UN COMMANDO DANS LES ANNÉES DE PLOMB
En 2012, l’Action française enterre René Resciniti de Says, l’homme qui a revendiqué le meurtre de Pierre Goldman, et lui paye sa sépulture. Trois ans plus tard, un livre dévoile ses aveux sur l’assassinat du militant tiers-mondiste Henri Curiel, le 4 mai 1978, provoquant la réouverture de l’enquête.
« Demain sur nos tombeaux, les blés seront plus beaux » : c’est par cette phrase anodine sortie d’une chanson antisémite écrite par Charles Maurras en 1908 (« La France bouge, Elle voit rouge », « Le Juif ayant tout pris ») qu’un petit chef royaliste a salué la mémoire de René Resciniti de Says, le mercenaire qui a revendiqué l’assassinat de Pierre Goldman en 2010.
Une messe en latin donnée en l’honneur du tueur à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, à Paris, puis son enterrement dans un village de l’Allier, le 24 avril 2012, ont rassemblé de nombreux royalistes de toutes obédiences, et des nationalistes de diverses chapelles. « Néné » était populaire en dépit de ses aveux. À moins que ces aveux ne l’aient rendu populaire. Car il avait aussi confié autour de lui, et à plusieurs journalistes, avoir exécuté Henri Curiel, le militant tiers-mondiste, un an avant Goldman.
Présent à la messe, Christian Rol, ancien collaborateur du Choc du mois et du Figaro, avait été à deux doigts de signer un livre avec lui, mais « Néné » s’était ravisé. Pour Rol, la disparition soudaine de René tournait la page du « contrat moral » entre eux. Il ferait ce livre tout seul, nourri de ses pages d’entretien avec lui, révélant les conditions de l’assassinat de Curiel. À condition « d’avoir le feu vert de certains amis ».
Les hommages pleuvent devant le cercueil de l’ancien mercenaire. « Adieu Néné, tu as rejoint les autres, ces phalanges de camelots qui nous attendent là-haut et qui nous regardent ici-bas », résume Frédéric Winkler, leader du Groupe d’action royaliste (GAR). « Néné est mort : il fut un camelot du roi exemplaire », salue Olivier Dejouy dit « Perceval », l’actuel secrétaire général de l’Action française (AF). Dejouy avait hébergé René, à court d’argent, pendant de nombreux mois. C’est d’ailleurs à son domicile que l’assassin de Pierre Goldman est décédé brutalement. Signe de son amitié, le chef de l’AF a laissé jusqu’à aujourd’hui un cliché de lui avec « Néné », lors d’une fête de Jeanne d’Arc, en couverture de son compte Facebook.
« À la fin de sa vie, René était pris en main, logé, nourri, blanchi et abreuvé par les réseaux royalistes, raconte son ami, l’ancien journaliste Grégory Pons. Et c’est la mouvance qui l’a enterré aussi. Qui lui a payé sa tombe. Il ne faut pas oublier ça. » René était un peu « le grand ancien, mystérieux et sulfureux de la mouvance royaliste », résume Grégory Pons. Il apparaît d’ailleurs sur des images des cérémonies royalistes, tiré à quatre épingles, ce qui rappelle qu’il était aussi surnommé « Néné l’élégant ». N’ayant pas d’autres proches, il a même été enterré dans le village de Bernard Lugan, l’ancien chef du service d’ordre de l’AF en 1968, qui avait apporté ses troupes au Service d’action civique (SAC) pour faire le coup de poing contre les gauchistes.
« À son enterrement, on a fait une apologie succincte, gentille, qui représentait bien la partie claire du personnage, mais aucune allusion aux affaires, relève un autre ami, Claude. Tout le monde savait qu’il avait flingué Goldman. Pour Curiel, c’était moins clair. »
L’assassinat d’Henri Curiel, René en parlait, mais moins. Ce meurtre, survenu le 4 mai 1978, un avant celui de Pierre Goldman, avait été une onde de choc à gauche. Juif communiste égyptien, devenu apatride, Henri Curiel s’était installé en France, et après avoir milité pour l’indépendance algérienne, au sein d’un réseau de « porteurs de valises », ce qui lui avait valu 18 mois de prison, il s’était consacré au soutien d’autres mouvements anticoloniaux, et à l’accueil de militants exilés comme lui. Il avait fondé un réseau, Solidarité, qu’il définissait lui-même comme un « mouvement clandestin » d’aide à la libération du tiers-monde. Le réseau Curiel.
