La vidéo explore l'histoire de la colonisation française en Algérie, y compris les tactiques brutales utilisées pour conquérir le pays, l'inégalité et l'oppression auxquelles ont été confrontés les indigènes algériens, ainsi que la colère et la résistance croissantes qui ont finalement conduit à des demandes d'indépendance.
Principales perspectives
⚔️ Le mouvement nationaliste FLN avait pour objectif "l'indépendance de l'Algérie, quel qu'en soit le prix."
💀 Les tactiques brutales du gouvernement français en Algérie comprenaient la destruction des récoltes, le pillage des villages et les tueries en masse afin de soumettre la population autochtone.
💥 L'idée d'une nation algérienne a germé après qu'Abdelkader a organisé le soulèvement contre la France.
💰 Les taxes arabes ont financé la majeure partie des investissements coloniaux en Algérie, mettant en évidence l'exploitation économique de la population musulmane.
🔒 L'administration coloniale en Algérie avait le pouvoir de punir sans procès, ce qui entraînait une férocité révoltante dans l'application quotidienne du code de la citoyenneté.
🌾 Sur sept millions d'hectares de terres arables, près de trois millions ont été saisis par les colonisateurs en seulement un siècle.
💸 De plus en plus de Français musulmans quittent l'Algérie en raison du chômage et des bas salaires, les salaires en métropole étant deux fois plus élevés qu'en Algérie, ce qui conduit l'administration à faire venir 120 000 Français musulmans d'Algérie pour remplacer les travailleurs français mobilisés lors de la Première Guerre mondiale.
🌍 Les partis indépendantistes algériens, enracinés dans la culture islamique, ont adopté un programme nationaliste révolutionnaire jusqu'au déclenchement de la guerre en 1954.
Le rapport de l’historien spécialiste de l’Algérie et du Maghreb Benjamin Stora sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie suscite diverses critiques en France et en Algérie, mais est tout autant salué pour ses apports et les « possibles » qu’il propose. Ce travail veut affronter la complexité de cette histoire et de sa mémoire en refusant tout dualisme réducteur, simpliste et source d’immobilisme, et va à l’encontre des postures idéologiques radicales confortables et in fine inefficaces. Les récentes décisions du président Macron de faciliter la déclassification des archives de la guerre d’Algérie et la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l’assassinat d’Ali Boumendjel accréditent d’ailleurs la stratégie « des petits pas » prôné par Benjamin Stora.
Dans le cadre de son Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, la Fondation Jean-Jaurès en débat avec lui et Louis-Simon Boileau, docteur associé au Ceri de Sciences Po, José Garçon, journaliste, et Farid Vahid, directeur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation.
L’archevêque d’Alger est intervenu dans le débat sur les évènements tragiques en Palestine et en Israël, en interpellant l’Occident.
Les Palestiniens meurent chaque jour par centaines dans la bande de Gaza, bombardée sans répit par l’armée israélienne depuis le 7 octobre.
Parmi les voix qui s’élèvent pour dénoncer le massacre et l’injustice que subissent les Palestiniens depuis plusieurs décennies figure celle de l’archevêque d’Alger, Mgr Jean-Paul Vesco.
Dans une tribune publiée dans le journal français La Croix, l’archevêque d’Alger prend d’abord la précaution d’usage en ce moment pour éviter toute équivoque, en condamnant d’emblée l’attaque du 7 octobre des combattants du Hamas contre Israël.
Depuis cette attaque, toute tentative de solidarité avec la population de Gaza où de dénonciation de la colonisation est assimilée en Occident à un soutien au « terrorisme ». Mgr Vesco anticipe d’ailleurs « le parti pris que l’on (lui) reprochera sans doute ».
Pour lui, si la violence du Hamas « est sans excuse », elle « n’est pas sans cause ». Elle est due à cette barbarie « qui vient de loin», que constituent la colonisation et les humiliations faites aux Palestiniens.
L’archevêque d’Alger accuse le gouvernement israélien de saisir l’opportunité de l’attaque du Hamas pour en finir avec celui-ci et avec « l’autonomie réduite aux acquêts de Gaza », rappelant que le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a désigné la ville palestinienne comme « la cité du mal qui doit être détruite ».
La politique des gouvernements israéliens ont fait que « l’on ne peut décemment plus appeler Palestine », les territoires que « la colonisation d’état ou sauvage » a méthodiquement morcelé, rendant impossible l’établissement d’un Etat palestinien viable, déplore Mgr Vesco.
