Mercredi, 292e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes a atteint 39.145 martyrs et 90.257 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. La veille, les forces d'occupation sionistes ont commis 3 massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, faisant 55 martyrs et 110 blessés, a précisé la même source, ajoutant que des victimes se trouvent toujours sous les décombres et sur les routes, et que les ambulances et les équipes de la protection civile ne peuvent pas les atteindre en raison des bombardements et des tirs de snipers israéliens.
De son côté, le ministère de la Santé en Cisjordanie occupée a déclaré que le nombre de martyrs, depuis le 7 octobre, s'élève à 589 martyrs, dont 142 enfants.
L'armée génocidaire sioniste a bombardé, mercredi, plusieurs régions de l'enclave assiégée, notamment à Khan Younes où elle poursuit son opération terrestre. Les bombardements ont commencé dès l'aube sur le camp d'Al-Bureij et Nuseirat, dans le centre de l'enclave, sur le nord de Rafah (au sud), sur le quartier de Tal al-Hawa au sud-ouest de la ville de Ghaza. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté un bilan de plusieurs martyrs et des blessés dans un bombardement israélien qui a visé une maison dans le quartier d'Al-Jarn, dans la ville de Jabalia, au nord de la bande de Ghaza. Les bombardements de l'artillerie et des hélicoptères, ciblant les camps d'al-Bureij et de Nuseirat ont repris quelques heures après l'aube. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que les hélicoptères de l'occupation tiraient intensément sur des citoyens et des maisons à l'est du camp de réfugiés d'al-Bureij. 121 martyrs à Khan Younes Mercredi, la Protection civile a rapporté que 121 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, sont tombés en martyrs depuis le début, lundi dernier, de l'agression israélienne contre les zones orientales de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza. La Protection civile a ajouté que ses équipes travaillaient à l'évacuation d'un certain nombre de citoyens coincés dans la ville de Bani Suhaïla, à l'est de la ville. Les bombardements à Khan Younes ont commencé vers 3h du matin, par des tirs d'artillerie et de chars israéliens, ainsi que par des opérations de destruction de bâtiments résidentiels à l'est de la ville. L'intensité des bombardements a augmenté en début de matinée au rythme des attaques de la Résistance palestinienne contre les positions de l'armée sioniste et de ses soldats. La chaîne satellite Al-Aqsa a rapporté de violents affrontements entre la résistance palestinienne et les forces d'occupation dans la ville de Bani Souhaila, à l'est de la ville de Khan Younes, parallèlement à de violents bombardements aériens et d'artillerie. La même source a ajouté, plus tard, que des hélicoptères israéliens ont ciblé une place résidentielle et des bâtiments commerciaux dans la zone d'Al-Qarara, au nord de la ville. Les attaques sionistes ont fait plusieurs martyrs et des blessés à Khan Younes. Un enfant est tombé en martyr par des balles d'un tireur d'élite de l'occupation stationné derrière l'école Abu Nuwairah, à l'est de Abasan, à Khan Younes. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que deux Palestiniens sont tombés en martyrs par les tirs des forces d'occupation à l'intérieur de l'école d'Eilboun, dans la ville d'Al-Qarara, à l'est de Khan Younes. Des médias palestiniens, cités par Al Jazeera, ont également fait état de tirs des forces d'occupation sur un camion d'aide humanitaire à Khan Younes, blessant son chauffeur. Vers 10h30, la Protection civile de Ghaza a déclaré que ses équipes ont reçu de «nombreux appels de citoyens assiégés dans la ville de Bani Suhaila, à l'est de Khan Younes, demandant à être évacués de la zone, ainsi que des malades et des blessés». Une heure plus tard, dans une déclaration à Al Jazeera, le Dr Muhammad Safar, porte-parole du complexe médical Nasser, a rapporté des «conditions de travail difficiles», annonçant la mort de «plusieurs blessés» en raison d'une «pénurie de matériel médical». La même source a ajouté que la majorité des citoyens qui s'étaient présentés pour «donner de leur sang» n'étaient pas «médicalement qualifiés» car ils «souffraient d'émaciation (faible poids par rapport à la taille, ndlr) et de malnutrition». Forte résistance