En juin 1976, deux ans avant son assassinat, il avait été placé en résidence surveillée à Digne, après la publication par l’hebdomadaire Le Point d’un dossier qui le désignait comme le « patron des réseaux d’aide aux terroristes ». L’hebdomadaire publie une note interne de Solidarité à ses nouveaux membres leur expliquant « les risques » pris par l’organisation, et prétend surtout que des faux papiers saisis sur un militant de l’Armée rouge japonaise proviennent du réseau. L’article relie Solidarité à une vingtaine d’organisations, au premier rang desquelles l’African National Congress (ANC) sud-africain ou l’ETA indépendantiste basque, et soutient que Curiel est en « liaison constante » avec le KGB.
Curiel conteste, demande en vain un droit de réponse. « Je sais qu’on qualifie facilement les militants des mouvements de libération de terroristes [...] mais pour moi il y a une différence fondamentale, rétorque-t-il, à Antenne 2, en novembre 1977. Les mouvements de libération, si je peux les aider, je n’hésiterai jamais à le faire. Par contre, les terroristes, bien que je n’aie jamais dénoncé personne de ma vie, je me demande parfois si je ne le ferais pas, tellement je considère que ces gens-là ont une action sinistre. »
Aucune charge n’est retenue contre lui par les autorités françaises.
Son réseau par ailleurs a des convictions pacifistes. Il s’active en coulisses pour rendre possibles des rencontres israélo-palestiniennes, à l’insu des faucons des deux parties. En juillet 1976, Curiel réunit un conseiller de Yasser Arafat, le docteur Issam Sartaoui, et un général israélien, Matti Peled, dans un local du réseau, posant la première pierre de rencontres élargies, placées sous le patronage de Pierre Mendès-France.
À son retour de Digne, le militant avait repris une vie normale à Paris. Une vie de quasi retraité, en apparence, réglée comme du papier à musique : un emploi peu chronophage dans la maison d’édition d’un ami, quelques rendez-vous « politiques », et des cours de yoga. Après un retour chez lui pour déjeuner avec sa femme, Rosette, il en ressortait à heure fixe, tous les jours à 14 heures, pour rejoindre une amie, Joyce, une membre active de son réseau. L’heure précise à laquelle les tueurs sont entrés dans son immeuble, et l’ont attendu au pied de son ascenseur.
L’enquête judiciaire avait échoué à identifier les assassins, mais elle avait été rouverte à plusieurs reprises – contrairement à l’investigation sur le meurtre de Pierre Goldman.
L’écrivain Gilles Perrault, récemment décédé, en avait fait un livre monument de 600 pages, Un Homme à part (Fayard, 1984), détaillant les nombreux engagements de Curiel et les possibles commanditaires des tueurs. Une association avait été créée, et la famille Curiel était restée attentive au moindre fait nouveau, si bien que le délai de prescription avait été régulièrement repoussé.
Le livre de Christian Rol (1), qui paraît en avril 2015, révèle « pour la première fois » l’implication de René dans l’exécution d’Henri Curiel, signale la quatrième de couverture. Mieux, il expose que l’opération a été effectuée avec deux complices policiers, les mêmes, semble-t-il, qui l’avaient accompagné pour tuer Goldman.
