère par Israël pour détourner l'attention des accusations de crimes de guerre et pour rallier le soutien international est non seulement condamnable sur le plan moral, mais également contre-productive sur le plan politique. Cette approche, qui privilégie les gains politiques à court terme au détriment de la résolution pacifique des conflits et du respect des normes internationales, ne fait qu'aggraver les tensions et prolonger les souffrances des populations innocentes prises au piège des conflits régionaux.
L'entité sioniste alimente un cycle de violence perpétuel qui sape les efforts de médiation sur le sort des prisonniers. La surenchère politique d'Israël ne fait qu'exacerber les divisions et les antagonismes dans la région, rendant la résolution des conflits encore plus difficile et lointaine. Au pied du mur, l'entité sioniste provoque l'Iran, ce qui, par conséquent, mettra les pays du Golfe de son côté autant que les Occidentaux, ce qui mettra le génocide de Gaza en second plan.
En définitive, la surenchère politique d'Israël ne mène qu'à davantage de souffrances et de destruction. Seule une approche fondée sur la reconnaissance du droit du peuple palestinien peut ouvrir la voie à une paix véritable, chose que l'entité sioniste rejette, quitte à enflammer toute la région.
par Mustapha AGGOUN
Jeudi 18 avril 2024
https://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5329142
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L'entreprise génocidaire qui se poursuit depuis six mois contre le peuple gazaoui n'a de parallèle dans l'histoire humaine que les crimes commis contre les juifs par les nazis durant la seconde guerre mondiale.
Comment se fait-il qu'une partie des juifs dont les ancêtres ont été les victimes expiatoires du nazisme allemand auquel l'Europe quasi entière avait prêté main-forte pour exterminer jusque au dernier les membres de cette communauté deviennent eux-mêmes les bourreaux d'un peuple innocent ? Qui aurait pu penser ou imaginer qu'une partie des descendants des juifs naguère persécutés et brûlés vifs dans les fours crématoires de l'Europe démocratique et civilisée s'érigent soudain en fascisme génocidaire ? Les nations, comme la française, l'italienne et bien d'autres, qui apportent à présent un appui actif au nazisme israélien, à ses actes génocidaires avérés, oublient le rôle qu'elles avaient joué dans la livraison par wagons entiers de milliers d'hébreux aux allemands nazis assoiffés de sang juifs. Pierre Laval, ministre du Maréchal Pétain, n'avait-il pas mobilisé des dizaines de trains, pendant toute la durée de la guerre, pour transporter les juifs de France vers Allemagne pour y être massacrés ? Le même Laval n'avait-il pas, le 4 juillet 1942, fait déporter vers l'Allemagne 11 000 enfants juifs de moins de 16 ans et qui furent tous tués par les nazis ?
Dit autrement, la plupart des nations européennes qui avaient contribué à divers degré à la mise en œuvre de la solution finale initiée par les Allemands contre les juifs, se trouvent aujourd'hui associées au génocide planifié par les Israéliens contre le peuple palestinien.
Le beau livre de l'historien américain, Paxton, avait bien montré et de la manière la plus éclatante l'implication d'une grande partie de l'Europe dans le massacre des juifs du continent1. Cette même Europe qui n'en finit pas de s'apitoyer sur le sort lamentable des persécutés d'antan s'associe à l'unisson aujourd'hui aux auteurs des actes génocidaires appliqués par les sionistes au peuple de Palestine.
ISRAËL A-T-IL LE DROIT DE SE DEFENDRE CONTRE LE COLONISE ?
L'ironie de l'histoire veut que le colonisateur ait le droit de massacrer le colonisé qui lui résiste. C'est ce que les Etats-Unis s'efforcent de faire accroire à la planète entière que les agressés ne sont pas les israéliens, mais les colonisés. Les Etats-Unis sont la première nation démocratique au monde, suivis par leurs affidés européens (la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France...) à s'associer au génocide contre le peuple palestinien dont Gaza représente la pointe avancée de la résistance contre la barbarie israélienne. Lorsque les représentants accrédités des Etats-Unis (Antony Blinken, John Kirby et consorts...) répètent à qui mieux- mieux qu'Israël a le droit de se défendre, ils escamotent de manière délibérée le caractère colonialiste de cet Etat fantoche en même temps qu'ils dénient le droit des dominés de s'insurger les armes à la main contre leur dominateurs. Le mouvement de résistance Hamas qui a été démocratiquement élu par des millions de Palestiniens et qui bénéficie de larges soutiens dans tous les territoires palestiniens occupés, est réputé « terroriste » par les Etats-Unis et leurs protégés sionistes. Est terroriste tout ce qui se soulève contre son oppresseur, telle est la démarche politique constante et réitérée par les Etats-Unis qui reprennent à leur compte les discours falsificateurs de leurs protégés israéliens pour qui le peuple qu'ils dominent et persécutent par la grâce de l'Occident depuis 1948 n'a pas le droit de se défendre. La seule alternative qui lui est laissée est de se soumettre aux lois et au bon vouloir de l'occupant.