à Khan Younes et à Rafah Comme depuis le début de l'agression contre Ghaza, la supériorité aérienne de l'armée sioniste n'a pas eu raison de la Résistance palestinienne sur le terrain. Hier, à Khan Younes, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement islamique Hamas, ont déclaré avoir détruit un véhicule de transport de troupes israélien avec un engin explosif «Shawadh», provoquant son incendie au centre de la ville de Bani Souhaila. De leur côté, les Brigades al-Qods, la branche militaire du Mouvement du Jihad islamique, ont annoncé avoir «ciblé des positions de l'ennemi et des véhicules blindés» avec des «obus de mortier «Hawn» de calibre 60 mm» dans l'axe d'avancement des troupes sionistes au nord-est de Khan Younes. De violents affrontements entre la résistance et les forces d'occupation ont été également signalés à Rafah, notamment dans l'axe Tal al-Sultan et dans le centre-ville. Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont déclaré que leurs «moudjahidine ont bombardé des véhicules de l'armée d'occupation israélienne avec des obus de mortier dans l'axe d'avancement à l'est de la ville de Rafah». Les forces du martyr Omar Al-Qasim ont déclaré avoir «ciblé, en collaboration avec les Brigades Al-Qods, la ligne d'approvisionnement des forces d'occupation dans l'axe de Netzarim», au sud de la ville de Ghaza, avec des «obus de mortier de gros calibre et des missiles de courte portée». Vers 13h, Al Jazeera a rapporté, citant des médias palestiniens qu'un «hélicoptère israélien avait atterri pour évacuer les blessés dans la ville de Bani Souhaila, à l'est de la ville de Khan Younes», ajoutant que «les avions militaires volaient à basse altitude et lançaient des bombes thermiques dans l'espace aérien de Khan Younes, pour sécuriser l'évacuation». Hier, l'armée israélienne a annoncé que 14 de ses soldats avaient été blessés lors de combats dans la bande de Ghaza, en Cisjordanie occupée et à la frontière avec le Liban au cours des dernières 24 heures. «Nouvel afflux massif de blessés» L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde, mardi, contre les conséquences du système de santé «paralysé » à Ghaza. L'Organisation a déclaré que seuls 16 des 36 hôpitaux de Ghaza sont partiellement fonctionnels, déplorant «un nouvel afflux massif de blessés » à l'hôpital Nasser suite aux attaques meurtrières israéliennes à Khan Younes. Ayadil Saparbekov, responsable des urgences sanitaires à l'OMS dans les territoires palestiniens occupés, a mis en garde contre un manque criant d'unités de sang, de fournitures médicales et de lits d'hôpitaux. «Avant le début de la guerre, il y avait 3.500 lits d'hôpitaux disponibles à Ghaza. Aujourd'hui, il y en a 1.532», a-t-il déclaré, ajoutant que seuls 45 des 105 établissements de soins de santé primaires de Ghaza fonctionnent». L'OMS a déclaré également qu'au moins 14.000 personnes avaient cruellement besoin d'être évacuées de Ghaza pour recevoir des soins médicaux à l'étranger. Au milieu d'un tel «système de santé paralysé», Saparbekov a averti que Ghaza pourrait bientôt voir davantage de personnes mourir de différentes maladies transmissibles que des conséquences liées à des blessures. Par ailleurs, le responsable des urgences sanitaires à l'OMS dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré que la polio n'est pas la seule maladie qui risque de se propager à Ghaza, en raison notamment de l'absence d'assainissement de l'eau. En ce qui concerne la polio et d'autres maladies, Ayadil Saparbekov a averti qu'«il sera très difficile pour la population de suivre les conseils de se laver les mains et de boire de l'eau potable » lorsqu'elle vit dans des abris dotés d'une seule toilette pour 600 personnes et d'un accès extrêmement limité à l'eau potable. A noter que l'OMS et l'UNICEF ont annoncé qu'elles enverront, ce jeudi, une équipe conjointe à Ghaza pour commencer à collecter des échantillons, avec des recommandations claires attendues dans les prochains jours sur la manière de faire face à la menace de propagation de la polio, y compris une éventuelle campagne de vaccination de masse. Aucun échantillon n'a encore été prélevé sur des humains, il reste donc difficile de savoir si des personnes ont été infectées. par Mohamed Mehdi
Jeudi 25 juillet 2024
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