Onze personnes ont reçu des distinctions lors de la cérémonie commémorative du 8 mai 2024. Élus, Conseil municipal des enfants (CME), écoliers, enseignants, ont accompagné les anciens combattants dont Yvon Pétuya et Louis Martinez, médaillés du Djebel. L’un d’eux raconte la guerre d’Algérie.
À droite, Yvon Pétuya accompagné de Louis Martinez. Tous deux ont reçu la médaille du Djebel, lors de la cérémonie du 8 mai 2024. | OUEST-FRANCE
Yvon Pétuya a reçu, ce mercredi 8 mai 2024, la médaille du Djebel. Il revient sur ses 28 mois passés sous les drapeaux, pendant la guerre d’Algérie.
Pourquoi cette distinction vous est-elle décernée ?
Je suis parti pour le service militaire en 1960, pour un retour à la vie civile le 26 juin 1962, soit 28 mois sous les drapeaux… Dont huit mois à Mostaganen, ville portuaire de la Méditerranée positionnée au cœur des conflits : d’abord avec les populations autochtones qui refusaient la présence des militaires français sur leur territoire, c’était parfois très violent. Le 18 mars 1962, signature des accords d’Evian. Les fellagas (combattants algériens, marocains et tunisiens) ont respecté le cessez- le- feu, c’était pour eux la délivrance après 130 années de domination française.
Pour les militaires ce n’était pas fini pour autant puisque l’OAS (Organisation de l’armée secrète) refusait la fin de la lutte armée, l’OAS était déterminé à continuer de se battre pour préserver l’Algérie Française en utilisant des procédés barbares à l’encontre des forces militaires composées principalement d’appelés du contingent.
La médaille que vous avez reçue peut-elle servir à quelque chose ?
J’aimerais qu’elle soit une marque de reconnaissance mais aussi qu’elle soit la mémoire d’un temps que j’espère révolu. Que les générations qui suivent sachent se prémunir d’épisodes de guerre, la France est en paix… Mais quand on regarde nos voisins dans le monde on comprend la précarité de cette paix.
Êtes-vous nombreux au sein de la s ection d’anciens combattants à défendre cette liberté ?
Lors de la cérémonie, le président Guy Loué a remis neuf insignes aux nouveaux soldats de France, neuf personnes qui ont fait leur service national et qui viennent adhérer à nos messages de paix, ils veulent aussi être des exemples pour les jeunes générations.
Cérémonie du 8 Mai : les récipiendaires
Deux médailles du Djebel ont été remises à Louis Martinez et Yvon Pétuya ; neuf insignes de soldats de France à Michel Auteffe, Pierre Berthomé, Eric Gaudin, Christian Giraudeau, Michel Gréau, Rémi Guillet, Patrick Jathan, Yannick Roux et Robert Vincent. Un insigne d’honneur a été remis à Roger Grelier en reconnaissance de 31 années de fidélité au poste de porte-drapeau.
Ouest-FrancePublié le
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