L'Autorité palestinienne que représente Mahmoud Abbas est la seule acceptable aux yeux des Etats-Unis, d'Israël et de leurs affidés que sont certaines monarchies arabes (Emirats, Arabie Saoudite...). Encore que cette Autorité palestinienne qui avait avalé toute les couleuvres des accords d'Oslo demeure-t-elle suspecte aux yeux des Israéliens en dépit de son inféodation quasi-totale aux autorités d'occupation.
Mais revenons à Israël que l'Occident célèbre comme la première et unique démocratie au Proche-Orient. Qu'en est-il en fait ? Peut-on qualifier de démocratie un occupant qui opprime et massacre sans faire de quartier les membres du peuple dominé ? Il est vrai que comparé aux régimes arabes, aussi bien monarchiques que républicains, Israël est incontestablement une nation démocratique et fait un contraste saisissant avec ses voisins dictatoriaux arabo-islamiques. Cependant, cette démocratie israélienne n'en profite qu'aux seuls juifs d'Israël, et non à leurs colonisés qui subissent depuis soixante seize ans de terribles souffrances.
Les femmes et les hommes justes, citoyens ordinaires et personnalités politiques et artistiques confondus, du monde occidental, ont témoigné et continuent à témoigner encore du caractère antidémocratique, voire fasciste de cette entité politique érigée manu militari sur les décombres de la Palestine historique.
LE CARACTERE INCONTESTABLE DU NAZISME DE L'ETAT ISRAELIEN
Aucune personne impartiale, honnête et juste de par le monde, ne saurait nier le comportement nazi, fasciste, de l'Etat israélien. Les massacres en grand d'enfants, de femmes, de vieillards opérés à Gaza sont là pour en témoigner. Tuer par chapelets des enfants, des femmes et des hommes de tous âges, sexes et conditions, tout en affamant les survivants, voilà qui ressort de l'ordre du génocide. Cet Etat dépourvu d'éthique, de moral et d'humanité utilise la famine comme « arme de guerre. 2» En témoignent les massacres délibérés des humanitaires et des foules se pressant devant les points de distribution alimentaires. Outre ces carnages innommables, s'ajoutent d'autres plus barbares comme la destruction de l'hôpital al-Chifa dont des blocs entiers se sont effondrés sur les patients et le personnel médical. Des centaines de patients qui ont survécu à ces bombardements, ont été tout bonnement évacués et jetés dans les rues environnantes, toutes encombrées des débris de blocs de bétons et de tôles tordus mis à terre par les bombardements sauvages de l'aviation et de l'artillerie de l'armée israélienne qui se qualifie elle-même pourtant de l'armée la plus «morale du monde».
HOPITAUX BOMBARDES ET MALADES TUES ET ENSEVELIS...
Dans un message en arabe diffusé dans des haut-parleurs le 18 novembre 2023, les soldats israéliens ont donné «une heure» aux 2 300 patients, médecins et réfugiés pour évacuer l'hôpital assiégé d'al-Chifa. Mais les 120 blessés qui comptaient bon nombre de bébés prématurés de l'hôpital n'ont pu être évacués3. Durant quatre jours de siège, les bombes pleuvaient sur l'hôpital où s'entassaient des centaines de malades et de blessés graves. Pourquoi s'attaquer aux hôpitaux ? Parce qu'ils serviraient selon la version israélienne de « base militaire au Hamas » !