Une cible politique à éliminer
Le 4 mai 1978, vers 14h, deux hommes assez jeunes, d’allure sportive, sont entrés sous le porche du 4 rue Rollin, dans le Ve arrondissement de Paris, et ont traversé la cour pour pénétrer dans le bâtiment où habite Henri Curiel. Un témoin voit l’un d’eux enfiler des gants avant d’entrer. Chose plutôt étrange car il fait chaud. À 14 heures, trois ou quatre détonations, sèches et rapprochées, résonnent soudain dans l’immeuble sur cour. Les deux individus repartent, retraversent la cour d’un pas rapide, et quittent l’immeuble. À sa fenêtre, le témoin qui les a vus entrer les entend échanger quelques mots avant de disparaître, côte à côte, vers la rue Monge.
Dans l’immeuble, les gens se sont précipités vers la cage d’escalier. Ils découvrent leur voisin du 7e étage, effondré dans l’ascenseur bloqué au rez-de-chaussée. Criblé de balles. Lorsque les pompiers arrivent, à 14 h 09, Henri Curiel, 63 ans, respire encore, difficilement, mais ne peut répondre. Il est blessé au visage, il a du sang sur le nez et la bouche, et il est aussi touché au thorax et à la clavicule. Les pompiers l’extraient de la cabine et l’allongent dans le couloir. Lorsque le Samu arrive à son tour, le blessé est en état de mort apparente. Il a fait un arrêt cardiaque. Les secours ne parviendront pas à le réanimer. Dans la cabine de l’ascenseur, les policiers ramassent trois douilles de 11.43.
Selon Rol, c’est René, « le Colt 45 bien en mains », qui a « tiré dans la cible, à bout portant ». Son complice assurait sa couverture. Sortant du 4, rue Rollin, les deux hommes ont pris l’escalier, qui dessert la rue Monge en contrebas, où les attendait un troisième homme, chargé de récupérer l’arme du crime. Le Colt aurait été extrait d’un stock d’armes saisies à la préfecture de police, selon le récit que René a livré au journaliste.
Comme va le montrer l’expertise balistique, Curiel a été abattu avec la même arme que Laïd Sebaï, le gardien de l’amicale des Algériens, cinq mois plus tôt. Le meurtre est revendiqué à l’AFP une heure plus tard au téléphone :
« Aujourd’hui à 14 heures, l’agent du KGB Henri Curiel, militant de la cause arabe, traître à la France qui l’a adopté, a cessé définitivement ses activités. Il a été exécuté en souvenir de tous nos morts. Lors de notre dernière opération nous avions averti. Delta. »
L’étiquette Delta, du nom des commandos de l’OAS pendant la guerre d’Algérie, avait déjà été reprise pour signer plusieurs attentats à l’explosif commis depuis décembre 1977, contre deux foyers d’immigrés, une maison des syndicats, un local du Parti communiste, et surtout pour l’assassinat du gardien de l’amicale des Algériens en France, rue Louis-le- Grand à Paris. Delta est une signature d’extrême droite, sans ambiguïté. L’allusion « à nos morts », à la supposée « trahison » de la France, aussi.
« Comme toujours, le crime se nourrit d’imbécillité, souligne le journaliste Jean Lacouture. C’est en tant qu’“agent du KGB” que des assassins ont frappé Henri Curiel, ce Curiel que tous les appareils du stalinisme, celui des années 1950, comme ceux des années 1970, ne cessaient de dénoncer comme un dangereux franc-tireur, sinon comme une sorte de Trotsky de la vallée du Nil. »
Selon René, le commanditaire de l’opération est celui qu’il a dévoilé à Canal+ en 2010 s’agissant de l’assassinat de Goldman : Pierre Debizet, le secrétaire général du Service d’action civique. « On bosse pour Debizet. Point final », déclare René, qui n’exclut pas que l’assassinat ait été sous-traité pour un État étranger. « On nous a situé Curiel comme un agent de la subversion internationale, ce qui était vrai et l’article de Suffert dans Le Point était très clair là-dessus. Mais au profit de qui on l’a flingué, ça j’en sais rien », dit-il à Rol.