L’archevêque d’Alger dénonce la colonisation israélienne d’une « autre époque »
« L’injustice historique et quotidienne, l’usage d’un rapport de force disproportionné, l’humiliation permanente, font le lit d’une violence qui n’a rien d’aveugle. Mais cela nous peinons à le voir », assène-t-il.
Devant une telle situation, le monde s’est tu, « le couvercle semblait hermétique » et personne ne s’est soucié de l’abandon de tout processus de paix et du maintien d’ « un régime de colonisation que l’on croyait appartenir à une époque révolue ».
Revenant sur les propos du ministre de la Défense israélien Yoav Galant qui a qualifié les habitants de Gaza d’ « animaux », l’archevêque d’Alger souligne que ce terme n’est pas inédit pour les Palestiniens puisque c’est ainsi qu’ils se sentent quotidiennement quand ils franchissent les points de contrôle israéliens. « Mais, à la différence des animaux, ils en ressentent l’humiliation », tonne l’homme de religion.
« Nous sommes-nous indignés de voir des hommes, des femmes et des enfants noyés sous un déluge de bombes », interpelle-t-il l’Occident quant à ce qui se passe à Gaza.
Il indique ensuite que cette humiliation est aussi ressentie dans tout le monde musulman et dans la composante musulmane de la société française.
L’indignation dans le monde musulman devant ce qui se passe en Palestine est « viscérale » et « la fracture avec le monde occidental sur ce sujet comme sur d’autres est vertigineuse et ne cesse de s’agrandir », met en garde l’archevêque d’Alger.
Bien que d’autres foyers de tension existent à travers la planète, celui de la Palestine est « différent » et constitue un « foyer d’infection pour le monde entier », un « conflit qui prend le monde en otage » insiste-t-il, appelant à « avoir conscience de notre capacité à être très concrètement acteurs pour éviter que ce mal ne se propage ».
Plusieurs dizaines de militants du mouvement Jewish Voice for Peace (Voix juive pour la paix) ont créé la surprise hier en investissant le Capitole à Washington pour réclamer la fin des combats. Ils ont fini par être évacués par la police.
Au cri de « cessez-le-feu maintenant » et « pas en notre nom », une centaine de manifestants ont occupé, mercredi 18 octobre, un bâtiment du Congrès américain à Washington pour exiger des élus et de l’administration Biden qu’ils fassent pression pour un cessez-le-feu à Gaza. La manifestation a été organisée à l’appel du mouvement Jewish Voice for Peace (Voix juive pour la paix).
Vêtus de tee-shirts noirs, ils se sont assis en applaudissant et en chantant dans la rotonde du Cannon Building, l’un des bâtiments du Congrès, et ont déployé de grandes banderoles proclamant « Laissez Gaza vivre ». « Les manifestations ne sont pas autorisées à l’intérieur des bâtiments du Congrès », a écrit sur X la police du Capitole qui a interpellé plusieurs protestataires.
Avant que certains se dirigent vers le Cannon Building, des centaines de manifestants s’étaient rassemblées sur le National Mall, près du Capitole, pour exhorter l’administration Biden à plaider pour un cessez-le-feu. « Biden est vraiment le seul qui ait le pouvoir de faire pression sur Israël en ce moment, et il faut qu’il utilise ce pouvoir pour sauver des vies innocentes », a dit à l’AFP Hannah Lawrence, 32 ans, venue de l’Etat du Vermont pour cette manifestation.
« Si je pouvais envoyer un message au président, je dirais ‘ouvrez les yeux, regardez ce qui se passe à Gaza. Si vous voulez pouvoir vous regarder dans un miroir, vous devez vous dresser et mettre fin au génocide' », a de son côté déclaré la rabbin Linda Holtzman, 71 ans, venue de Philadelphie.
D’immenses manifestations ont été aussi organisées dans certaines capitales européennes comme Barcelone ou Berlin pour réclamer le cessez-le-feu à Gaza et la fin des bombardements d’Israël sur les populations palestiniennes.
Plusieurs milliers d'Algériens ont manifesté, ce jeudi 19 octobre, à Alger et d'autres villes du pays, à l'appel d'un groupe de partis et d'organisations, pour dénoncer « les crimes de guerre commis par Israël » à Gaza. Lors de cette première marche autorisée depuis l'arrêt du Hirak, mouvement de contestation populaire, il y a plus de deux ans, les Algérois ont marché sur près de cinq kilomètres dans la capitale.