Le second siège de l'hôpital al-Chifa4 a été le plus meurtrier. En se retirant le premier avril 2024 de ce complexe hospitalier, après plusieurs jours de bombardements intensifs, l'armée sioniste n'a laissé derrière elle que désolation, larmes et cris de détresse avec une vue d'immenses dégâts et de nombreux cadavres en décomposition ; des bâtiments détruits, calcinés ou aplatis, des rues jonchées de blocs de bétons et de monticules de sable, sans compter les centaines d'autres victimes abandonnés sous les décombres5. Des images diffusées par de nombreux médias occidentaux et arabes font voir un paysage de dévastation sur ce site pris d'assaut le 18 mars par l'armée israélienne, qui a accusé les chefs du Hamas de s'y être cachés6. « Des dizaines de corps de martyrs, certains en état de décomposition, ont été retrouvés dans l'enceinte et aux abords de l'hôpital d'al-Chifa », selon le ministère de la Santé du Hamas. Un médecin a déclaré à l'AFP que plus de 20 cadavres ont été récupérés. D'après ce même témoin, certains corps se sont fait rouler dessus par les véhicules militaires en train de se retirer7. Même les cimetières n'ont pu échapper à l'action des bulldozers, au vandalisme de cette armée soit disant « morale ». La « morale » de cette armée remplie de haine et de vengeance n'a de pareille dans les annales modernes que celle des nazis, ces bourreaux allemands du peuple juif. Et ce qui, en l'occurrence, laisse l'esprit humain pantois, c'est le fait que les victimes de l'antisémitisme d'hier, se muent soudain en véritables génocidaires. Heureusement qu'une bonne partie du peuple juif du monde condamne les agissements de cette prétendument « morale ».
De quelle « morale » parle-t-on quand cette armée, en se retirant de l'hôpital al-Chifa, ne laisse derrière elle qu'un « tas de ruines avec des cadavres ensevelis sous les décombres ? 8
Mais al-Chifa n'a pas été le seul établissement sanitaire touché par ces bombardements sauvages. La quasi-totalité des établissements hospitaliers de Gaza ont été durement meurtris. Ainsi, le 31 mars, d'après le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, « un campement dans l'enceinte de l'hôpital al-Aqsa a été touché par une frappe aérienne israélienne », faisant quatre morts. Au moment de cette frappe se trouvait sur les lieux une équipe de l'OMS dans cet établissement hospitalier situé à Deir el-Balah9.
Tirez sur des malades, sur des enfants, des femmes, des vieillards, et des éclopés ; sur des organisations humanitaires, des secouristes, des ambulanciers ; sur des journalistes, des lieux de culte, et sur des points de distributions alimentaires, etc., voilà qui relève sans conteste des méthodes nazies. Ce nazisme israélien a fait des émules un peu partout dans le monde : les Eric Zemmour, les Bernard-Henri Lévy, les Kamel Daoud, les Michel Houellebecq et j'en passe10. Ces intellectuels de la Télévision comme il les qualifiait Pierre Bourdieu, ont des points communs : l'exaltation du sionisme et la haine de l'Islam global et « globalisant ». Ils pensent, implicitement, que tuer des Arabes et des Palestiniens est licite, légitime. Plus explicitement, cet Américain qui fut le conseiller de Barack Obama, déclare sans avoir froid dans les yeux que faire périr 4000 enfants palestiniens « n'était pas suffisant 11». L'auteur de cette déclaration haineuse se nomme Stuart Seldowitz, lequel avait occupé le poste de directeur par intérim de la Direction du Conseil national de sécurité de l'Asie du Sud sous le président Obama et a été directeur adjoint du Bureau des affaires israéliennes et palestiniennes du département d'État américain de 1999 à 2003.
L'USAGE DE LA FAMINE COMME ACTE GENOCIDAIRE
Qui ose révoquer en doute le témoignage de la Rapporteure spéciale pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese ? Dans son rapport intitulé « Anatomie d'un génocide», elle déclare qu'il existe bel et bien « des motifs raisonnables» de croire qu'Israël a commis des »actes de génocide12 .» Alors qu'un grand nombre de pays ont apporté leur soutien à l'experte indépendante de l'ONU, Israël s'est empressé évidemment de rejeter ce rapport, affirmant qu'il faisait partie »d'une campagne visant à saper l'établissement même de l'État juif. » Les Etats-Unis qui ne marchandent jamais leur soutien à Israël ont déclaré n'avoir « aucune raison de croire qu'Israël ait commis des actes de génocide à Gaza ».
Pourtant tous les témoignages des observateurs indépendants (ONG, OMS, Unicef, journalistes...) convergent pour souligner le caractère génocidaire de l'armée israélienne. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) évalue à plus de 13.000 tués dans l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. La directrice exécutive de l'Unicef, Catherine Russell, avait déclaré lors de l'émission « Face The Nation » sur CBS que des milliers d'autres enfants « ont été blessés [ et] nous ne pouvons même pas savoir où ils sont. Ils pourraient être coincés sous les décombres (...) Nous n'avons pas vu ce taux de mortalité chez des enfants dans quasiment [aucun] autre conflit dans le monde [...] Je me suis rendue dans des services pédiatriques avec des enfants qui souffrent de grave anémie liée à la malnutrition, tout le service est absolument calme. Parce que les enfants, les bébés (...) n'ont même plus l'énergie de pleurer 13», conclue cette responsable de l'Unicef.