René dit qu’il « ne se pose pas de questions » : « Un agent de Moscou à refroidir, qui plus est traître à la France en Algérie, c’est dans le cahier des charges, poursuit-il. [...] Curiel, pour moi et les autres – nous sommes tous nationalistes –, c’est une cible politique à éliminer qu’on nous désigne. Il n’y a rien de personnel. »
Rien de personnel, c’est possible. « L’histoire Curiel ça me paraît être une mission de barbouzerie, opine son ami, l’ancien journaliste Grégory Pons. Une exécution à la demande d’un certain nombre de personnes. Je pense que le SAC a dû toucher un gros paquet d’enveloppes pour ça. Et Néné, des petits paquets, une petite enveloppe pour ça. Il fallait bien qu’il vive de quelque chose. Voilà. »
La question du mobile de l’assassinat reste ouverte. L’hypothèse que le crime ait été commandité par un État étranger, gêné par l’activisme du réseau Curiel, a souvent été formulée, sans jamais être précisée. Une chose est sûre, les amis de René, eux, se sont félicités de l’assassinat. « Curiel, moi, je ne regrette pas, je vous le dis franchement, dit l’ancien mercenaire Olivier Danet, qui a bien connu René. Il finançait quand même le terrorisme international. C’était pas un ange. Quelquefois, on joue et on perd. »
« Je sais beaucoup plus de choses »
Lors de la sortie de son livre Le Roman vrai d’un fasciste français, en 2015, Christian Rol donne quelques interviews. Le journaliste est prudent. Dans le récit, il a affublé de pseudos de nombreux proches de René, notamment ses deux amis policiers, qu’il surnomme Charly et Tango. Il y a aussi Philippe, le frère d’un futur député, Olivier Lenormand, un mercenaire bien connu, et Éléonore, sa petite amie, « une fasciste pure et dure », selon Rol.
« Je sais beaucoup plus de choses que ce je dis dans le livre, parce que ça mettrait en cause des amis, des gens que je connais, confie Christian Rol dans l’émission d’un petit média d’extrême droite, Radio Méridien Zéro. Il y avait un groupe d’une quinzaine de personnes qui travaillaient indirectement pour les services et qui étaient chapeautées par un ancien de l’OAS qui avait recruté dans les milieux nationalistes parmi les plus résolus. » L’animateur de Méridien Zéro rappelle que « Néné » n’a jamais été inquiété, et se demande « si le livre n’est pas dans une réalité un peu exagérée ». « J’ai bien peur que tout soit vrai, répond Rol. Et même qu’on soit en deçà de la réalité. René avait le profil, les relations, les connexions, la nébuleuse. René avait le profil pour ces choses-là. »
« Je marche sur des œufs », confie pourtant le journaliste. « Soyons clairs : il a tué Pierre Goldman, René me l’a dit, et les gens avec qui il était, dont je connais l’identité et que je ne cite pas, sont toujours de ce monde. Même chose pour Henri Curiel. »
Mais le livre donne des précisions sur la chronologie des rencontres, la biographie des uns et des autres. Charly, qui est flic à la DST, s’avère être « un condisciple de René au 9e RCP », en même temps qu’un « membre officieux du SAC ». Durant l’été 1976, René retrouve ce dernier au Liban, parmi le petit contingent de Français qui a rejoint les phalanges chrétiennes, tous des nationalistes attirés par l’odeur de la poudre. Au retour en France, après l’aller-retour de René au Bénin avec l’équipe de Bob Denard, Charly provoque selon Rol « la dérive meurtrière de René ».
Le journaliste rapporte une autre histoire cocasse survenue un mois après l’assassinat de Curiel. En juin 1978, René et Charly ont tenté de braquer un vieil antiquaire. Pris de court par les hurlements de leur victime, ils ont pris la fuite, mais Charly a été interpellé, mis en examen et écroué. Il est libéré au bout d’un mois mais sa carrière de flic est terminée.
Dans une note de bas de page, Rol précise qu’un article du journal local fait figurer « la véritable identité de Charly ».