Le noble Coran.Traduction du sens de ses versets et annotations... Recueil de Messaoud Boudjenoun et Kamel Chekat. Al Bayazin Editions, Alger 2023, 595 pages, 3 000 dinars
Le Coran (114 sourates : 86 d'origine mecquoise et 28 d'origine médinoise ; 6236 versets), le livre sacré par excellence des musulmans, a suscité, depuis toujours, certes l'intérêt des non-musulmans mais aussi, hélas, pas mal de curiosité malsaine, emplie d'arrière-pensées. Les toutes premières traductions vers le français, qui furent l'œuvre d'hommes d'église avaient beaucoup plus comme intention non la connaissance du Livre sacré mais surtout une volonté de le réfuter et démontrer qu'il n'est pas une révélation divine.
Bien d'autres traductions suivirent sous la plume d'orientalistes, pour la plupart Occidentaux... certaines assez complètes. Des intellectuels musulmans suivirent (Mohammed Hamidullah, Ahmed Ghedira, Salah Eddine Kechrid...), dont des Algériens (Hamza Boubekeur, Ahmed Laimeche, Malek Chebel, Hachemi Hafiane, Hocine Rais, Mohand Tazrout...).
Aujourd'hui, on a (enfin !) une traduction bien de chez nous, qui, cerise sur le gâteau, est accompagnée d'annotations et de renvois nombreux et précis, fournissant aux croyants, aux sceptiques et... aux simples curieux, les explications et les clarifications nécessaires pour une meilleure compréhension des versets, surtout ceux à connotation scientifique.
Les Auteurs :-Messaoud Boudjenoun est né en 1959 à Alger. Journaliste, écrivain et traducteur, auteur de plusieurs ouvrages sur la pensée islamique et traducteur de plusieurs classiques de la littérature religieuse. Actuellement haut-fonctionnaire au Haut Conseil islamique
-Kamel Chekat est né le 30 janvier 1967 à Alger. Théologien, animateur d'émissions religieuses, en langue française, à la télévision et à la radio nationales. Rédacteur en chef-adjoint au sein de la «Revue des études islamiques» du Hci. Maîtrise de plusieurs langues étrangères. Membre fondateur de la Ligue des Oulémas, Imams et Prêcheurs des pays du Sahel. Plusieurs publications sur la religion et l'Islam.
Sommaire : Quelques règles de transcription de mots et noms en caractères latins/ Biographie des traducteurs /Avant-propos des traducteurs/ L'histoire du corpus coranique/Du caractère et du style inimitables du noble Coran/ Les 114 sourates (titres et pagination) du Coran/ Sourates (textes et annotations)
Extraits : «Le mot Coran dérive de la racine trilitère qa-ra-a (lire). Il signifie ce qui doit être lu ou récité oralement» (p 14), «Les Arabes de l'époque ayant plusieurs parlers en fonction des tribus de la péninsule, «Othman avait décidé d'unifier les lectures en se basant sur le parler des Qoreïchites qui était celui des habitants de La Mecque, là où fut révélé le Coran» (p 17), «Les versets révélés à La Mecque ont une connotation métaphysique et eschatologique et traitent des données fondamentales de la foi... Quant aux versets révélés durant la période médinoise, ils ont plutôt une connotation juridique, sociale, économique voire même politique, des éléments à la base de la constitution d'un Etat...» (p20), «Pour tout musulman, qu'il soit lettré ou pas, d'origine arabe ou non arabe, le Coran est très clair et très limpide et sa lecture est facile. Il est d'une éloquence incomparable, d'un style particulier qui ne relève ni de la poésie, ni de la prose, ni de la rhétorique en tant que telles et il ne souffre d'aucune ambiguïté, incohérence ou contradiction si minime soit-elle. La mélodie que sa récitation exerce sur les esprits n'a pas sa pareille» (p 22)
Avis : Enfin une traduction algérienne très fine et, surtout, accompagnée de notes explicatives. Un travail fabuleux qui mérite une lecture attentionnée. Destiné surtout aux francophones, croyants ou sceptiques... tout en espérant voir les annotations traduites... en arabe (si ce n'est pas déjà réalisé !)