Les parlementaires sud-africains ont-ils tort d'assimiler l'entité sioniste à un « Etat d'apartheid14 » ? Pour cet Etat fasciste est antisémite tous ceux qui dénoncent ses méfaits, ses crimes. La Cour internationale de justice, les Nations Unies, les organisations qui en dépendent, les ligues des droits de l'homme, les ONG ainsi que les Etats des plus neutres qui risquent la moindre protestation contre ses crimes abominables dans les territoires palestiniens occupés, sont réputés anti sémites. Voilà la massue qu'il fait suspendre, telle l'épée de Damoclès, sur quiconque, ose le dénoncer...
*Professeur d'histoire et de sociologie politique, Université Med Boudiaf (Msila)
Notes:
1 CF. Paxton (Robert Owen) - La France de Vichy, 1940-1944. Vichy France Old Guard and new order, 1940-1944. Traduit de l'américain par Claude Bertrand, Paris, Seuil, 1973.
2 https://www.mediapart.fr/journal/international/070324/gaza-israel-utilise-la-famine-comme-arme-de-guerre
3 https://www.nouvelobs.com/monde/20231118.OBS81015/guerre-israel-hamas-les-soldats-israeliens-ont-ordonne-l-evacuation-sous-une-heure-de-l-hopital-al-chifa.html?at_medium= display&at_campaign=Push%20Batch&at
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4 « C'était le plus grand hôpital de Gaza et le mieux équipé. L'Hôpital Al-Chifa n'est plus qu'un tas de ruines, «un cimetière» selon le personnel humanitaire sur place. » Mais Israël prétend viser par ce pilonnage non pas les malades mais les hommes du Hamas qui se cacheraient dans les tunnels ! (https://www.youtube.com/watch?v=DvLlyW7Uejc)
5 « Les soldats israéliens se sont retirés lundi du complexe hospitalier d'al-Chifa à Gaza après deux semaines d'opérations, laissant derrière eux d'immenses destructions et des cadavres selon un médecin dans ce plus grand hôpital du territoire palestinien meurtri par près de six mois de guerre. Alors que ce conflit entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël continue de faire rage, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé la mort d'au moins 60 personnes en majorité des civils dans les bombardements nocturnes israéliens sur la petite bande de terre palestinienne menacée de famine. » in https://www.youtube.com/watch?v=Y5U3q4t2RS4)
6 https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/en-images-guerre-a-gaza-decouvrez-l-ampleur-des-degats-a-l-hopital-al-chifa-apres-le-retrait-des-troupes-israeliennes_6460802.html
7 https://www.latribune.fr/economie/international/gaza-israel-se-retire-de-l-hopital-al-chifa-selon-le-hamas-qui-presente-ses-premieres-excuses-aux-gazaouis-pour-la-guerre-994325.html
8 https://information.tv5monde.com/pays/israel
9 Ibid.
10 Dans une interview du magazine Lire de septembre 2001, Michel Houellebecq avait déclaré :« La religion la plus con, c'est quand même l'islam. Quand on lit le Coran, on est effondré... effondré ! La Bible au moins c'est très beau, parce que le juifs ont un sacré talent littéraire... ce qui peut excuser beaucoup de choses. Du coup, j'ai une sympathie résiduelle pour le catholicisme, à cause de son aspect polythéiste [...]
11 https://www.arabnews.fr/node/446856/monde-arabe
12 https://information.tv5monde.com/direct/direct-une-experte-de-lonu-affirme-quil-existe-des-motifs-raisonnables-de-croire-quisrael?amp
13 https://www.lindependant.fr/2024/03/17/guerre-israel-hamas-les-bebes-nont-meme-plus-lenergie-de-pleurer-plus-de-13-000-enfants-tues-par-loffensive-israelienne-a-gaza-selon-lunicef-11832062.php
14 https://lapatrienews.dz/genocide-a-gaza-le-parlement-sud-africain-vote-une-resolution-portant-suspension-des-relations-diplomatiques-avec-israel/
par Ahmed Rouadjia
Jeudi 18 avril 2024
https://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5329141
Rédigé le 18/04/2024 à 09:46 dans Gaza, Israël, Palestine, Paléstine | Lien permanent | Commentaires (0)
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