Cet indice et quelques autres éveillent la curiosité de la famille Curiel et de ses avocats, William Bourdon et Vincent Brengarth, qui s’emparent du livre pour demander la réouverture du dossier Curiel. Le dernier acte d’enquête datant de 2009, le délai de prescription expire en avril 2019. Il est encore temps d’y voir clair. À la lecture du livre, les confessions de René Resciniti de Say « confirment l’existence de donneurs d’ordre », relèvent les avocats. L’attentat semble bien « le fait d’un groupe organisé » avec « des ramifications qu’il appartient à l’enquête de mettre au jour ». Le livre de Rol apporte « une base factuelle nouvelle » pour rouvrir l’instruction.
Trois ans plus tard, en septembre 2018, Christian Rol s’assoit dans un bureau de la brigade criminelle avec une seule idée en tête : démentir.
Pour être « honnête », René ne lui a « pas fait de confidence », à part avoir dit qu’il était « l’un des auteurs de l’exécution d’Henri Curiel », déclare-t-il.
Le policier : « Que vous a-t-il raconté précisément sur le déroulement et sur sa participation à l’assassinat d’Henri Curiel ? »
Christian Rol : « Il ne m’a rien dit du tout, il a juste dit : “Curiel, Pan dans l’ascenseur !” » Je ne suis pas en mesure de vous donner un quelconque détail quant au mode opératoire de l’assassinat d’Henri Curiel. »
« J’ai regroupé plusieurs éléments issus de maintes rumeurs, tente-t-il d’expliquer au commandant de police qui l’interroge. J’ai grossi le trait et j’ai pris un titre scandaleux pour tenter de le vendre. » René venait voir son frère aîné quand il était enfant. Il l’avait revu lorsqu’il était devenu journaliste au Choc du mois. « Je ne le rencontrais que très peu. On se voyait une fois tous les dix ans », dit-il. S’agissant des complices de René, Rol dit qu’il n’est « pas certain que ces deux policiers existent ». « Je me suis basé sur des rumeurs, et en plus c’est trop sensible. Je pense que ces personnes sont mortes », tranche-t-il.
Il a inventé des noms, créé des personnages. « Philippe J. n’existe pas, ainsi que Tango et Charly », assure-t-il encore.
Vraiment ? Le policier extirpe un extrait de son livre et questionne :
« Pour quelle raison faites-vous référence à l’agression d’un antiquaire à Marseille en indiquant que le complice de René était Charly tout en précisant que sa véritable identité est parue dans un article de la presse locale ?
– J’ai inventé tout cela afin de donner plus de relief anecdotique à un récit qui se perdait dans des barbouzeries parfois ennuyeuses. J’ai inventé des passages qui ont l’air d’être très sensibles pour donner une dimension mystérieuse.
– Qu’en est-il de cet article ?
– Il n’y a jamais eu d’article. »
Hélas pour Rol, l’enquêteur se plonge dans ses dossiers et lui en présente une photocopie.
Le policier : « Nous vous présentons cet article de Nice Matin, du 25 juin 1978, titré “Marseille : Un inspecteur de la DST arrêté à la suite d’une mystérieuse agression”, retrouvé à partir des références que vous indiquez dans votre livre en page 192. Ne trouvez-vous pas que vous allez un peu trop loin dans le côté invention ? Ne perdez-vous pas un peu en crédibilité ? »
L’article mentionne le nom du policier qui accompagnait René lors de son braquage, un certain Marc Ducarre.
Christian Rol : « Je ne sais pas quoi vous répondre. Je n’ai pas vocation à dénoncer les gens. Je n’ai jamais entendu parler d’un Marc Ducarre. L’article m’est complètement sorti de la tête. »
Le policier lui demande s’il a « quelque chose à ajouter ? »
« Je me protège et je protège certaines personnes, tente d’expliquer Christian Rol. J’ai une rectitude morale et une droiture. Ce n’est pas pour autant que je ferai obstruction à la justice. »
Le nom du complice présumé de René, le « Charly » du livre, est désormais dans l’enquête judiciaire.
(1) Le Roman vrai d’un fasciste français, Christian Rol, La Manufacture des livres, avril 2015.
Karl Laske
24 août 2023 à 11h36
https://www.mediapart.fr/journal/france/240823/curiel-pan-dans-l-ascenseur
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