Citations : «Le noble Coran, un océan sans rivages» (Abou-Hamid El Ghazali, théologien et soufi, cité p 12), «Le Coran a été préservé d'abord dans les cœurs et les mémoires et transmis de bouche à oreille, de génération en génération, avec la même attention et la même rigueur, avant de l'être par l'écriture» (p 19), «Le texte coranique est un sacrement : il apporte la grâce de le croire. Sa naissance fut un miracle» (p 24)
LectureS du Coran. Essai de Mohammed Arkoun. Editions Sedia, Alger 2016, 2 200 dinars, 567 pages (Fiche de lecture déjà publiée. Pour rappel, extraits. Fiche de lecture complète in www.almanach-dz.com/culture/ bibliotheque d'almanach)
C'est un ouvrage paru initialement en 1982 puis republié en 1991. (...). La pensée de Mohammed Arkoun, foisonnante et tout en nuances, n'est pas d'un abord facile. Pour l'assimiler, il faut du temps et des instruments critiques que peu de personnes maîtrisent. Mohammed Arkoun avance à pas de loup dans un corpus des plus touffus.
À plusieurs reprises, dans son ouvrage, il se déclare conscient de l'inégalité du combat qu'il mène contre l'interprétation idéologique et politique de l'islam. Son objectif : restituer le Coran dans sa fonction d'élan religieux, après son dépouillement de ce que les sciences humaines peuvent légitimement s'approprier du texte, en tirant au clair son mode de production formel. Ainsi, l'islamologue espère rajeunir non pas le Coran, mais sa lecture et, tout en lui gardant son intégrité de Tout signifiant, introduire, pour le comprendre et l'analyser, un appareil critique lourd. Pour ce faire, il mobilise toutes les ressources de la linguistique, de la sémiotique, de l'histoire des mentalités, de la sociologie, de la critique littéraire... pour déconstruire le discours classique sur le Coran.
Ce faisant, il s'aventure dans «l'impensé et l'impensable» d'une interprétation figée au XIIIe siècle par «la fermeture des portes de l'ijtihad», réfractaire à toute nouveauté. Une fermeture qui a codifié et réorganisé le Coran, en a balisé la lecture, atrophiant par là même la raison, pour la plier à la littéralité du texte, l'obliger à accepter comme vérités ce qui n'est que termes de métaphore, à prendre pour sens propre ce qui n'est que sens figuré, etc. (...) La table des matières est, à elle seule, parlante : (...)
L'Auteur : Né à Taourirt Mimoun /Tizi Ouzou, le 1er février 1928, décédé en 2010 en France et inhumé au Maroc. Etudes à Oran et à Alger puis à la Sorbonne-Paris. Enseignant et conférencier à travers le monde. Un des islamologues les plus importants de l'époque contemporaine. Penseur exigeant et militant pour une refondation humaniste de l'Islam.(...)
Extraits : (...), «Du côté musulman, le vide intellectuel et scientifique est dû à la très faible présence, voire à la totale absence des sciences de l'homme et de la société, surtout dans les facultés ou les départements d'études islamiques. Et, quand il s'agit du Coran, il y a soit l'autocensure imposée par un environnement militant, soit le conformisme desséchant à une «orthodoxie» fixée dès l'époque de Tabari, mais plus que jamais rigidifiée par l'actuel «radicalisme islamiste» (p 13).
Avis : Une lecture croyante du Coran, mais libre, contemporaine, affranchie des diktats (notamment vestimentaires) et des commandements et interdits de tous ordres qui en alourdissent la lecture idéologique et politique.(...)
Citations : (...), «L'idée principale est qu'on constate une disproportion croissante entre la consommation idéologique et imaginaire du Coran au jour le jour et la prise en considération, par une pensée libre et critique, de tous les problèmes qu'il pose, aujourd'hui, non seulement aux musulmans, mais à tous les esprits soucieux de renouveler notre connaissance du phénomène religieux» (p 35)
PS : Ouvrage en arabe édité en Algérie. «La radio comme je l'ai vue et comme je la vois». Essai de Khelifa Benkara. Editions Saihi (2ème édition revue et augmentée), Alger 2016, 175 pages.La radio publique nationale : sa naissance, son développement, les radios nationales, la restructuration de la Rta, les radios spécialisées, les radios régionales, les nouvelles technologies, les nouvelles formes de la communication radiophonique...
AZA - « Pour Israël, on peut manifester. Pour les Palestiniens, on les laisse crever ! ». Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés jeudi 12 octobre en début de soirée place de la République à Paris en soutien aux Palestiniens, pour dénoncer le blocus et le bombardement menés par Israël sur la bande de Gaza, quelques jours après les attaques du Hamas. Plus tôt, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait ordonné l’interdiction systématique des «manifestations pro-palestiniennes, parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public», dans un télégramme adressé jeudi aux préfets.
Par micheldandelot1 dans Accueil le 19 Octobre 2023 à 07:24
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