Le peuple de France a cessé de prêcher en silence. Il vient d’afficher son attrait pour l’outrance. Il a voté en pissant comme un chien, pour marquer sa différence. Je vais vous dire pour quoi son choix scandalise ma petite conscience.
En premier, parce que ce peuple n’a pas trouvé mieux pour dénoncer son Roi Ubu que d’annoncer qu’il est imbu de lui-même… même s’il s’aime moins qu’il ne déteste les autres. Vrai nationaliste, faux patriote.
En deuxième, parce que ce peuple a fait rougir ce matin mon ange-gardien, en lui murmurant à l’oreille que la bête immonde pouvait aussi prétendre au bien, en substituant à sa haine des juifs, fort ancienne, son mépris pour l’islam et les musulmans. C’est plus rentable et donc plus supportable… En troisième, je n’ai rien contre les excès sauf lorsque ça devient exécrable. Je tends l’oreille et j’entends cette musique que je ne trouve pas bonne lorsqu’elle ronronne : « On est chez nous ! On est chez nous ! »…
Je sors de mes gonds, je deviens Antigone dont le sens du devoir s’est dressé contre l’abus du pouvoir. Et je dis NON au peuple de France quand il choisit l’ultime offense, celle qui n‘a d’autre issue que de froisser les consciences. NON au déshonneur. NON à l’identité peureuse et malheureuse…
Aucune fermeture sur soi ne peut faire office de Loi, ni constituer une ouverture avantageuse. Il faut être content de soi ou incompétent pour prétendre le contraire. Je n’en veux pas aux élus mais seulement aux électeurs qui ont voté en chœur pour leur fausse blancheur.
Le peuple de France s’apprête dans sa conquête du pouvoir à envoyer à Matignon un garde du corps pour sauvegarder son âme. Mais quelle âme, messieurs-dames ? Je sais que je vous déçois et c’est pour cette raison que je me déchois de ma nationalité en la rendant à Bardella qui en a beaucoup plus besoin !
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